1er MEETING NATIONAL DE L’ODJ : Pour un changement révolutionnaire
L’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ) a tenu son premier meeting national, le 14 juin 2014, à la Maison du peuple à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, militants et sympathisants de l’organisation ont échangé sur les préoccupations de la jeunesse et se sont prononcés sur la situation nationale.
Le 1er meeting de l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ) s’est tenu le 14 juin dernier, à la Maison du peuple. L’objectif de cette rencontre des militants et sympathisants de l’ODJ était, pour le bureau exécutif, de dénoncer, d’une part, les conditions de vie des jeunes et, d’autre part, de se prononcer sur la situation nationale qui prévaut au Burkina Faso. S’agissant de la question de la situation nationale et de l’alternance qui se pose, l’ODJ a appelé ses militants et sympathisants à respecter le mot d’ordre qui est : contre le Sénat, la tenue d’un référendum et la révision de l’article 37. En effet, pour l’organisation, le changement est nécessaire et celui-ci doit être fondamental, révolutionnaire. « Pour nous, le changement ne consiste pas à remplacer des bourgeois rassasiés par des bourgeois affamés », a martelé Ouiry Sanou, trésorier de l’ODJ. Il a poursuivi que selon leur conception, « le changement, c’est la rupture avec le système de domination néocoloniale par la révolution, œuvre des masses populaires, changement qui va instaurer un régime de liberté, de démocratie et de progrès social véritable». Pour les membres de l’ODJ, la misère vécue par les peuples, notamment les jeunes, est d’ailleurs la résultante des politiques économiques anti-sociales conduites par les gouvernants au plan mondial en général et au Burkina en particulier. Au regard de cette situation, l’ODJ qui s’est engagée à défendre les intérêts de la jeunesse depuis 2000, n’entend pas rester sous silence. C’est pourquoi elle a élaboré et déposé une plateforme revendicative au ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi (MJFPE), pour une revalorisation de la situation des jeunes sans exception. « Notre plateforme couvre toute la jeunesse, ouvrière, estudiante, sans emploi, employés, commerçants et entrepreneurs, pour demander la satisfaction des problèmes pressants. Des ouvriers sont exploités ; des jeunes paysans, dans certaines localités, sont confrontés au problème d’accès à des terres cultivables ; les commerçants payent des impôts multiples ; les élèves et étudiants ont des problèmes d’infrastructures, d’aides, de bourses et même de liberté », a souligné Ouiry Sanou. Il a évoqué des cas de certains crimes commis sur des élèves et étudiants qui, selon lui, n’ont jusque-là pas connu de justice. « L’assassinat de Dabo Boukary, ceux de Flavien Nébié et des jeunes de Garango sont des crimes qui sont restés impunis », a-t-il mentionné avant de conclure que : « Nous demandons la prise en charge de tous ces problèmes par l’Etat ». Par ailleurs, les membres de l’ODJ ont dit avoir déposé une demande d’audience auprès des autorités, qui, jusque-là, n’a pas eu de suite. Ils entendent donc continuer à sensibiliser et à mobiliser les jeunes sur le terrain et dans toutes les provinces du Burkina pour la satisfaction de leur plate-forme, car, ont-ils dit, cette activité n’est qu’un début.
Adama SIGUE