TABLE RONDE DE PARIS SUR LE PNDES : Le soutien des partenaires sociaux du Burkina
Dans la déclaration ci-dessous, des partenaires sociaux du Burkina soutiennent le Plan national de développement économique et social. Cependant, ils encouragent le gouvernement à poursuivre sa politique de dialogue avec toutes les couches socioprofessionnelles. Lisez plutôt pour en savoir davantage !
PREAMBULE
Considérant l’importance d’un document de référence pour le développement économique et social du Burkina Faso ;
Considérant la volonté des autorités de relancer l’économie par l’adoption du PNDES, suite aux crises sociopolitiques qu’a connues notre pays ;
Considérant les opportunités de création de richesses et d’emplois contenues dans le PNDES ;
Considérant que la promotion du travail décent est un des piliers du PNDES ;
Considérant que la transformation structurelle de notre économie pourrait apporter un plus aux travailleurs de l’économie informelle, qui constituent la majorité des travailleurs ;
Considérant le rôle de moteur de la croissance économique du secteur privé ;
Considérant l’importance du dialogue social entre les partenaires sociaux au Burkina Faso ;
Nous, partenaires sociaux du Burkina Faso, soucieux d’une relance durable de notre économie, de l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs et du peuple burkinabè ;
DECLARONS :
Soutenir le Programme National de Développement Economique et Social, en tant que politique de développement devant poser les bases d’un progrès socio-économique du Burkina Faso.
En effet, le Gouvernement du Burkina Faso, en adoptant le PNDES comme document de référence du développement, s’est imprégné du programme présidentiel, de la vision du Burkina
2025 et des engagements internationaux pris par notre pays.
Les partenaires sociaux du Burkina, tout en adhérant aux objectifs du PNDES de « transformer structurellement l’économie burkinabè, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social », saluent sa vision de faire de notre pays, «une nation démocratique, unie et solidaire, transformant la structure de son économie et réalisant une croissance forte et inclusive, au moyen de modes de consommation et de production durables ».
La mise en œuvre de ce programme ambitieux estimé à plus de 15 000 milliards de FCFA requiert l’apport de tous les Burkinabè, d’abord, dont les partenaires sociaux et ensuite des partenaires extérieurs.
C’est pourquoi les partenaires sociaux du Burkina Faso que nous sommes, (patronat et syndicats de travailleurs) approuvons ce grand plan d’action gouvernementale qui épouse la vision que nous avons pour le décollage de notre pays. Le contexte en lui-même nous interpelle, car le Burkina actuel n’est pas sans rappeler la Tunisie, dont les partenaires sociaux au temps fort de la crise que traversait leur pays ont joué un grand rôle dans sa stabilisation. Ce rôle a eu pour épine dorsale, le dialogue social inclusif qui a permis d’aplanir tout ce qui divise et de cimenter les acquis de cette nation.
Le Burkina Faso est culturellement un pays de dialogue, qui privilégie également l’arbre à palabres, démarche qui a toujours guidé d’ailleurs les actions des partenaires sociaux.
A Paris, le Burkina est présent aujourd’hui pour inviter les investisseurs à venir faire des affaires, et nous, en tant que partenaires sociaux, pouvons affirmer du haut de cette tribune que le Burkina Faso regorge d’opportunités et de potentialités.
Parlant d’affaires, le climat y afférent est des plus attractifs, car le dialogue permanent, la paix et la cohésion sociale sont des réalités, ce qui n’était pas une évidence il y a quelques années, vu que le pays sort d’une période post insurrectionnelle et post transition, deux contextes à risque, qui occasionnent forcément des ruptures qu’il faut parvenir à équilibrer.
Les 7 et 8 décembre 2016, dans cette belle capitale française, le Burkina est venu pour montrer et parler de son environnement des affaires, mais qui dit affaires dit conjoncture politique et sociale, deux fondements qui sont aujourd’hui au beau fixe au Burkina, et qu’il faut œuvrer à consolider.
En tant que partenaires sociaux arrimés au tryptique: dialogue – cohésion — paix, qui privilégie l’intérêt général, nous encourageons le gouvernement burkinabè, à continuer dans sa politique de dialogue avec toutes les couches de la population ainsi que les partenaires extérieurs tels le Club de Paris et autres.
Nous disons que les partenaires du Burkina Faso ont tout à gagner en accompagnant notre pays, avec ce peuple dont le courage, les initiatives et les choix de ces dernières années ont été unanimement salués par la communauté internationale. Le 16e sommet de la Francophonie qui vient de s’achever à Madagascar a fait plusieurs lauréats parmi les hommes et femmes du pays des Hommes intègres.
Par conséquent, il serait même paradoxal et incompréhensible que les mêmes partenaires qui louent les avancées du Burkina en matière de démocratie et de bonne gouvernance, ne daignent pas l’accompagner sur les chantiers du développement par un appui conséquent.
En effet, sur le chapitre de la bonne gouvernance, les partenaires sociaux que nous sommes, attachons du prix à la reddition des comptes et au travail de qualité.
Le Burkina est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire et les partenaires sociaux engagés sur tous les chantiers du développement, de la démocratie, ne seront pas en reste.
Le rôle des partenaires sociaux est de créer des richesses, d’accompagner le gouvernement dans la mise en oeuvre des politiques et programmes de développement mais aussi d’être une veille pour attirer son attention sur les dérives qu’ils viendront à constater et aussi une veille pour la séparation des pouvoirs (Exécutif, Législatif, Judiciaire).
C’est pourquoi nous sommes confiants que les partenaires dont les appuis sont attendus pour le financement du PNDES, auront des interlocuteurs de qualité sur le terrain, qui ne ménageront aucun effort pour leur apporter leur savoir-faire.
Financer le PNDES du Burkina Faso, c’est financer le développement durable, la bonne gouvernance et des conditions de vie meilleure pour des femmes et hommes du Burkina Faso.
Fait à Ouagadougou, le 3 décembre 2016
Liste des organisations syndicales signataires de la déclaration des partenaires sociaux de soutien au Programme National de Développement
Economique et Social (PNDES)
N° | Organisation | Signataire |
01 | CNTB | HIEN Blaise Augustin
Secrétaire Général |
02 | CSB | OUEDRAOGO Guy Olivier
Secrétaire Général |
03 | FO/UNS | El Hadj NANA Inoussa
Secrétaire Général |
04 | ONSL | KABORE N. Paul
Secrétaire Général |
05 | USTB | KOANDA Yamba Georges
Secrétaire Général |
06 | SNEA-B | BLEGNE Sema
Secrétaire Général |
07 | SAIB | OUEDRAOGO Pascal
Secrétaire Général |
08 | SYNTRAPOST | GOH Gilbert
Secrétaire Général |
09 | SYNATRAD | KADIOGO Mathias
Secrétaire Général |
10 | SYSFMAB | KABRE Honorine
Secrétaire Générale |
11 | SYNATIP.B | OUEDRAOGO Jean-Baptiste
Secrétaire Général |
12 | UGMB | KAGAMBEGA Bau
Secrétaire Général |
13 | SAMA.B | OUEDRAOGO Emmanuel |
14 | CNPB | NACOULMA Birahima
Président |