HomeA la uneDr DIDIER ROMUALD BAKOUAN, Secrétaire permanent du CNLS-IST : « En 2030, nous allons déclarer la fin du SIDA au Burkina Faso »

Dr DIDIER ROMUALD BAKOUAN, Secrétaire permanent du CNLS-IST : « En 2030, nous allons déclarer la fin du SIDA au Burkina Faso »


Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) a organisé, le mercredi 23 novembre 2016, une marche qui a mobilisé du beau monde sur des artères de la ville de Ouagadougou. Cette marche s’inscrit dans le cadre de la commémoration des 30 ans de lutte contre le Sida au Burkina Faso, placée sous le patronage du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

 

Forte mobilisation sur l’Avenue de l’indépendance du siège de la télévision nationale à la place de la Révolution en passant par le rompoint des Nations unies. De nombreux hommes et femmes de tous les âges et de toutes les différentes couches socio-professionnelles ont répondu présents à l’appel à la marche initiée par le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST). Cette marche a rassemblé, selon le Secretaire permanent (SP) du CNLS-IST, Dr Didier Romuald Bakouan, tous les acteurs qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à faire avancer la lutte contre le SIDA parmi lesquels, des leaders politiques et religieux, les chefs traditionnels, des membres du Secrétariat permanent du CNLS-IST, de l’ONU-SIDA, de la presse, etc.  Elle a pour objectif de rendre hommage, a-t-il expliqué, à tous ces acteurs qui ont joué leur partition dans le combat contre le SIDA qui sévit depuis près de 30 ans, au Burkina Faso. C’est en effet en 1986 que les premiers cas de la maladie ont été déclarés et en 2000, 7% de la population était infectée. Ce taux de prévalence dévoilé par Dr Bakouan a baissé, de nos jours à 0,9%. En clair, la lutte menée contre le fléau du SIDA a donné des résultats probants même si des efforts restent à faire pour éradiquer le fléau. A ce propos, le SP du CNLS-IST est confiant et compte travailler en synergie d’actions avec l’ensemble des acteurs pour mettre fin au SIDA dans le pays. Pour relever ce défi, il est bon et opportun de marquer un arrêt, a-t-il indiqué, pour jeter un regard dans le rétroviseur afin de s’imprégner des acquis, tirer les enseignements pour pouvoir aller de l’avant parce « qu’en 2030, nous allons déclarer la fin du SIDA au Burkina Faso » a promis Dr Romuald Bakouan. Celui-ci a également insisté sur la nécessité de rendre hommage à tous les acteurs qui sont intervenus tout au long des 30 ans de lutte contre le SIDA. « Il faut les appeler à la mobilisation et à se souvenir que nous avons eu beaucoup de nos parents, de nos frères et sœurs qui sont décédés de cette maladie. Nous avons des orphelins que nous gérons. Il est temps pour nous de nous souvenir d’eux et de travailler davantage pour cela » a confié le SP du CNLS-IST. Pour lui, le thème de la commémoration intitulé : « 30 ans de SIDA au Burkina Faso : enseignements et perspectives » vise à permettre aux acteurs de réagir pour poursuivre sereinement et jusqu’à bon port, le chemin de la lutte contre le SIDA. Le premier enseignement à tirer est qu’il faut croire, a-t-il indiqué, que la maladie du SIDA existe bel et bien et qu’il ne faut pas le sous-estimer. Le deuxième enseignement est qu’il faut s’engager réellement, a ajouté Didier Bakouan, à le combattre. Le troisième enseignement qu’il a énuméré repose sur le fait qu’il faut maintenir le cap de la mobilisation de tous les acteurs car « tout seul, on ne peut pas réussir la lutte) ». Qu’à cela ne tienne, « le SIDA reste une affaire individuelle qui nécessite que chaque acteur change de comportements pour mieux organiser sa vie » a confié Dr Bakouan. A l’en croire, la commémoration des 30 ans de la lutte contre le SIDA et les IST annoncée depuis octobre durera 90 jours. Elle se poursuivra, le premier décembre prochain avec la Journée mondiale de lutte contre le SIDA avant de se terminer par des Journées portes ouvertes sur le VIH-SIDA à travers la lutte et les acteurs. « Nous avons jusqu’en 2020, le devoir de mettre 90% des gens qui connaissent leur statut sérologique sous traitement, de les rendre observant et de faire en sorte que 90% d’entre eux soient indemnes du virus ».  Cet engagement de Romuald Bakouan a été apprécié de façon positive par le Directeur pays de l’ONUSIDA, Dr Job Sagbohan qui nourrit l’espoir que la mobilisation communautaire contribuera à mettre fin au SIDA à l’horizon 2030 au Burkina Faso.

 

Saïdou ZOROME (Collaborateur)

 

 

 

  


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