HomeA la uneEVALUATION DU PROCESSUS ELECTORAL : LA CENI veut « aller au-delà du succès »

EVALUATION DU PROCESSUS ELECTORAL : LA CENI veut « aller au-delà du succès »


Après la tenue des ateliers régionaux d’évaluation du processus électoral, la Commission nationale électorale indépendante (CENI) a organisé, les 28 et 29 juin 2016 à Ouagadougou, un atelier national d’évaluation des élections présidentielle, législatives et communales tenues en 2015 et en 2016. Une rencontre qui permettra à l’ensemble des acteurs de passer en revue tout le processus électoral, de relever les insuffisances constatées et de faire des recommandations pour une CENI encore plus performante.

 

C’est à l’unanimité que les acteurs de la vie sociopolitique du Burkina et l’opinion internationale ont reconnu la prouesse dont a fait montre la Commission nationale électorale indépendante (CENI) pour tenir des scrutins crédibles et transparents en 2015 et 2016. Mais, comme toute œuvre humaine n’est pas exempte d’imperfection, des manquements ont pu être constatés tout au long du processus électoral. C’est pourquoi, loin de dormir sur ses lauriers, la CENI entend réunir l’ensemble des acteurs pour identifier toutes ces insuffisances et perfectionner davantage son mode de fonctionnement. D’où l’organisation, le 28 juin dernier, d’un atelier national d’évaluation du processus électoral 2015-2016. La cérémonie d’ouverture dudit atelier intervenue le 28 juin 2016, a connu la participation de membres d’organisations de la société civile, de la classe politique, des Commissaires de la CENI, des Partenaires techniques et financiers engagés auprès de l’institution et des membres du gouvernement. Cette rencontre d’évaluation, selon le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré, n’est en aucun cas une cérémonie d’autosatisfaction, mais un cadre pour soumettre à l’appréciation des acteurs, le dispositif que lui et son équipe ont mis en place au cours du cycle électoral. Une occasion pour lui et son équipe d’être à l’écoute afin d’identifier les points forts mais également relever ce qui apparaît comme insuffisances à combler. « C’est ainsi que nous pouvons démontrer que nous nous soucions plus de l’avenir même de notre jeune démocratie que du satisfecit d’une équipe qui s’en va et qui passe », a-t-il dit. Il y a lieu, a-t-il ajouté, pour l’ancrage de cette démocratie, de réunir toutes les conditions pour éviter au processus électoral toute idée de contre-performance qui pourrait être synonyme d’une perte des valeurs et des principes chers à la vie en communauté, à la république et à la démocratie. Cet atelier d’évaluation, selon Barthélemy Kéré, devrait également permettre de capitaliser les acquis des élections passées en vue d’améliorer l’organisation des prochaines élections. Des acquis qui, à son avis, n’auraient pas pu être engrangés, n’eût été l’apport de certains acteurs dont les PTF. C’est pourquoi, mention spéciale leur a été faite pour leur engagement soutenu pour la promotion de la démocratie. En effet, en plus d’avoir apporté son soutien pour les élections couplées présidentielle et législatives, la France, selon son ambassadeur au Burkina, Gilles Thibault, a aussi soutenu l’organisation des élections municipales.

 

« Vous avez fait un bon job »

 

Pour lui donc, les conclusions des travaux souligneront, à n’en pas douter, la pertinence du dispositif électoral mis en place. Et d’ajouter que d’autres gagneront à s’en inspirer. Pour leur part, les Etats-Unis, par le biais du programme USAID, ont, à travers le financement des sessions de formations sur le processus électoral et l’octroi de matériel à la CENI, appuyé le processus électoral. Présent à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, le représentant de l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina, Tulinabo Mushingui, en plus de relever l’apport des Etats-Unis, a félicité la CENI pour avoir réussi sa mission. « La CENI a promis d’organiser des élections crédibles, c’est chose désormais faite », s’est-il réjoui. Tour à tour, le représentant du PNUD et celui de l’Union européenne ont rappelé leurs multiples apports sur le plan humain, financier et matériel pour des élections réussies, avant de reconnaître les efforts de Barthélemy Kéré et son équipe pour mener à bien le processus électoral qui « force le respect » et certainement fera des émules dans la sous-région et en Afrique. « Je suis fier d’être Burkinabè », a lancé le ministre d’Etat,  ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure dès sa prise de parole. Et de poursuivre que la patrie sera reconnaissante au président de la CENI et à toute son équipe. En effet, pour Simon Compaoré, la tenue des scrutins est un satisfecit. Et, pour les municipales, sur 370 communes, seules 3 n’ont pas pu tenir les élections. Sur les 367 communes et arrondissements qui ont pu élire les conseillers municipaux, depuis le dimanche, 642 communes ont pu choisir leurs maires. C’est dire donc, à entendre le ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale, que beaucoup a été fait. « Vous avez fait un bon job », a-t-il soutenu. Il a donc invité les participants à l’atelier  à faire des recommandations  pour une CENI encore plus forte, pour garantir l’ancrage de la démocratie.

 

Adama SIGUE

 

 

 

 


Comments
  • le journal est inaccessible sur le net.pourquoi?

    29 juin 2016

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