HomeA la unePRESIDENTIELLE ET LEGISLATIVES DU 29 NOVEMBRE : Le Conseil constitutionnel à pied d’œuvre  

PRESIDENTIELLE ET LEGISLATIVES DU 29 NOVEMBRE : Le Conseil constitutionnel à pied d’œuvre  


 

Pour les élections historiques du 29 novembre au Burkina Faso, il appartiendra au Conseil constitutionnel de décider en dernier ressort si le scrutin a été crédible, transparent ou pas. Ne disposant pas d’assez de personnel pour remplir cette mission à lui confiée par la Constitution en matière électorale, l’institution a recruté des délégués pour l’aider dans sa tâche. Au nombre de 200 au total, ces délégués qui sont tous des magistrats, seront les yeux et les oreilles du Conseil constitutionnel le 29 novembre pour observer et veiller à la régularité du scrutin. Pour leur donner tous les rudiments nécessaires à la réussite de leur travail, le Conseil constitutionnel a organisé une séance de formation, le vendredi 20 novembre en son sein, à leur intention, sous le thème : «Le contrôle sur le terrain des élections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre 2015».

«Les missions du Conseil constitutionnel en matière de contrôle et d’observation des élections nationales» ; «Les principes essentiels pour l’émission d’un vote démocratique» ; «Le contrôle pendant le déroulement du scrutin et le rapport au Conseil constitutionnel» ; c’est autour de ces trois sous-thèmes que s’est déroulée la formation des délégués du Conseil constitutionnel sur le rôle et les missions de l’institution en période électorale. Animées par Kassoum Kambou, président du Conseil constitutionnel ; Haridiata Dakouré/Séré, membre du Conseil constitutionnel, et Salifou Sampingbgo, procureur général près la Cour des comptes,  ces communications ont permis aux participants de savoir essentiellement les principes essentiels pour l’émission d’un vote démocratique et le contrôle pendant le déroulement du scrutin ainsi que le rapport que chaque délégué devra rédiger à l’intention du président du Conseil constitutionnel. C’est à partir des constats et de la bonne observation de ces délégués qui seront déployés sur toute l’étendue du territoire que l’institution tirera les conséquences en matière  de transparence et de crédibilité du scrutin des élections couplées du 29 novembre. Au cours de la cérémonie d’ouverture de la formation, Kassoum Kambou a rappelé que le Burkina Faso est à un tournant décisif de son histoire et que les élections à venir vont marquer l’avenir politique et démocratique, non seulement pour le peuple burkinabè, mais aussi pour les peuples d’Afrique et du monde. C’est pourquoi, affirme-t-il, le Conseil constitutionnel se doit de bien remplir la mission à lui confiée par la Constitution en matière électorale. A propos de la formation et du contrôle qui sera fait sur le terrain par les délégués, il a dit y attacher du prix, car  «de ce travail bien fait, les résultats qui seront  proclamés seront acceptés par le peuple burkinabè et tous les acteurs». «Autant la mission du Conseil constitutionnel est importante, autant celle des délégués l’est», a indiqué Kassoum Kambou avant de souhaiter des échanges fructueux aux participants à la formation. Georges Sanou, président du comité d’organisation, a, quant  à   lui, remercié l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) grâce à qui, la formation a été possible.

En rappel, cette formation des délégués de Ouagadougou fait suite à celle tenue à Bobo-Dioulasso il y a de cela quelques semaines et qui a concerné les délégués de la région des Hauts-Bassins.

Yannick SANKARA


No Comments

Leave A Comment