BAPTEME DE RUE A OUAGADOUGOU : La mémoire du Pr Ali Lankoandé honorée

Le Conseil municipal de Ouagadougou a décidé d’honorer la mémoire de feu le professeur El Hadj Ali Lankoandé, en attribuant son nom à une rue. Il s’agit de la rue 4.43 à la cité AN II. La cérémonie de baptême de ladite rue a eu lieu le jeudi 11 août 2016.

 

« La rue précédemment identifiée sous le numéro 4.43, sise au secteur 4 de l’arrondissement 1 de Ouagadougou selon le nouveau découpage, débutant au Nord par l’avenue de la Révolution et finissant au Sud par le rond-point 4.30, portera désormais le nom : « rue El Hadj Ali Lankoandé » ». Ainsi s’est exprimé le maire Armand Roland Pierre Béouindé, au nom de l’instance décisionnelle de la commune de Ouagadougou. C’était le 11 août dernier, à l’occasion de la cérémonie de baptême de la rue 4.43. Une opportunité pour le premier magistrat de la ville de Ouagadougou de rappeler à notre mémoire cet illustre personnage du monde de l’éducation au Burkina Faso et dans la sous-région, de même que dans le domaine politique. Il est né en 1930 à Fada N’gourma (province du Gourma) où il a fait ses études primaires, puis le secondaire à Ouagadougou avant d’embarquer pour l’Hexagone pour le cycle supérieur. Ses diplômes en main avant les indépendances, El Hadj Ali Lankoandé donne des cours dans des lycées et universités. Il rentre au bercail au lendemain de l’indépendance de son pays, alors la Haute-Volta, pour le servir en tant qu’enseignant, avec dévouement et patriotisme après un détour par le Niger. Député sous des législatures, feu le Pr Ali Lankoandé a été ministre de l’Education nationale (février 1974 à février 1976), ministre de l’Education nationale et de la Culture (février 1976 à janvier 1977).

Syndicaliste et homme politique, Pr El Hadj Ali Lankoandé en fut un grand acteur et a été premier responsable de syndicats au Burkina Faso dont le Syndicat national des enseignants africains de Haute-Volta (SENEAHV), le Syndicat unique voltaïque des enseignants du secondaire et du supérieur (SUVESS). Il a eu une vie associative en étant fondateur et membre de certaines d’entre elles. Sur le plan politique, il a été président du PDP/PS et candidat de ce parti à l’élection présidentielle de 2005. Pour les nombreux services rendus, il a reçu des distinctions honorifiques. De lui, Me Frédéric Titinga Pacéré dira en quelques mots, qu’alors qu’il était élève à l’Ecole normale de Ouagadougou, El Hadj Ali Lankoandé a été son enseignant et fut l’intendant de l’école. Il ajoute que c’était un homme qui leur a appris la rigueur dans le travail et qui avait l’amour de son pays. Plus tard, confie-t-il, Me Pacéré s’est retrouvé avocat des enseignants dont feu le Pr El Hadj Ali Lankoandé. Me Pacéré a saisi l’occasion pour exprimer une doléance auprès du Conseil municipal de Ouagadougou, à savoir le bitumage de la rue portant le nom du professeur. Au nom de la famille Lankoandé, Aboubacar Lankoandé, ancien directeur général de la LONAB, a exprimé toute la reconnaissance de celle-ci à la commune de Ouagadougou et indiqué que tous les Lankoandé qui passent par cette rue, doivent avoir un pincement au cœur et être fiers de leur père, oncle, patriarche. Aboubacar Lankoandé a fait savoir qu’on retiendra de feu El Hadj Pr Ali Lankoandé sa bonne humeur, même dans l’adversité, et le plus important pour lui, dit-il, était d’avoir l’espoir et la foi.

 

Antoine BATTIONO