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240E ANNIVERSAIRE DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE : Le peuple burkinabè félicité pour ce qu’il a accompli en 2014


Les Etats-Unis d’Amérique ont célébré, le 4 juillet 2016, leur 240e anniversaire d’indépendance ou « Independence Day ». A Ouagadougou, c’est à l’ambassade sise à Ouaga 2000 que l’événement a été commémoré devant un parterre d’invités. A l’occasion, Tulinabo Mushingi alias « Sidpawalemdé » qui veut dire en langue mooré, « la vérité ne se chuchote pas », n’a pas manqué de partager ce que son peuple a appris en 240 ans de démocratie avec le peuple burkinabè.

Les Etats-Unis d’Amérique ont 240 ans d’indépendance. Un anniversaire qui n’est pas passé inaperçu à Ouagadougou. En effet, fils, filles et amis des Etats-Unis d’Amérique étaient réunis à l’ambassade pour l’occasion, autour d’un verre de l’amitié, de la bonne musique tout en admirant une exposition vente de certains produits notamment de la technologie. A l’animation, un artiste bien connu de la scène musicale, le prince de Konkistenga, Alif Naba, a fait danser plus d’un. Le clou de la soirée a été l’allocution de l’ambassadeur Tulinabo Mushingi prononcé à l’occasion. Le diplomate est revenu sur des valeurs auxquelles les Américains croient et partagent avec le peuple burkinabè. Pour lui, les Etats-Unis ont commencé avec une idée, celle d’un gouvernement qui répondrait à son peuple. « C’était l’idée que les libertés personnelles comme la liberté de religion et d’expression étaient sacrées. C’était également l’idée que les institutions gouvernementales seraient toujours plus grandes que les individus », a-t-il dit. Et Mushingi de trouver une similitude entre la situation actuelle du Burkina Faso et celle de son pays en ces termes : « Vous avez eu votre indépendance en tant que nation depuis plus de 55 ans. Mais, entre les faux départs, les coups et les contre coups, les révolutions, les rectifications, les stades pleins recto-verso, cette terre des Hommes intègres a lutté pour asseoir les bases d’une démocratie véritable ».

Il n’a pas manqué de souligner le succès des récentes élections au Burkina qui, selon ses propres termes, l’emmène à croire qu’il y a eu un véritable changement. Aussi, les Etats-Unis saluent le parcours du Burkina et félicitent le peuple burkinabè pour ce qu’il a accompli depuis 2014. Le diplomate a également félicité les partis politiques pour leur attitude républicaine après les élections de 2015. Et de déclarer : « c’est le moment de regarder vers l’avenir et se tourner vers la jeunesse du pays ». A son avis, les jeunes doivent faire partie de la réponse en vue de faire face aux défis actuels. Il a noté que les jeunes ont suscité les changements les plus transformateurs dans l’histoire de son pays. A la tribune de ce 240e anniversaire, un jeune entrepreneur burkinabè est allé parler de ses espoirs pour le Burkina Faso et des défis à relever pour valoriser le capital humain.

Entre les Etats-Unis et le Burkina Faso, c’est une coopération de longue date qui s’exprime dans des domaines comme les collectivités locales où 135 volontaires du Corps de la paix sont présents à travers le pays. Cette coopération se manifeste également dans le domaine de la sécurité. Tulinabo Mushingi a annoncé à l’assemblée qu’il ne serait pas présent au Burkina Faso pour le prochain « Independence Day », sa mission tirant à sa fin. « Il n’y a pas de lenga pour moi non plus », dira-t-il. Mais avant de partir, il a tenu à partager, avec ce pays qui l’a si bien adopté, ce que son pays a appris de 240 ans de démocratie. Ce qu’il faut retenir, c’est que les institutions comptent et leur renforcement ne se limite pas au gouvernement. Il faut créer un secteur privé fort et des partis politiques forts. A cela s’ajoute l’importance de la réconciliation car, selon le diplomate, quand un pays a une histoire compliquée, la tendance est de regarder en arrière plutôt que vers l’avenir. Et de souligner : « Les griefs passés doivent être certainement reconnus, des sanctions doivent être infligées sur la base d’un système judiciaire juste et indépendant, mais doit s’en suivre une réconciliation entre toutes les filles et tous les fils du pays ».

Christine SAWADOGO


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