PUTSCH MANQUE DU RSP : « Pas d’amnistie », selon l’UPC
L’Union pour le progrès et le changement (UPC) récuse toute forme d’amnistie pour les auteurs du coup de force perpétré par le Conseil national pour la démocratie (CND), le 16 septembre dernier. L’information a été donnée lors d’un point de presse animé par le «parti du lion» le 29 septembre dernier, à son siège à Ouagadougou. L’UPC a également donné sa lecture de la situation nationale actuelle et rappelé sa position quant au rôle de l’armée dans le processus de Transition.
Les auteurs du putsch manqué du 16 septembre dernier, « dont les actes relèvent d’une haute trahison doivent être tous traduits devant la Justice et punis ». C’est l’avis de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Elle l’a fait savoir lors du point de presse tenu le 29 septembre dernier. C’est le lieu de récuser, a dit Denis Nikiema, 1er vice-président du parti, toute forme d’amnistie pour des gens conscients que leurs actes ne pouvaient que porter du préjudice à leur propre pays.
Tout en félicitant le gouvernement de la Transition pour la décision de dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’UPC a estimé que le Burkina ne connaîtra la tranquillité tant que « la tête du serpent ne sera pas mise hors d’état de nuire », en témoigne son refus d’être désarmé. Un refus qui, selon Denis Nikièma, montre clairement que les putschistes sont prêts à faire flèche de tout bois pour faire aboutir leur funeste projet. « Cette attitude permet de douter des regrets et demande de pardon du président du CND, le général Gilbert Diendéré, relayés par les médias », a déploré Denis Nikièma. Concernant la proposition faite de permettre à tous les candidats de participer aux prochaines échéances électorales, l’UPC s’est dite en phase avec les décisions du Conseil constitutionnel. Pour elle, le débat est clos et elle ne saurait accepter la remise en cause des lois nationales.
« On ne discute pas avec une armée, on la commande »
Parlant du rôle de l’armée, la position de l’UPC n’a pas varié. Selon Charles Lona Ouattara, secrétaire national chargé de la défense et de la sécurité de l’UPC, « la place d’une armée républicaine était dans les casernes, et non sur le champ politique, sous peine de violer les lois militaires ». En outre, a-t-il estimé, « l’armée la mieux organisée ne saurait diriger une transition politique ». Et de s’offusquer que le RSP soit considéré par l’entendement populaire comme une unité d’élite alors qu’il n’a pas été confronté au combat. Pour lui, le RSP est une milice politique au service d’un pouvoir politique.
« On ne discute pas avec une armée, on la commande », a-t-il a dit, avant d’ajouter que le gouvernement devrait réagir de manière énergique. Pour lui, la première action du gouvernement de transition devrait être la mise en retraite anticipée et l’arrestation du général Diendéré. C’est une première dans l’histoire, a-t-il poursuivi, de laisser un général putschiste libre de ses mouvements ; ce qui est inconcevable. Pour illustrer ses propos, Charles Lona Ouattara a rappelé, entre autres exemples de par le monde, qu’en 1989 au Burkina, des officiers tels le capitaine Henri Zongo et le commandant Jean-Baptiste Lingani, accusés de tentative de coup d’Etat, ont été passés par les armes, malgré qu’ils n’aient pas été formellement inculpés. Pour conclure, l’UPC a appelé à la vigilance pour « démasquer et mettre hors d’état de nuire tous les ennemis de la démocratie ».
Thierry Sami SOU
alice
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j’ai vraiment honte de nos parties politique je pense que l’UPC doit fermé sa bouche vous me faite honte
30 septembre 2015