HomeA la uneREJET DES RESULTATS PARTIELS DE LA PRESIDENTIELLE : La RCA n’est pas sortie de l’auberge

REJET DES RESULTATS PARTIELS DE LA PRESIDENTIELLE : La RCA n’est pas sortie de l’auberge


 

Tous ceux qui s’étaient vite réjouis du déroulement du scrutin couplé du 30 décembre dernier en RCA, doivent aujourd’hui désenchanter. En effet, alors que les résultats tombaient à doses homéopathiques, une quinzaine de candidats ont jeté un pavé dans la mare. Ils dénoncent des opérations électorales non crédibles et exigent purement et simplement l’annulation du scrutin. Pour eux, de graves insuffisances doublées de multiples irrégularités et intimidations ont entaché le bon déroulement du scrutin. C’est à n’y rien comprendre. Pourquoi avoir mis autant de temps pour remettre en cause la régularité d’une élection que bien des observateurs ont jugé crédible et apaisée ? Les candidats contestataires auraient parlé d’irrégularités dans les opérations de dépouillement que l’on aurait pu les comprendre dans une moindre mesure, tant elles traînent en longueur. Toute chose qui est propice aux rumeurs et aux spéculations de tout genre. En tout cas, avec cette polémique autour des premiers résultats de la présidentielle, on peut dire, toutes proportions gardées, que la RCA n’est pas encore sortie de l’auberge. Le bout du tunnel est encore loin, d’autant plus que personne ne sait de quoi sera fait demain.

Le peuple centrafricain ne saurait être l’otage de ses hommes politiques

On avait cru pourtant que l’exemple burkinabè allait inspirer les Centrafricains qui, de guerre lasse, devraient se décider enfin à jeter la rancune à la rivière pour sauver l’essentiel. Que nenni ! D’où le risque d’une nouvelle escalade de la violence. Car, il y a fort à parier que les Anti-balaka dont le candidat Faustin Archange Touadéra  vient en tête, n’accepteront pas une remise en cause du processus électoral. C’est pourquoi la  communauté internationale,  qui a soutenu à bout de bras l’ex-Oubangui-Chari, doit siffler la fin de la récréation, si elle ne veut pas voir annihilés tous ses efforts. Ce, d’autant plus que les candidats qui ruent dans les bracards ne sont ni plus ni moins que de mauvais perdants. A ce qu’on dit, personne d’entre eux n’a daigné envoyer de représentants surveiller les opérations de dépouillement entamées depuis la fermeture des bureaux de vote, il y a bientôt une semaine.  Le peuple centrafricain ne saurait être l’otage de ses hommes politiques qui, au nom de leurs propres intérêts, sont prêts à tout, quitte à dresser le bûcher contre leur propre pays. Il est donc temps de mettre tout le monde au pas, notamment les pêcheurs en eaux troubles, qui ne veulent pas d’un retour à la normale.

B.O


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