VACCINATION ET GESTION DES EPIDEMIES : Des journalistes outillés
Le ministère de la Santé, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé, a organisé, du 18 au 20 janvier 2017 à Koudougou, un atelier de formation au profit des journalistes sur les questions de vaccination et de gestion des épidémies. Environ une dizaine de journalistes venus d’organes différents se sont, au cours de cette formation, imprégnés de la notion de vaccination et aussi du traitement des informations en temps d’épidémie.
La vaccination est l’une des interventions les plus efficientes en santé publique. Malheureusement, beaucoup de personnes perdent la vie à cause des maladies dans nos sociétés par manque de vaccination. De ce fait, entre 2 et 3 millions de décès, selon l’OMS, sont enregistrés chaque année. En plus des acteurs de la santé, les Hommes de médias jouent un rôle important dans la promotion à travers l’information et la communication sur la vaccination. Les périodes épidémiques de maladie sont aussi des moments que les journalistes doivent gérer avec professionnalisme en donnant des informations justes et nécessaires à la population pour éviter la psychose. C’est dans cette perspective que le ministère de la Santé, en collaboration avec l’OMS, a tenu cet atelier de formation de 3 jours à l’endroit des journalistes à Koudougou. Un programme très enrichissant à travers diverses communications faites par des formateurs, a été servi aux participants. Selon le directeur de la prévention des maladies, Dr Isaïe Medah, la vaccination qui date de plus de 200 ans est une action dont le but est de protéger de manière durable un individu contre une maladie (infectieuse) par l’activation de son propre système immunitaire. C’est d’ailleurs, à son avis, le moyen le plus efficace et le moins onéreux pour réduire la mortalité infantile. Cependant, a-t-il poursuivi, il y a encore beaucoup de réticence et même de rejet de cette pratique de la part de certaines populations à travers le monde. D’où la création de la semaine africaine et des journées nationales et locales de la vaccination, qui sont créées pour booster la vaccination en Afrique. Pour lui, les journalistes ont un grand rôle à jouer pour épauler les pouvoirs publics à diffuser les informations justes sur la vaccination et ainsi susciter la demande. Le directeur de Recherche, à l’INSSA/UPB, Pr Halidou Tinto, est celui-là même qui, à travers ses recherches a trouvé le vaccin contre le paludisme. Présent à cette formation, il a laissé entendre que « le candidat vaccin antipaludique de GSK, MosquirixTM (RTS,S), reçoit l’avis favorable des autorités réglementaires européennes pour la prévention du paludisme chez les jeunes enfants en Afrique subsaharienne. L’OMS va évaluer comment le premier candidat vaccin antipaludique au monde pourrait être utilisé parallèlement à d’autres moyens de prévention du paludisme ». Pour le directeur général de la lutte contre la maladie, Dr Brice Wilfrid Bicaba, l’urgence de santé publique de portée internationale est un événement extraordinaire concernant la santé publique, constituant un risque pour la santé publique dans d’autres pays. Le Burkina Faso, à son avis, dispose de plusieurs dispositifs pour faire face aux catastrophes et aux menaces diverses.
Donc, pour lui, en cas d’épidémie, des décrets, arrêtés et plans sont mis en application pour venir en urgence à son éradication. Le chargé de communication de l’OMS/IST de l’Afrique de l’Ouest Burkina, Crépin Hilaire Dadjo, a indiqué que le traitement de l’information en temps d’épidémie doit se faire avec beaucoup d’attention et de professionnalisme. Pour ce faire, il a invité les journalistes à se référer aux sources officielles comme les ministères de la Santé des pays affectés, l’OMS (HQ, AFRO…), les Sitreps produits par le Cluster Santé du pays touché, les Sitreps produits par l’OMS/Siège, l’Institut Pasteur, le Réseau des programmes de formation aux interventions en épidémiologie et en santé publique. Mais, M. Dadjo a aussi interpellé les journalistes à adopter des comportements d’éthique et de moral sur le terrain de reportage en temps d’épidémie. Nous sommes satisfaits, a-t-il dit, de cette formation à l’endroit des journalistes. Parce que, a-t-il ajouté, les participants ont montré leur intérêt à traiter les informations justes et nécessaires en temps d’épidémie. Donc, l’OMS compte pérenniser ce genre de formation au profit des journalistes, afin que les informations en temps de crise soient bien traitées.
Valérie TIANHOUN