AGR/ ESSION PHYSIQUE CONTRE LE DIRECTEUR GENERAL DES EDITIONS « Le Pays Cheick Beldh’or SIGUE témoigne»
Soirée du mercredi 16 septembre 2015. Ouagadougou vient d’apprendre que le Conseil des ministres vient, une fois de plus, d’être perturbé ou plutôt pris en otage par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). En quittant la Rédaction aux environs de 20h, et alors que les rues résonnaient des crépitements des armes et des sifflements de balles, et que les voies étaient quasi désertes, prudemment, je tente de me frayer un chemin pour rentrer chez moi. C’est alors que, chemin faisant, je tombe nez-à-nez avec des éléments du RSP. Ils ont stationné à quelques mètres une V8 noire (une de celles que de nombreux Burkinabè ont vues sillonnant les artères de la capitale). Les portières sont ouvertes et les feux de détresse activés.
Forcé de descendre de mon véhicule, sous la menace d’un PA, je m’exécute. Et l’homme au pistolet me lance : «Nous sommes tous des fils de ce pays », comme pour s’insurger contre la proposition de dissolution du Régiment de sécurité présidentielle. Le militaire du RSP menaçant, est rejoint par deux autres, kalach en mains. Je m’entends dire, avant qu’ils ne me passent à tabac :
– « Vu sa corpulence, ça doit être quelqu’un qui a beaucoup bouffé avec le Premier ministre Isaac Zida. Il faut le dégraisser un peu ».
– Ou encore
– « Ou alors, ce doit être un membre du Balai citoyen …»
Ils m’intiment l’ordre de me coucher à même le sol. Un d’entre eux dégaine un gros ceinturon à bout métallique et se met à me rouer de coups. Je suis frappé à la tête, au dos et sur bien d’autres parties du corps. Violence inouïe et aveugle…. Je saigne abondamment, notamment de la tête. Car mon dos et autres parties de mon corps ne sont pas épargnés.
La barbarie terminée, celui qui avait pointé le pistolet sur moi et me forçait de quitter mon véhicule, m’intime l’ordre de filer. Plus loin dans la pénombre, un autre RSP tout près de la V8 avec quelques éléments, me demande si j’en redemande encore… C’est ainsi que le mauvais quart d’heure se termine. Cette agression m’a valu une incapacité de travail de 72 heures. J’aurais pu comprendre mes tortionnaires si j’avais bravé le couvre-feu. Or, il n’en était rien puisque le couvre-feu a été décrété le mercredi 17 septembre, au lendemain de mon agression.
Touba
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Mr SIGUE, ni sévices, ni barbarie n’auront raison de la grandeur de votre cause. Compassion mon frère la notion vous est reconnaissante. La barbarie ne fera pas grandir leur toute petite cervelle.
25 septembre 2015Anonyme
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Mon frère beaucoup de courage et prompte rétablissement. ce sont des gens sans raison ni foi ni loi, tout ce qui les guide c’est leurs vendre et leurs bas vendre. doc vous comprenez qu’ils ne peuvent pas réfléchir, ni raisonner.
27 septembre 2015