CLEMENT P. SAWADOGO, (MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE) A PROPOS DES RETARDS ET DE L’ABSENTEISME : « Très bientôt, l’Administration sera dotée d’un dispositif biométrique pour enregistrer la présence des fonctionnaires »
Dans l’entretien qui suit, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément P. Sawadogo, parle du département dont il a la charge depuis la formation de gouvernement suite aux élections présidentielle et législatives du 29 novembre 2015. Il évoque, entre autres, les défis qui se présentent à lui et à son équipe, des mesures en vue pour plus de ponctualité et moins d’absentéisme de la part des fonctionnaires burkinabè. La question de la fraude aux concours directs de la Fonction publique, les négociations avec les partenaires sociaux, la mise en œuvre de la loi 081 ont aussi été évoquées lors de cet entretien que nous vous invitons à lire.
Dans quel état avez-vous trouvé le ministère de la Fonction publique à votre arrivée ?
J’ai trouvé un ministère qui était au travail. Tout le monde était à pied d’œuvre pour l’exécution des missions dévolues au département. C’est un ministère qui comprend trois grands volets : celui de la gestion de la Fonction publique d’Etat, le volet gestion du monde du travail et celui de la protection sociale. On a parfois l’impression que ces trois missions sont complètement séparées mais le dénominateur commun est la fonction travail, aussi bien du public que du privé. Au passage, il y a la gestion du partenariat avec les partenaires sociaux. Le volet protection sociale est lié au monde du travail parce qu’il est appréhendé essentiellement sous l’angle de la protection sociale des travailleurs. Il y a donc la sécurité sociale, la lutte contre le travail des enfants, etc. J’ai trouvé un ministère actif, où il était évident que mes prédécesseurs n’avaient pas chômé. Ils ont certainement fait de leur mieux pour que les services fonctionnent bien. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas de défis. En effet, pour être honnête, j’ai également trouvé un ministère où il y a des défis énormes à relever, ce qui est dans l’ordre normal des choses.
Parlant des défis, pouvez-vous nous en citer quelques-uns ?
Le plus grand défi dans notre pays en matière de Fonction publique, travail et protection sociale, reste la question de la gouvernance; celle administrative, laquelle pose l’incontournable question de la modernisation de notre administration. Sans elle, l’administration ne pourra jamais être suffisamment proactive, dynamique, à la hauteur des attentes des citoyens. Or, l’Administration publique n’a de sens que si elle rend service aux usagers. Si elle n’est pas efficace, c’est comme si elle fonctionne pour elle-même, c’est-à-dire pour les fonctionnaires qui y travaillent et qui se servent tout simplement des richesses nationales. Il faut que l’Administration publique puisse justifier sa raison d’être, à savoir rendre service. Cela pose une fois de plus la question de sa gouvernance et de sa modernisation, de comment éradiquer toutes les sources de dysfonctionnement du service public que sont notamment l’absentéisme, le manque de ponctualité, de rendement, etc. C’est l’un des défis essentiels. La question du dialogue social est également un défi qu’il ne faut pas perdre de vue. Le dialogue social est gage de paix sociale, de sérénité au plan national et implique qu’avec l’ensemble des partenaires sociaux de l’Etat, il y ait toujours ce principe afin de prémunir notre pays contre des crises permanentes. C’est une dimension importante et essentielle du programme politique du président du Faso et qui est reprise dans la lettre de mission à nous assignée par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba.
Pouvez-vous nous faire le point des négociations avec les partenaires sociaux ?
A ce jour, on peut affirmer qu’il y a eu beaucoup d’avancées, et je pense que les syndicats des travailleurs eux-mêmes le reconnaîtront. Lorsqu’on prend comme base les engagements du gouvernement qui ont été pris en septembre 2015 sous la Transition et qui portaient sur 19 points, la quasi-totalité de ces points sont au moins l’objet de début d’exécution. Des points ont été exécutés, d’autres sont en cours d’exécution. La mise en œuvre de certains points est en train de démarrer. En tout état de cause, il est clair et indiscutable que le gouvernement ne dort pas sur lesdits engagements. Quoi que ce ne soit pas notre gouvernement qui est engagé, au nom du principe de la continuité de l’Etat, nous travaillons sur ces questions comme si l’engagement venait de nous. L’adoption de la loi 081 portant statut de la Fonction publique d’Etat et sa mise en œuvre font partie de ces engagements. C’est d’ailleurs le plus gros point de ces engagements, qui fait à lui seul plus de 50% du portefeuille de par sa lourdeur. Il y a également d’autres questions telles que la question du contrôle des prix des produits de grande consommation. Récemment, la commission interministérielle a siégé en vue d’une meilleure maîtrise de ces prix. Concernant le prix des hydrocarbures à la pompe, le gouvernement de la Transition avait opéré une baisse du prix du carburant de 30 F CFA et le gouvernement actuel a fait une baisse de 50 F CFA. Tout cela fait partie de la mise en œuvre de ces engagements. Par ailleurs, avec ou sans ces engagements, le gouvernement se serait assumé car certaines de ces mesures font partie de son programme.
« Si un fonctionnaire ne fait pas son travail, il doit être sanctionné »
Etes-vous sûrs de respecter le délai de mise en œuvre de la loi 081 fixée au mois de juin ?
Nous avons établi un calendrier sur la base duquel nous sommes à pied d’œuvre. Tout se passe normalement. Les semaines passées, deux décrets ont été adoptés. Ils étaient les pièces maîtresses du dispositif. Ce qui reste à faire est purement technique. Au niveau du système de gestion informatisé, il faut arriver à recadrer tout le système pour pouvoir opérer le reversement de chaque fonctionnaire dans sa nouvelle position. Nos techniciens, depuis plus de trois semaines, sont en conclave pour travailler sur la question. A l’issue de leurs ateliers et multiples rencontres, nous commencerons à voir clair. Je pense qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir quant à la mise en œuvre de ce travail, même si l’un des soucis demeure les perturbations du réseau internet dans notre pays.
Le fonctionnaire burkinabè est connu pour son absentéisme et ses retards. Est-ce que les choses ont changé depuis votre arrivée à la tête du département ?
On ne peut pas dire que les choses aient vraiment changé. Nous n’avons pas encore pris de mesures spéciales sur cette question, mais nous y arrivons. Il faut dire que c’est un mal ancien de la Fonction publique africaine en général. Cela pose encore la question de la gouvernance. Il y a comme une tendance, pour de nombreux fonctionnaires, à penser que s’ils viennent au travail ou pas, qu’ils viennent à l’heure ou pas, leur rémunération ne change pas. La source même du mal est que le système de rémunération est tellement garanti qu’il ne s’exprime pas en fonction des tâches accomplies ou non. On s’en tient tout simplement au niveau de conscience professionnelle des uns et des autres. Il est donc évident que pour évoluer dans ce sens, il faut désormais allier le bâton à la carotte, allier un système qui privilégie le mérite de façon réelle, pas seulement dans l’affirmation des principes. C’est-à-dire qu’à travers la notation annuelle, il soit clair que le fonctionnaire qui a une bonne note est celui qui a une conscience professionnelle, qui vient à l’heure, qui est soucieux de faire correctement son travail. Que celui qui ne fait pas preuve de cette conscience soit frappé d’une notation négative et que cela se ressente sur ses avancements et ses revenus.
Lorsque je suis arrivé au ministère, j’ai parlé de sanctions. J’ai vu que certains paresseux, absentéistes et fautifs présumés se sont mis à me réprimander sur les réseaux sociaux. Qu’à cela ne tienne, aucune société n’a évolué sans le travail acharné et les sacrifices de ses citoyens. Il n’y a pas d’exception à cette règle. Soit nous sommes des travailleurs et notre pays avance, soit nous traînons les pieds et notre pays stagne. Cela est clair comme de l’eau de roche. Il n’y a pas à tourner autour du pot. Si un fonctionnaire ne fait pas son travail, il doit être sanctionné, un point un trait. Nous allons donc adopter très bientôt un nouveau dispositif en ce qui concerne la fonctionnalité réelle des conseils de discipline. Nous allons également mettre en place des dispositifs modernisés de suivi de la présence des fonctionnaires.
Le fonctionnaire burkinabè est souvent accusé d’être corrompu. Quel commentaire faites-vous de cela ?
Je pense que tout le monde n’est pas corrompu. Il y a cependant un certain nombre de corps de fonctionnaires, certainement les plus exposés à la corruption, sur qui pèse beaucoup la présomption de corruption. Vous suivez sans doute les publications du « Réseau national de Lutte anti-corruption » (REN-LAC) que je remercie au passage. Dans ses rapports, les corps qui détiennent la triste palme d’or de la corruption sont cités. Le phénomène de la corruption est réel et je pense qu’il est l’expression de ce qu’est l’Homme lui-même, avec ses imperfections. Il ne faut surtout pas voir que c’est l’autre qui est corrompu ou corruptible ; chacun à son niveau peut être exposé à ce fléau. Il faut une prise de conscience individuelle et collective. Il faut également que tous ceux qui, dans la société, travaillent à forger la conscience des hommes, redoublent d’efforts pour que la population, particulièrement les fonctionnaires, renoncent à la corruption. C’est un mal dangereux pour la société. Lorsque la corruption atteint un certain degré, elle hypothèque sérieusement les chances de développement du pays. C’est donc une question qui nous tient vraiment à cœur.
« A ce jour, nous avons 157 826 fonctionnaires de l’Etat, toutes catégories confondues »
A combien se chiffre le nombre de fonctionnaires au Burkina Faso ?
Depuis quelques années, il y a la biométrie des fonctionnaires qui nous permet d’avoir une situation, au jour le jour, des effectifs des fonctionnaires ; ce qui est une bonne innovation. Il y a plusieurs autres services qui détiennent aussi des statistiques. Nous, nous les avons par le système informatisé de gestion des fonctionnaires qui est ancré au niveau de la Direction générale de la Fonction publique et, parallèlement, il y a la biométrie des fonctionnaires qui nous permet aussi de comparer les effectifs et de détecter éventuellement les doublons, les fausses identités de fonctionnaires, les fautifs qui ne sont plus sur la liste, etc. A ce jour, nous avons 157 826 fonctionnaires de l’Etat, toutes catégories confondues.
Dans quel secteur d’activité de la Fonction publique y a-t-il le plus de fonctionnaires ?
Le plus grand nombre de fonctionnaires, ce sont les enseignants du primaire. Le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation comporte, à ce jour, au total 78 274 fonctionnaires dont la quasi-totalité regroupe les enseignants du primaire parce que l’on a, à côté, quelques personnels de gestion. Ce département est suivi par celui de la santé qui vient avec 26 817 fonctionnaires, suivi immédiatement du ministère en charge de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure avec 14 592 fonctionnaires. Vous constatez que le MENA, à lui seul, fait plus de 50% des fonctionnaires de l’Etat.
Qu’est-ce qui explique, selon vous, certaines lourdeurs administratives dont se plaignent les usagers ?
L’une des gangrènes de l’Administration publique, c’est la lourdeur, la lenteur et les pertes de dossiers. Ces tares sont dues essentiellement à une absence de modernisation de l’Administration. Ce n’est pas pour rien que nous avons tout un programme qui porte sur la modernisation de l’Administration parce qu’il faut que les tâches puissent atteindre un niveau d’automatisation de sorte que leur maîtrise devienne aisée, que le traitement soit plus diligent et maîtrisé, qu’on ne puisse pas égarer un dossier, le perdre à la réception, au cours du traitement ou à sa sortie. Tout cela procède d’une chaîne qui doit être modernisée.
L’autre aspect, c’est la négligence, l’irresponsabilité de certains fonctionnaires qui ne s’exécutent pas avec la célérité voulue par les usagers. Quand vous allez par exemple en consultation dans un service de santé, ou quand vous amenez vos papiers pour faire des transactions en matière domaniale par exemple, vous vous présentez devant le service chargé de cela et il y a une file d’attente. D’abord, l’agent arrive en retard ; après avoir pris deux ou trois personnes, il s’éclipse et on ne sait pas où il est parti, etc. Ce sont des choses qui s’observent fréquemment dans l’Administration et qui posent, encore une fois, la question de la conscience professionnelle. Quand nous allons dans les pays avancés, en Europe ou en Asie, les gens courent après leurs tâches ; que ce soit dans les transports en commun ou dans les services, vous sentez qu’ils courent à la folie. Ici, ce n’est pas la même chose. Au contraire, le spectacle devant lequel vous risquez de vous retrouver, c’est de voir quelqu’un qui marche nonchalamment ; pendant que les gens attendent, il prend son temps de dire bonjour à gauche et à droite, de s’arrêter pour bavarder, bref. Il faut que l’on arrive à faire en sorte que ce genre de comportement soit un souvenir lointain parce qu’encore une fois, ce que nous touchons comme salaire, c’est la rémunération de ce que nous devons rendre comme service aux populations ; donc ce service, nous devons le rendre correctement.
Les solutions sont donc à rechercher à la fois dans la conscientisation et la modernisation des tâches, une meilleure description des tâches, une meilleure attribution des rôles qui est importante parce qu’il ne faut pas donner beaucoup de boulot à quelqu’un et pas du tout à un autre. Il y a donc plusieurs aspects dans ce domaine. Tout cela s’appelle organisation, amélioration des méthodes. C’est pour cela que dans le dernier organigramme des ministères, il y a une direction qui va être créée dans tous les ministères et qui s’appelle Direction du développement institutionnel et des innovations (DDI). Elle s’apparente à une structure de recherche-développement, innovation, comme on en voit dans les structures privées.
Il y a la question de la fraude qui est récurrente lors des concours. Quelles sont les mesures prises cette année pour lutter contre les fraudes aux concours directs ?
Vous touchez du doigt l’une des problématiques auxquelles nous faisons face lors des concours et pas seulement les concours de la Fonction publique, mais aussi lors des examens scolaires. Dans nos pays, c’est un phénomène ancien qui se propage parce que les mentalités, au lieu d’évoluer dans le sens de l’honnêteté et de la justice, évoluent plutôt vers la recherche du gain facile. Au sein de notre jeunesse, ce fléau se répand de plus en plus. Dans les salles d’examen, les gens trichent sans sourciller. Ils copient visiblement, tentent de téléphoner pour demander des réponses aux questions tant qu’ils ne sont pas pris en flagrant délit. Et ce n’est pas le voisin qui dénoncera ! C’est un mal que l’on doit attaquer à la racine, par l’éducation. Il faut que l’on ravive l’enseignement des valeurs civiques et morales qui, jadis, rappelait à tous les vertus, les qualités essentielles que doit avoir un Homme normal dans la société.
Naturellement, s’il y a des corrompus, c’est qu’il y a des corrupteurs. La fraude implique que des gens soient prêts à payer de l’argent pour avoir les sujets. Et comme l’argent est toujours tentant, c’est un terreau fertile. Vous trouverez des personnes qui sont dans la chaîne et qui connaissent à l’avance les sujets et s’enrichissent avec. Il est d’abord important pour nous de sensibiliser toute notre opinion, puis les candidats, afin qu’ils renoncent à la fraude. Ensuite, les citoyens, pour qu’ils dénoncent la fraude à chaque fois qu’ils en sont témoins parce que celui qui se tait est aussi coupable de son mutisme.
Comment assainir davantage l’organisation des épreuves, comment la verrouiller pour que les sources de fuite puissent être éradiquées ? J’ai tenu beaucoup de séances de travail sur ces questions et, pour cette année, de nouvelles mesures vont voir le jour et seront suffisamment efficaces pour éradiquer, sinon limiter à sa plus simple expression, le risque de fuite des sujets. Je me suis, par exemple, rendu compte qu’il y a des individus, dans la chaîne de confection des épreuves, qui peuvent être au courant du sujet plus d’un mois à l’avance. Naturellement, cela est grave ! Ce qui veut dire que la fiabilité du système ne tient qu’à la bonne foi de ces gens. Et qu’est-ce qui nous garantit que cette bonne foi existe ? L’une des mesures sera de faire en sorte que personne ne soit au courant des sujets à l’avance. Vous me direz qu’il y a quand même quelqu’un qui doit choisir le sujet à un moment donné et ça, c’est le secret que je garde par-devers moi. On nous dit souvent qu’à la NASA, en ce qui concerne la bombe nucléaire, la clé est quelques fois gardée chez le chef de l’Etat lui-même et, pour la déclencher, il faudrait qu’il livre le code ; ça pourrait s’apparenter à quelque chose de ce genre et je suis sûr que ça va contribuer à changer les choses.
Un dernier mot ?
Je voudrais revenir au contrôle des absences et annoncer que, très bientôt, l’Administration sera dotée d’un dispositif biométrique pour enregistrer la présence des fonctionnaires. Quand je dis la présence, ce n’est pas dans la ville, ce n’est pas un système-espion parce que chacun a la liberté d’aller et de venir ; il n’y a pas de problème de droits de l’Homme en la matière. Simplement, quand vous arrivez, vous allez signaler votre arrivée. L’une des fonctions de la biométrie des fonctionnaires c’était de pouvoir faire un certain nombre d’applications comme celle-là et, au moins, nous saurons désormais qui vient et qui ne vient pas parce qu’il y en a qui disparaissent des jours et des jours et on ne s’en rend pas compte, soit qu’ils ont caché au supérieur hiérarchique ou que lui-même est au courant mais n’en parle pas. Et il n’ira jamais devant un conseil de discipline ! Avec ce dispositif, le système va générer des absences et tout va se savoir pour ceux aussi qui arrivent en retard. On disposera d’une traçabilité qui permettra d’envoyer l’agent devant un conseil de discipline par exemple. Le dispositif a déjà été conçu et, dans les prochains mois, il sera effectif.
Propos recueillis par Christine SAWADOGO et Sami Thierry SOU
nole
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Le ministre devrait aussi se pencher sur des cas d’injustice comme celui-ci.
28 juin 2016Deux agents ont été recrutés comme professeurs en même temps, l’un par le jeu des concours professionnels est aujourd’hui Inspecteur du secondaire (IES).
Aujourd’hui, le professeur est à l’indice 1435 et l’IES à l’indice 1660. Après reversement le professeur est à l’indice 1834 et l’IES à l’indice 1779. N’est-ce pas aussi pire que la situation qui existaient entre les contractuels et les fonctionnaires ?
Dimathème
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Monsieur le ministre c’est bien c’est pas encore arrivé. J’ai du mal à comprendre pourquoi le contribuable doit payer les frais de déplacement du fonctionnaire pour qu’il se rende à son lieu de service. Expliqué moi pour quoi je dois payer pour que le fonctionnaire se rende au travail. l’argent du contribuable est mal et même très mal utilisé à la fonction publique. Il n’est pas rare de voir des motos ” fond rouge” circuler dans Ouagadougou et parfois ce sont des enfants qui les roulent. Je ne suis pas jaloux mais ce qui me tracasse c’est que le contribuable doit non seulement mettre la main à la poche pour le salaire du fonctionnaire mais aussi lui payer un moyen de déplacement et ce qui va avec et quand on se rend dans un service étatique, les agents ignorent que ce sont les impôts récoltés ça et là qui permettent de leur verser quelque chose à la fin du mois.
28 juin 2016Votre Nom (requis)
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le salaire est la rémunération de nos tâches. merci beaucoup pour ce rappel. plus rien ne sera comme avant???
28 juin 2016nannemenga
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le salaire est la rémunération de nos tâches. merci beaucoup pour ce rappel. plus rien ne sera comme avant???
28 juin 2016