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MORT D’UN JOUEUR CAMEROUNAIS DANS LE CHAMPIONNAT ALGERIEN :Le football, ce n’est pas la guerre


 

C’est un véritable cauchemar que vit la famille du jeune Albert Ebossé, depuis le 23 août dernier. Parti de son Cameroun natal pour monnayer son talent en Algérie, précisément à la JS Kabylie, ce jeune attaquant pétri de talents a perdu la vie le samedi dernier, suite à des violences de supporters mécontents qui s’en sont pris aux acteurs du jeu, à l’issue d’un match du championnat professionnel de football algérien.

 

Le football est beau quand la passion y est vécue dans le fair-play

 

Cette mort vient montrer la face hideuse d’un sport qui suscite beaucoup de passions de par le monde, en même temps qu’elle repose la problématique de la violence dans les stades. Quand le football cesse d’être un facteur de rapprochement et de fraternisation entre les hommes, il y a lieu de réfléchir à la valeur à lui donner. Tel le gui d’un arbre, la violence dans les stades de football est une gangrène dont le sport-roi doit se débarrasser à tout prix, s’il veut continuer à régner sur toutes les disciplines sportives, par la joie et le rêve qu’il procure à ses nombreux fans à travers le monde, en tant que facteur d’intégration. Le football est beau quand la passion y est vécue dans le fair-play. Par contre, il étale toute sa laideur avec ces scènes de violence, de hooliganisme ou de racisme dont les acteurs qui nous font rêver, sont souvent victimes de la part de quelques abrutis qui n’ont rien compris des valeurs que véhicule le sport-roi.

Pour revenir à la mort d’Albert Ebossé, c’est à juste titre que le monde du football est indigné par le sort de ce jeune footballeur de 24 ans. Parti pour vivre son rêve et perfectionner son talent, il était loin de s’imaginer que c’est la mort qui l’attendait, à 24 ans, loin de sa patrie et de ses proches, dans un club dont il se disait fier de porter les couleurs et pour lequel il avait multiplié les exploits en finissant meilleur buteur, la saison écoulée.

L’Algérie doit se débarrasser de ses vieux démons, et rompre avec ces images répétées de violence dans ses stades, même si cela ne lui est pas spécifiquement propre. On a encore en mémoire le cauchemar vécu par la délégation burkinabè en novembre 2013 à Blida, lors de la rencontre décisive entre les Fennecs et les Etalons du Burkina, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014. Ou encore de ces violences, en novembre 2009, entre supporters algériens et égyptiens, après la victoire de l’Egypte sur l’Algérie dans la course à la qualification pour le mondial 2010. En 2012, un joueur de l’USMA d’Alger avait été poignardé sur le terrain par des supporters, pendant qu’en début 2014, plusieurs joueurs d’une autre équipe (Sidi Bel Abbès), se faisaient agresser violemment sur le terrain. Plus loin encore, l’on a aussi en mémoire ces scènes irréalistes de supporters algériens incontrôlés qui avaient envahi la pelouse du stade de France, le 6 octobre 2001, lors du match amical France # Algérie, devant des téléspectateurs et des joueurs médusés, même si ces derniers n’avaient pas subi d’agression.

 

Aucune raison ne saurait justifier une perte en vie humaine sur un terrain de jeu

 

Tout cela doit interpeller les dirigeants du football algérien à redresser la barre, s’ils veulent donner une meilleure image de leur football et de leur pays. Car, avec cette perte due à la bêtise de certains individus, c’est l’image du pays même qui prend un sérieux coup. En cela, l’on a envie de dire que l’Algérie est en passe de dépasser même l’Europe où les scènes de hooliganisme et de racisme sont légion, mais où, sauf erreur de notre part, aucun joueur n’a encore directement payé de sa vie sur un terrain de football. Et quand la presse algérienne elle-même pointe du doigt la fédération, c’est dire que le mal est profond et qu’il est temps de prendre des mesures énergiques. Au-delà de l’Algérie, la mort d’Albert Ebossé doit interpeller les instances dirigeantes du football au plus haut niveau, sur la sécurité des acteurs du jeu, c’est-à-dire joueurs, arbitres et officiels des matches. Il ne faudrait, en aucun cas, lésiner sur les moyens pour protéger la vie de ces derniers. Dût-on pour cela, pendre les mesures les plus radicales, allant des fouilles au corps systématiques, à la radiation à vie des supporters indélicats. Car le football, ce n’est pas la guerre, et aucune raison ne saurait justifier une perte en vie humaine sur un terrain de jeu. Aussi, au-delà des seules instances du football, l’intervention des pouvoirs publics ne serait pas de trop.

Vivement que le ou les auteurs de cet acte barbare soient retrouvés et châtiés à la hauteur de leur crime. Cela ne ramènera pas Albert à la vie, certes, mais pourrait servir d’exemple pour prévenir, à l’avenir, d’autres drames du même genre. Autrement, en dehors du football lui-même, certaines destinations risquent de cesser d’être un rêve pour de nombreux jeunes du continent.

 

Outélé KEITA

 


Comments
  • – Je vous ai toujours dit que ces maghrébins sont des barbares violents ! Vous avez tous suivi ce qu’ils ont fait aux Etalons lors du match éliminatoire pour le mondial. Ces gens ne connaissent pas Dieu car Dieu n’a jamais recommandé la violence. Voilà qu’on les a laissé faire jusqu’à ce qu’ils ont tué un joueur. Maintenant il faut faire quoi ?

    Par Kôrô Yamyélé alias ISRAEL

    26 août 2014
  • Ce drame vient me rappeler ce que j’avais dit suite au match retour Algérie – Burkina pour les Phases finales de la coupe du monde. Si l’Algérie perdait le match, nombre de nos joueurs auraient subis le même sort, l’arbitre Sénégalais aussi.Je comprend le comportement de ce dernier lors du match: il avait été peut-âtre été menacé et mis en garde si l’Algérie perdait le match. Il faut que la FIFA suspende tout match international entre l’Algérie et et tout autre pays sur le sol algérien.

    26 août 2014
  • Il faut identifier l’auteur de cet acte et le punir. Par ailleurs je pense que la FIFA doit suspendre toute compétition sur le territoire algérien pendant une année au moins y compris les matchs au championnat algérien parce qu’il y’a toujours des noirs qui jouent dans leur championnat.

    26 août 2014

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