HomeA la uneCOMMUNE RURALE DE RAMBO : Une affaire de parcelles qui fait des gorges chaudes

COMMUNE RURALE DE RAMBO : Une affaire de parcelles qui fait des gorges chaudes


Située à environ 90 km de Ouahigouya, la commune rurale de Rambo a connu une journée chaude le mardi 21 mars 2017. En effet, un groupe de manifestants, avec à sa tête Guebré Sanogo, a dénoncé la mauvaise attribution des parcelles faite avec la complicité de Kouka Ilassa Savadogo, maire actuel de la commune. Cette affaire remonterait à plus d’une vingtaine d’années.

Selon les informations que nous avons recueillies sur place, la commune  de Rambo aurait été   lotie en 1997, soit il y a environ une vingtaine d’années, sous la conduite du préfet d’alors, Seydou Bélem, motivé en cela par la volonté de la population. Un comité de gestion avait été mis en place selon « l’arrêté n°2001-001/MATD/PYTG/DR portant création d’un comité chargé de la gestion des imprimés de demande de parcelles et des contributions, dans le cadre du lotissement de la ville de Rambo ». Les marcheurs, dans leur plateforme revendicative, exigent du maire actuel, un audit de la gestion des parcelles dont il est le dilapidateur. En cortège, les protestataires ont parcouru les artères de la ville et, tour à tour, ils ont remis leur plateforme revendicative au maire, au préfet et au chef du village. Durant leur itinéraire, ils scandaient à qui voulait les entendre, ceci  : « un audit sur nos parcelles ; un maire digne et démocratiquement élu ; pas de maire vendeur de parcelles ». Selon leur porte-parole, Guebré Sanogo, « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, est le fait que Ilassa Kouka Savadogo, qui n’était qu’un commissaire aux comptes à l’époque, s’était mis à rédiger les demandes et les a acheminées jusqu’à Ouahigouya. Et c’est de Ouahigouya que les attributions ont été faites. A qui ? Nous ne le savons pas. C’est cet état de fait qui fait l’objet de polémique. Nous voulons purement et simplement la reprise des attributions ». Les marcheurs estiment également qu’il est inconcevable que des résidents et propriétaires terriens soient obligés de formuler  une demande avant d’être attributaires d’une parcelle.   

Kouka Ilassa Savadogo, l’actuel maire de la commune, élu sous la bannière du MPP, s’exprime sur le sujet en ces termes, non sans manquer de relever qu’il n’a pas été officiellement informé de la marche : « Il avait été demandé en son temps à tous ceux qui voulaient une parcelle, que l’on soit résident ou pas, de se faire recenser et ensuite de formuler une demande, seule condition pour en être attributaire. C’était l’une des exigences des techniciens. Tous ceux qui ont formulé une demande en bonne et due forme ont été attributaires de parcelle. Aujourd’hui, ces personnes viennent mettre en valeur leurs parcelles. Je ne comprends donc pas pourquoi  on m’accuse d’avoir volé des parcelles ! ». A l’en croire, cette marche revêt un caractère politique, au regard de l’identité de ceux qui l’animent. « Ces derniers, qui sont des conseillers de l’opposition, n’auraient jamais assisté à une session municipale. Mieux, ils souhaitent que la mairie soit gérée par une délégation spéciale. Leur revendication n’est pas fondée, après vingt ans de lotissement », a-t-il ajouté. Avant de se demander pourquoi ils n’ont pas réclamé leurs parcelles aux maires qui l’ont précédé.

Les marcheurs disent avoir donné 3 semaines aux autorités administratives, municipales  et politiques pour la satisfaction de leur plateforme revendicative, sinon les occupants illégaux des parcelles se verront dépossédés de celles-ci.

Mahamoudou ZONGO

 


Comments
  • ceci n’est que de la politique.les opposants etaient contre l’election du maire actuel,ils ont fait tout pour l’empêcher mais ils n’ont pas pu voila pourquoi ils cherchent toujours a le faire partir sinon je ne vois pas en quoi le maire a fait des attributions de parcelles illégalement jusq’au point de marche.au moment de lotissement la population était désintéressé les gens sont venus d’ailleur prendre les parcelles maintenant qu’ils mettent en valeur leur parcelles sa fait mal a la population et comme l’opposition est contre le maire on invite la population a marcher contre le maire.c’est une fausse histoire.

    14 avril 2017

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