HomeBaromètrePAUL KABA THIEBA, NOUVEAU PREMIER MINISTRE : « Nous aurons un gouvernement qui sera à la hauteur des attentes et des défis »

PAUL KABA THIEBA, NOUVEAU PREMIER MINISTRE : « Nous aurons un gouvernement qui sera à la hauteur des attentes et des défis »


Arrivé dans la matinée du 7 janvier 2016, le nouveau Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a fait sa première déclaration dans la soirée du même jour à l’hôtel Laïco de Ouaga 2000. Il a promis de répondre aux attentes des Burkinabè. Lisez en intégralité sa déclaration.

 

« Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, m’a fait l’honneur de m’appeler pour diriger le gouvernement de notre pays. Ce à quoi j’ai répondu favorablement ce matin.   C’est un grand honneur que le chef de l’Etat m’a fait en m’invitant à venir diriger le gouvernement de notre pays.   Je remercie infiniment le président de la république pour cette marque de confiance.   Je prends l’engagement de faire tout ce qui est de mon pouvoir, pour être à la hauteur de cette confiance. Je prends mes responsabilités de Premier ministre à un moment particulier de l’histoire de notre peuple parce que notre pays a été secoué depuis l’année dernière par une crise politique assez grave. Celle de l’insurrection populaire qui a mis fin au régime que vous connaissez. Un régime qui était dévoyé par la population, un régime anti populaire. Et les jeunes de ce pays ont pris la responsabilité de marcher dans la rue, de braver les armes, de braver la mort pour mettre fin à ce régime. Les jeunes de ce pays se sont également battus pour lutter contre ce que vous savez, la tentative de récupération du pouvoir à travers le coup d’Etat manqué. Ce courage de la jeunesse, cette clairvoyance de la jeunesse, cette détermination de notre jeunesse nous interpelle. Elle montre que nous sommes, si nous le voulons, à mesure de prendre notre destin en main et de construire un avenir meilleur. Le souvenir des martyrs qui sont tombés lors des deux événements, à savoir l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la résistance farouche que la jeunesse a eu à manifester à la tentative du coup d’Etat de septembre 2015, démontrent à souhait que la jeunesse burkinabè, aujourd’hui, est mature. La jeunesse burkinabè, aujourd’hui, a besoin de changement. La jeunesse burkinabè, aujourd’hui, a besoin de démocratie. Elle a besoin de progrès économique et social qui sont à la hauteur du sacrifice consenti. Le chef de l’Etat m’a demandé de prendre les responsabilités de Premier ministre. Je l’ai accepté parce que je pense que la politique que le chef de l’Etat va impulser sera à mesure de répondre aux attentes de la population, de répondre aux attentes des jeunes en termes d’emploi, en termes de démocratie, en termes de progrès social, etc. C’est un combat commun auquel le chef de l’Etat invite toute la population à adhérer. Je suis là avec le gouvernement, pour accompagner le chef de l’Etat dans cette œuvre. Dans les jours qui suivent, j’entreprendrai, sous l’autorité du chef de l’Etat, les démarches nécessaires pour la constitution du gouvernement. J’ai bon espoir que dans les quelques jours qui viendront, je ne peux pas vous donner une date précise, nous aurons un gouvernement qui sera à la hauteur des attentes et des défis auxquels le peuple burkinabè est confronté ».

Propos recueillis et retranscrits par Issa

SIGUIRE


Comments
  • Voilà qui est clair. Ne dit-on pas que:” Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement”. Il ne faut pas chercher des poux sur un crâne rasé. Je le répète après mon analyse sur la position du camarade Armand Louis Ouali, la place de l’UPC est dans l’opposition républicaine. En cela, elle respectera la volonté du peuple qui en a décidé ainsi. En ne donnant pas de majorité parlementaire à un parti, le peuple a voulu concrétiser son slogan à savoir que: “Plus rien ne sera comme avant”. Il faut en effet, restaurer à la politique toutes ses lettres de noblesse pour reconquérir la confiance des citoyens, abusés pendant plus de 55 ans par ce qu’il était convenu d’appeler pudiquement, la “real politik”, pour ne pas dire le machiavélisme politique. Et, c’est le machiavélisme politique qui a conduit le Burkina au bord du gouffre. A peine, en sommes-nous sortis, grâce aux intercessions des uns et des autres et, surtout, grâce à la main divine, à l’orée de l’année de la Miséricorde, que certains, pour leurs glorioles,voudraient déjà nous replonger dans les affres de l’enfer. Non, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Pour une fois, méritons notre nom de burkinabé, c’est-à-dire, homme ou femme intègre. Il n’y a pas de honte à être de l’opposition, bien au contraire, on y acquiert de la combativité, de l’honneur et de la dignité. Alors, camarades, merci de cette décision prise à l’issue de la première session statutaire du parti, tenue le 9 janvier 2016 et par laquelle le parti réaffirme sa position de demeurer dans l’opposition républicaine pour veiller aux intérêts et rien qu’aux intérêts du peuple. Celui-ci saura reconnaître les siens en temps opportun. “La patience est un chemin d’or” (dicton populaire) ou “le génie est une longue patience” (Buffon). A bon entendeur, salut!

    12 janvier 2016

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