INCIVISME EN CIRCULATION ROUTIERE : Quand un gendarme gifle un policier
Ceci est un communiqué posté par l’Union Police Nationale (UNAPOL), le syndicat nouvellement créé de la Police nationale, sur sa page Facebook. Le syndicat relate un fait d’incivisme impliquant un gendarme et attire l’attention du gouvernement.
Il est dur et même très dur d’exercer le métier de policier et particulièrement d’agent de la circulation routière au Burkina Faso. Et pour cause, les agressions sur les agents de police commis à la tâche de surveillance de la circulation routière sont légions. En effet, hier mardi 23 août 2016 aux environs de 15h45, l’Assistant de Police Mohamed Ouattara El Michaelou, a frôlé la mort. Cette fois-ci, pas celle provenant d’un « engin bélier » comme cela est fréquent ces derniers moments, mais celle provenant d’un usager d’un type particulier.
C’était au feu du carrefour de l’Hôpital Yalgado Ouédraogo. L’usager qui n’a pas respecté le feu rouge est intercepté par l’Assistant de Police qui lui notifie son infraction et l’invite à descendre de son engin, de marque Nano couleur bleue immatriculé 11UN5825. Il refuse, l’agent insiste mais le refus est catégorique. L’Assistant de Police tente de saisir l’engin par son guidon, l’usager empoigne son bras, l’Assistant de Police dégage son bras et PAF!, il reçoit une gifle. S’engagea alors une lutte et l’usager de déclarer : « Batard à moi si je laisse partir mon engin, je suis MDL (Maréchal des Logis de la gendarmerie) donc militaire. Toi, tu n’es qu’un simple paramilitaire, je vais te montrer ce que c’est que le combat corps à corps. Depuis quand le policier peut se comparer au militaire ? »
Le rapport de force est visiblement en défaveur de notre gendarme du nom de Nabolé Daouda, qui abandonne le policier et se dirige vers l’engin, tentant d’ouvrir son sac. Des témoins qui ont suivi la scène, se précipitent sur lui et le saisissent de toutes parts et voilà notre usager qui est porté en l’air tel un cercueil par des témoins qui ont voulu en découdre avec lui. Chanceux qu’il est, une patrouille de la police (CRS : Compagnie Républicaine de Sécurité) de passage dans les environs, le retire in extrémis des mains des riverains et fait revenir le calme. Une visite du sac permet de se rendre compte que l’usager voulait s’emparer d’un pistolet automatique de 9 mm.
Au Burkina Faso, l’heure est grave car ces actes gravissimes, jusque-là commis par des fous furieux (car inimaginables pour un citoyen normal), sont le fait d’agents d’application de la loi.
– L’UNAPOL condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare et indigne. Elle félicite et encourage les policiers dans leurs missions quotidiennes, les invite à redoubler de vigilance et à ne pas céder au découragement.
– L’UNAPOL rassure que la voie du droit sera envisagée pour le traitement de cette affaire tout en mettant en garde quiconque tente ou tentera d’étouffer cette affaire. L’UNAPOL prend à témoin l’opinion nationale sur la suite qui y sera donnée.
– L’UNAPOL suivra particulièrement autant ce dossier que les autres dossiers similaires précédents.
– L’UNAPOL attire l’attention du Gouvernement sur le fait que des faits similaires s’étaient produits (attentats au Splendid Hôtel) et dénonce le silence coupable du Gouvernement et la gestion opaque et scabreuse de la hiérarchie de la Police et de la Gendarmerie, pouvant entraîner une situation regrettable.
Le Secrétariat à la Communication et aux Relations extérieures
Anonyme
/
Commentaire…
28 août 2016