GREVE DU SYNACIT : Les contrôleurs et inspecteurs de travail persistent et signent
Les militants du syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs de travail (SYNACIT) observent une grève du 5 au 9 septembre 2016, au centre d’Education ouvrière à Ouagadougou. L’objectif, disent-ils, est de montrer leur mécontentement suite au mutisme des autorités sur leur plateforme revendicative.
« L’adoption d’un statut pour le corps des inspecteurs de travail, l’exécution en matière sans aucune condition de la loi fixant les prestations en nature des inspecteurs de travail adoptée en 2015, l’application des conventions internationales sur le corps ratifiées par le Burkina, l’organisation des conférences des inspecteurs et contrôleurs de travail arrêtée en 2015, la justice pour les agents agressés dans l’exécution du métier », tels sont, entre autres, les principaux points de la plateforme revendicative dont le syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs de travail (SYNACIT) demande la satisfaction. Une lutte qui a commencé depuis 2015 et qui n’a toujours pas abouti. C’est pourquoi le syndicat a décidé de passer à une étape supérieure qui est d’observer une série de grèves. Par cette initiative, les militants du SYNACIT entendent dénoncer le mutisme sur leur plateforme revendication et le non-respect des promesses faites par les nouvelles autorités au cours de l’année précédente, sur la question. En effet, le mécontentement et l’engagement à poursuivre une lutte sans arrêt, étaient lisibles sur les visages des manifestants réunis matinalement ce 5 septembre au Centre d’Education ouvrière de Ouagadougou. Eux, ce sont les contrôleurs et inspecteurs de travail, réunis pour défendre une cause commune qui est l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, et cela par une grève de 120 heures soit du 5 au 9 septembre 2016. « Nous sommes en grève pour exiger la satisfaction de nos préoccupations, sur notre plateforme revendicative minimale », a laissé entendre Hamidou Bélem, secrétaire général du SYNACIT. Pour lui, suite aux grèves observées par les militants l’année passée, les autorités, après certaines concertations avec le syndicat, avaient tenu des promesses d’amélioration de leur situation, mais jusqu’à présent aucune solution concrète n’a été envisagée. Après cette grève, les militants du SYNACIT entendent observer une trêve d’une semaine pour analyser la réaction du gouvernement, et ce dernier ne sort pas de son silence et ne répond pas à leurs préoccupations, le syndicat observera une autre grève, a indiqué M. Belem.
Et un contrôleur de s’exclamer en ces termes : « nous voulons une indépendance du corps ». Pour ainsi signifier que les inspecteurs et contrôleurs de travail sont souvent victimes de menaces et d’agressions dans l’exécution de leur travail par des personnes influentes qui se croient, a-t-il dit, intouchables parce qu’elles sont protégées par certaines autorités du pays.
Djeneba OUATTARA (Stagiaire)
