ZORGHO: Le Ministre d’Etat, Simon Compaoré, reconnaît l’utilité des Koglwéogo

Le Ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, s’est entretenu le mardi 26 avril 2016 avec les Kolgwéogo de Zorgho. Une rencontre qui s’est résumée à un face à face entre le Ministre d’Etat et le porte-parole de ce groupe d’autodéfense. C’était en présence du Haut-commissaire de la Province du Ganzougou et des représentants des forces vives de ladite province.

« Echanger avec les Koglwéogo sur leur utilité et les rappeller au respect des règles de l’Etat de droit », c’est l’objectif de la visite du Ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de sécurité intérieure, Simon Compaoré, aux Koglwéogo de Zorho. C’est aux environs de 12 heures que l’ancien bourgmestre de Ouagadougou a commencé à expliquer le  motif de sa visite qui, a-t-il dit, s’inscrit dans le cadre du débat que suscite l’existence des Kolwéogo sur le plan national. Il a d’abord précisé qu’il reconnaît l’utilité de ce groupe d’autodéfense qui permet de lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes. Néanmoins, il veut attirer leur attention quant aux dérapages liés au non-respect de l’état de droit. Il a cité, à ce sujet, le port des armes sans permis délivré par l’autorité, les interventions des Kolgwéogo qui ne tiennent pas compte de la division territoriale actuelle, la question de l’identité des membres de ces groupes d’autodéfenses et, surtout, les traitements qui peuvent sembler parfois dégradants sur les personnes arrêtées. Comme réponse, Seydou Bikienga, porte-parole des Kolgwéogo de Zorgho, a dit avoir pris note des préoccupations du Ministre en charge de la Sécurité intérieure. Toutefois, il a justifié leurs actions par le souci de défendre  les intérêts de la nation en général. « Nous pensons pouvoir lutter aux côtés du gouvernement contre le banditisme et le vol qui vont à l’encontre du bien-être  des populations locales », a-t-il soutenu. Estimant que le message de Simon Compaoré a été compris, Seydou Bikienga trouve que ce dernier est désormais leur « Président d’honneur ».

 

Victor Panglawendé KABRE

(Correspondant)