HomeA la uneSITUATION SOCIO-POLITIQUE DE BANFORA : Des OSC mécontents tirent sur la sonnette d’alarme

SITUATION SOCIO-POLITIQUE DE BANFORA : Des OSC mécontents tirent sur la sonnette d’alarme


La dégradation de la situation socio-politique à Banfora a atteint un niveau très inquiétant au point que des OSC sentent la nécessité d’alerter l’opinion nationale au plus haut niveau. Elles ont en effet organisé une conférence de presse le 8 novembre 2016 à la maison de la femme sise au secteur 8 de Banfora pour dénoncer ce qu’ils appellent la tentative de blocage du conseil municipal.

 

Au présidium de cette conférence de presse qui s’est tenue le 8 novembre 2016 dans la soirée à la maison de la femme de Banfora se trouvaient Brahima Traoré, Yao Salif, Sirima Albert et Coulibaly Brahima, tous des responsables d’associations et d’OSC de la commune de Banfora. Selon eux, la situation socio-politique de la commune de Banfora est marquée par des crises à répétition et à plusieurs faces et, c’est ce qui justifie la tenue de cette conférence qui vise à dénoncer les agissements de certains hommes politiques de la cité. Sans détour aucun, ils citent des noms comme Fabarka Soulama, Dr Siri Drissa, Fulgence Koné 1er adjoint au maire et celui d’un membre du gouvernement dont ils dévoileront le nom plus tard au cours des échanges : Souleymane Soulama. Pour les conférenciers, ces politiciens ont la ferme volonté de maintenir la ville de Banfora sous leur coupe, foulant du pied les mesures que le nouveau maire Aboubacar Héma est en train de prendre et qui suscitent de l’espoir au sein de la population. Selon Brahima Traoré président de l’association Espoir de la Comoé, pendant que cette même population attend avec impatience que le maire Héma déroule son programme qu’il a rendu public lors de la toute première session du conseil municipal, ces « politiciens véreux » se sont lancés depuis bientôt deux semaines dans une tentative de corruption des conseillers municipaux afin de déposer une motion de défiance. A entendre les conférenciers, une rencontre a même été tenue dans ce sens le 5 novembre 2016 et en tout, ce sont 21 signatures qui ont été collectées auprès d’élus locaux illettrés à qui les raisons fondamentales de leur signature n’ont pas été dévoilées. Montant au créneau, Brahima Traoré dit que toutes ces entreprises visant à déstabiliser la commune sont l’œuvre du ministre Souleymane Soulama. Et de prévenir que la commune de Banfora n’est pas une commune voyou où n’importe qui peut venir instrumentaliser les élus et renverser un maire. « Les jeunes organisés à travers les OSC ont désormais ouvert les yeux. Plus jamais personne ne peut nous instrumentaliser avec des billets de banque. Si quelqu’un veut devenir maire, qu’il attende les élections prochaines qui auront lieu dans 5 ans. Ce n’est pas long, c’est vite arrivé. En attendant, nous jeunes voulons qu’on laisse le conseil municipal conduire son programme ». Selon ces jeunes, l’actuelle équipe dirigeante de la mairie a su convaincre plus que toutes celles qui se sont succédées depuis 1970. « Le premier engin de terrassement de la commune date de 1970. Depuis cette date, aucun maire n’a songé à acquérir un Caterpillar pour la commune. Pourtant, Aboubacar Héma a inscrit cela dans son programme afin d’ouvrir les routes à Banfora. Rien que pour cela, il mérite d’être soutenu » clament les jeunes qui estiment qu’à cause de tels agissements, Banfora est devenu la risée de la nation.

A la question des journalistes de savoir si l’élan des conseillers du MPP n’est pas guidé par la crise qui sévit au sein du NTD, les conférenciers rétorquent que tout cela est l’œuvre du ministre Soulama. « Nous savons qu’une crise divise actuellement les jeunes et les femmes du NTD. Mais nous disons que cette crise est entretenue par le ministre. Dernièrement, nous croyions qu’une solution allait être trouvée à  cette crise avec la rencontre qu’il devrait avoir avec les chefs de cantons et de villages le 6 novembre 2016. Les chefs se sont rassemblés ce jour mais le ministre n’a pas daigné venir au rendez-vous » ont martelé les conférenciers en présence du chef de village de Korona qui a attesté leurs propos. Pour ces jeunes, il est temps pour que plus que jamais, le président du Faso, le ministre de l’administration Simon Compaoré et le  Larlé Naba qui entretient de bonnes relations avec la chefferie coutumière de Banfora s’engagent dans la résolution de cette crise socio-politique qui ne fera que freiner le développement de Banfora.

 

Mamoudou TRAORE

(Correspondant)

 

 


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