MODIFICATION DE L’ARTICLE 37:Le Cardinal Philippe Ouédraogo réaffirme la position de l’Eglise catholique
Le Chef de file de l’opposition politique était dans les locaux de l’Archevêché, dans la soirée du 2 septembre 2014. Zéphirin Diabré et sa délégation rendaient visite au Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque Métropolitain de Ouagadougou. Le 30 août dernier, le Front républicain était dans les mêmes locaux, avec le même interlocuteur qui a livré le même message aux deux groupes.
Pour cette entrevue avec le Cardinal Philippe Ouédraogo, ils étaient 5 à accompagner le Chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré. Il s’agit de Me Bénéwendé Sankara (UNIR/PS), de Wendlassida François Ouédraogo (RDS), de Simon Compaoré (MPP), de Jean-Hubert Bazié (Espoir) et de François Tambi Kaboré. Zéphirin Diabré et sa suite sont allés exposer la situation nationale au Cardinal Philippe Ouédraogo. Selon le Chef de file de l’opposition, avec le monde qui est sorti lors de la dernière marche de l’Opposition, le 30 août dernier, « il n’est pas opportun que l’on veuille entrer dans une modification de texte ». Pour lui, le peuple « a soif de changement ». Mais comme l’Opposition et le pouvoir « ne se parlent pas en Afrique, de manière intime », il faut donc recourir à d’autres forces sociales pour amener les deux entités à travailler à préserver la paix. C’est connu, l’Opposition ne veut pas entendre parler de modification de l’article 37. Le Front républicain soutient le contraire. Au cardinal, Zéphirin Diabré et les siens ont souhaité, à l’image de Simon Compaoré, que « l’Eglise catholique continue de tirer sur la sonnette d’alarme » car, soutient-il, « il y a une incertitude quant à ce qui va se passer ». Et Me Sankara d’ajouter que « le réveil peut être douloureux s’il n’y a pas la concorde ».
A sa sortie d’audience, Zéphirin Diabré a remercié le Cardinal Philippe Ouédraogo pour les avoir reçus. Il l’a remercié de ses conseils et de ses prières. Quid de la position de l’Eglise catholique par rapport à l’actuel débat national sur le référendum ? Des confidences nées de cette entrevue, on apprend que le Cardinal a fait part et au Front républicain (le 30 août dernier) et à l’Opposition (hier, 2 septembre), de trois préoccupations qui sont les siennes. De l’avis de nos sources, le cardinal aurait réaffirmé à Assimi Kouanda et à Zéphirin Diabré la position de l’Eglise catholique au sujet de la modification de l’article 37 et de l’installation du Sénat. Le Cardinal aurait lancé aux deux entités la même phrase : « Notre position est collégiale, inchangée et actuelle ». En rappel, la Conférence épiscopale avait, à travers un message, signifié l’« inopportunité de la révision de l’article 37 et de l’installation du Sénat ». La deuxième préoccupation enseignée aux deux entités se résume au constat que le cardinal fait de la situation nationale. Il aurait dit que « notre population est très divisée et les positions des uns et des autres se radicalisent ». Le spectre d’un avenir incertain étant donc présent, Cardinal Philippe Ouédraogo, si on en croit nos sources, a tenu à lancer un cri du cœur, aussi bien aux gouvernants, aux partis politiques qu’à la société civile. Selon lui, « pour le bien de notre peuple, il faut le dialogue, la négociation et la réconciliation ». Il ne se fait pas de doute, lorsqu’il a affirmé devant ses hôtes que la « violence engendre la violence ». Toute chose qui l’aurait amené à leur dire sa troisième préoccupation qui est la paix, « un fruit qui doit être cultivé avec plusieurs mains », même si « le Véritable Agriculteur est Dieu ».
A la fin de l’audience, le Cardinal a béni ses hôtes et prié pour que le Seigneur inspire les politiques et protège le peuple burkinabè.
Alexandre Le Grand ROUAMBA
article 37
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A mon avi, il faudra que votre éditorial continue de mettre en ligne l’intégralité des articles qui ont un intérêt national pour garantir l’intervention des forumistes.
4 septembre 2014Jonassan
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Sans être théologien nous pouvons tous – sauf si satan passait par là – tous affirmer que pour le croyant seul Dieu est Tout-Puissant. L’éternité, la puissance dévolue à l’homme est un sacrilège. A ce titre, ceux qui adorent les créatures d’ici bas ne sont point dignes de prononcer le nom du Créateur, l’Invisibile-visible .
4 septembre 2014