ALITOU IDO, député, secrétaire national chargé des questions parlementaires et des élus nationaux de l’UPC : « Nous avons une sociologie politique dégueulasse, sans morale et sans éthique aucunes »
L’UPC (Union pour le changement), le premier parti de l’opposition, est, pour le moins, aspiré par des vents contraires. Depuis qu’une dizaine de ses députés ont déclenché une « rébellion », en créant un nouveau groupe parlementaire, le parti est confronté à une crise qui risque de l’affaiblir si elle n’est pas gérée avec tact. Le député Alitou Ido fait partie de ceux qui croient toujours à une possible réconciliation entre le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, et les députés frondeurs. Dans cet entretien qu’il nous a accordé dans le cadre de notre rubrique « Mardi Politique », il revient sur la question de l’alternance à la tête de l’UPC ainsi que sur un des points du casus belli des députés frondeurs, à savoir la participation du parti dans le gouvernement et pour lui, « il faut un pacte national âprement négocié, engageant tous les partis politiques, tous les syndicats, toute la société civile, toutes les associations et ONG ».
« Le Pays » : Dans un entretien à nous accordé, le député CDP, Yaya Zoungrana, estime que tous les députés ne sont pas logés à la même enseigne. Etes-vous de cet avis ?
Alitou Ido : Le député Zoungrana, je pense, sait de quoi il parle puisqu’il vient d’un parti qui gérait le pouvoir d’Etat comme le fait aujourd’hui le MPP. Lui et moi sommes à présent députés de l’opposition et constatons effectivement un traitement préférentiel pour les députés de la majorité qui bénéficient de missions, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso, plus intéressantes et plus fréquemment que les députés de l’opposition qui sont juste appelés pour compléter des effectifs ou bien parce que l’institution qui accueille fait de la participation des députés de l’opposition, une obligation. Nous assistons tout simplement, dans la gestion de l’Assemblée nationale, à une gestion non pas consensuelle avec participation intégrale à tous les niveaux, de décisions de tous les groupes parlementaires, mais à une gestion du type « nous avons gagné, nous sommes la majorité et vous avez perdu, vous êtes les aigris de l’opposition, souffrez-en silence que nous gérions notre « naam » ! »
Comment avez-vous accueilli la création du groupe parlementaire UPC/RD ?
Personnellement, dans un premier temps, j’ai accueilli et vécu la création de l’UPC/RD comme une trahison de nos idéaux communs que nous partagions au sein du parti, surtout que les problèmes soulevés par mes collègues n’ont malheureusement été discutés par aucune des instances du parti, lesquelles se réunissent régulièrement. Ni même dans des cercles informels, à ma connaissance. Dans un deuxième temps, au fur et à mesure que nous nous parlons, j’ai compris l’une des grosses méprises fondant cette situation. Chacun d’eux, pour la plupart, avait une relation privilégiée avec le président du parti, le président Diabré, laquelle relation, à un moment donné, s’est grippée comme cela arrive aux relations humaines en général. Mais de là à rentrer quasiment en rébellion contre nous tous, cela me semble très surprenant et je n’arrive toujours pas à m’en convaincre. Enfin, il y a la qualité du management du président, qu’ils fustigent. A mon sens, ce point est même le plus simple à résoudre : une bonne présentation des points querellés des frondeurs à un groupe de leaders UPC qui parlent au président les yeux dans les yeux et nous sommes nombreux, Dieu merci. Il ne s’agit pas de parler qu’au président, mais de mettre en place une bonne logique efficiente avec un tableau de bord pour tous les niveaux de management du parti. De mon point de vue, si ce ne sont que ces raisons, nombreux sont les leaders qui sont disposés sincèrement, moi y compris, à s’investir pour résoudre les problèmes opposant les frondeurs au parti.
Comment se porte donc aujourd’hui l’UPC après cette défection ?
Peut-on réellement parler de défection consommée ? A mon sens, non. J’ai toujours espoir que nous trouverons un dénouement heureux. Ils se disent UPC toujours du reste.
Envisagez-vous donc de ramener les dissidents au sein de la grande famille UPC ?
Je pense que si l’argument est que nous entrions en fronde afin que la gouvernance du parti UPC soit remise en question et soit mieux gérée, soit, la cause est entendue. Revenez alors à la maison afin que nous retroussions nos manches pour travailler à toutes les améliorations possibles.
Les frondeurs reprochent à Zéphirin Diabré, sa façon de manager le parti qui se résumerait en une gestion solitaire. Qu’en dites-vous ?
C’est, du reste, le même reproche qui est fait à tous les chefs de partis au Burkina Faso tant au niveau provincial que national. Zéphirin Diabré, en tant que chef du parti UPC, n’est pas pire que les autres chefs de partis. Je dirais même qu’il est parmi les meilleurs. Mon sentiment profond est que le comportement des leaders d’un parti, conditionne le profil du chef de parti. En fait, c’est nous-mêmes qui créeons nos chefs de partis. Combien d’entre nous leaders, sont prêts à tourner la veste pour un avantage significatif, à utiliser le parti à des fins inavouables, à rejoindre le camp adverse pour gagner un poste, une position ou un quelconque avantage ? En politique, tous les coups tordus sont comme autorisés. Du coup, cela crée la méfiance. Nous avons une sociologie politique « dégueulasse », sans morale et sans éthique aucunes. Nous avons encore trouvé, au Burkina Faso, la pire des façons de faire la politique : mentir au peuple tout le temps, assassiner ceux qui nous disent non, corrompre tous ceux qu’on ne peut assassiner. C’est écœurant, la politique, sous nos tropiques. Pourtant, c’est si noble la politique.
Mais d’aucuns avaient laissé entendre que la démission de Zéphirin Diabré à la tête du parti, serait une des solutions à la crise. Est-ce votre avis?
Cela ne s’est même pas posé en débat, à aucun moment, afin que nous puissions objectivement analyser les avantages, les désavantages et le tempo. Evidemment qu’un jour ou l’autre, Zéphirin Diabré sera remplacé à la tête de l’UPC, au rythme du parti lui-même. Il va sans dire que plusieurs cadres pourraient avantageusement diriger l’UPC. Personnellement, à mon sens, toutes les difficultés d’un parti doivent être posées aux leaders, de manière publique s’il le faut, pour être débattues afin de trouver des solutions objectives, construites et implantées.
Il se susurre qu’il y a des tractations entre l’UPC et le MPP pour former un gouvernement d’union nationale, alors que l’une des raisons évoquées par les frondeurs, c’était le refus du président du parti de participer à un gouvernement. Comment réagissez-vous à cela ?
C’est la première fois que j’entends une telle rumeur qui relève de la pure spéculation. Je n’ai pas connaissance de telles tractations. De toute façon, il est évident qu’une simple entente entre partis politiques serait largement insuffisante comme réponse aux attentes du peuple du Burkina Faso. Pour faire face aux défis sécuritaires immenses, vider les nombreux dossiers pendants, reconstruire l’économie, négocier un accord national avec les syndicats, réguler l’incivisme, réussir la réconciliation nationale, etc., il faut un pacte national âprement négocié, engageant tous les partis politiques, tous les syndicats, toute la société civile, toutes les associations et ONG. Ce pacte national constitue une réponse indispensable pour mettre tout à plat et définir une logique de développement.Je peux dire, ici, que notre parti, qui est véritablement un parti républicain et qui a suffisamment donné la preuve de son patriotisme, ne fera rien pour saboter tout effort visant à sortir notre pays de la situation dramatique qu’il vit aujourd’hui. Mais le problème est que c’est surtout au MPP et à ses alliés d’avoir un vrai sursaut d’orgueil, d’avoir la lucidité de se rendre compte que le pays va très mal, d’avoir la modestie de reconnaître qu’ils sont incapables, tout seul avec l’attelage actuel, de sortir le pays de l’ornière, et d’avoir l’humilité d’écouter les autres. Ils ont, certes, raté l’occasion de le faire au lendemain de leur victoire en 2015. A l’époque, ils étaient grisés par leur victoire et ils ont versé dans la suffisance. Ayant déjà géré le pays avec Blaise Compaoré, ils ont cru qu’ils avaient l’expérience nécessaire et que les choses seraient faciles. Ce qu’ils n’ont pas compris en son temps, c’est que les élections de novembre 2015 marquaient en fait le début d’une autre transition, celle de la réalisation des attentes post-insurrectionnelles. C’est cette mauvaise lecture de la situation qui a conduit le pays dans l’impasse. Dommage!
Et si le MPP vous faisait appel pour renforcer son attelage ; répondriez-vous en tant que parti républicain ?
Mon intime conviction est que sans la négociation laborieuse pour aboutir à un pacte social impliquant toutes les strates de notre société, tout serait vain. Car, la formule des arrangements entre politiques pour gouverner le Burkina Faso, est largement insuffisante.
Dans une tribune publiée chez nous le vendredi 9 mars dernier, vous avez dit que la Nation burkinabè est très divisée du fait de la politique tout en mettant en cause les partis politiques. Que voulez-vous dire exactement ?
Nous comptons, dans ce pays, pas moins de 140 partis politiques. Chaque parti politique a ses militants, chaque parti dit qu’il est le meilleur de tous et veut plus que tous les autres pour le développement du Burkina Faso, en soutenant que c’est tel autre parti politique qui est mauvais. Et les militants de ces partis deviennent petit à petit des ennemis et se combattent violemment. Combien de frères d’une même famille ne se saluent même plus parce qu’appartenant à des partis politiques différents ? Nous faisons face à mille et un problèmes au Burkina Faso, comme par exemple l’amputation en cours du Nord du pays par les groupes terroristes, l’extrême pauvreté, les poches de plus en plus importantes de famine. Notre système d’enseignement universitaire est gravement malade et proche de la mort clinique comme diraient les médecins, aucune politique cohérente de développement agricole, principale activité économique de la majorité des Burkinabè, l’économie est désarticulée. Mais imaginez que nous soyons tous militants actifs d’un seul et unique parti politique, appelé Burkina Faso. Nous ferions face, comme un seul homme, à tous ces défis dans l’harmonie et la bonne intelligence afin de trouver à chaque problème, la meilleure des solutions. Chacun de nous serait prêt à se battre à fond pour régler le problème. Cela dit, si vous mettez les 140 leaders des 140 partis politiques dans une salle afin qu’ils discutent pour nous sortir une stratégie efficace de lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, je vous assure que le Sahel sera amputé et l’entièreté du Nord également, sans qu’une solution ne soit trouvée par les 140 leaders présidents de 140 partis politiques différents. La politique est, par essence, divisionniste, car quand vous dites : votez pour moi, cela veut dire également ne votez pas pour l’autre. Quand vous dites à un groupe, voici les qualités de mon parti, c’est pour présenter et pour mieux faire ressortir les qualités du vôtre et les défauts de l’autre en comparaison.
Nous voulons tous la vérité, la justice et la réconciliation nationale. L’erreur serait de confier aux seuls politiques, la conduite d’un tel chantier
D’aucuns disent que la Transition n’était en réalité qu’une belle comédie montée et contrôlée pour « transmettre » le pouvoir au MPP. Donc, ce n’est pas une réelle transition, mais une « transmission » de pouvoir. De ce point de vue, le jeu démocratique était donc biaisé depuis le départ. Les nominations, par le MPP, de dignitaires de la Transition à différents postes de hautes charges, viennent ajouter de l’eau au moulin, de ce point de vue. Je constate que le MPP passe le plus clair de son temps, par moments, à charger sans arrêt l’ancienne majorité, même quelquefois quand un poussin est mort de sa belle mort dans le poulailler. Et un des plus prompts à le faire était le regretté Salifou Diallo. Je me dis qu’il faut plutôt présenter les preuves au peuple d’une quelconque culpabilité, car la véhémence des accusations sans preuves fait fuir quelques fois les vrais coupables tout en détériorant un peu plus le climat social, éloignant du même coup la réconciliation du peuple avec lui-même. Nous voulons tous la vérité, la justice et la réconciliation nationale. L’erreur serait de confier aux seuls politiques, la conduite d’un tel chantier.
Vous dites également que l’absence de réconciliation fragilise davantage le pays. Selon vous, quel est le meilleur schéma pour y arriver ?
Le terrorisme profite de nos faiblesses et de nos profondes divisions pour nous frapper. Le drame cuisant est l’implication de plus en plus de centaines de Burkinabè qui servent la cause du terrorisme. Nos divisions politiques et sociales poussent des Burkinabè qui connaissent bien nos sociétés et notre organisation sociétale, dans les bras des terroristes. A mon humble avis, il nous faut renouer avec notre dimension « pays des Hommes intègres » en arrêtant tout de suite de diviser les Burkinabè, en étant équitable en toute situation et en optant résolument pour le langage de vérité du sommet de l’Etat jusqu’au niveau le plus bas de notre société. Ce retour à notre intégrité nationale sera à la base même de notre développement. Les confessions religieuses et nos chefferies coutumières pourraient conduire ce volet de restauration de notre valeur cardinale avec naturellement l’accompagnement neutre de l’Etat. Suivra alors l’étape de vérité. A cela, il serait très avantageux de nous inspirer du cas du Rwanda qui a connu un million de morts tués dans une extrême violence par d’autres Rwandais, mais qui a fait de sa réconciliation, une réussite. Notre société a besoin avant tout de la vérité et éminemment de la réconciliation.
En tant que coordonnateur pour la mise en place et le suivi des structures UPC de la diaspora, pensez-vous que le vote des Burkinabè de l’étranger sera effectif en 2020 ?
Il sera effectif en 2020. La loi l’a ainsi prévu. Abandonnons les calculs politiciens, s’il vous plait, qu’importe à qui ce vote de la diaspora burkinabè profitera. J’invite tous les Burkinabè de la diaspora à se lever pour lutter pour leurs droits, pour tous leurs droits et pour cela, leur vote, en 2020, en fait partie. Partout où ils sont, qu’ils soient organisés et bien organisés car leurs organisations sont leurs meilleurs défenseurs face aux administrations.
Quels peuvent être, selon vous, les enjeux liés au vote des Burkinabè de l’étranger, surtout ceux de la Côte d’Ivoire ?
Ces derniers mois, je travaille à appuyer notre fédération UPC de Côte d’Ivoire, pays qui abrite 4 à 6 millions de nos compatriotes qui n’ont encore jamais voté et qui veulent absolument voter afin de montrer à tous, si besoin en est, qu’ils ne sont pas des sous-Burkinabè. Il est très important, pour nous les politiques, de ne pas minimiser cette donne. Ils sont Burkinabè et ils doivent impérativement exercer leur droit de vote comme tout citoyen burkinabè et l’Etat du Burkina Faso doit trouver non seulement les moyens financiers et techniques, mais aussi négocier des accords avec la Côte d’Ivoire pour qu’il y ait des bureaux de vote là où il y a des Burkinabè. La CENI nous dit qu’avec la CNIB délivrée par l’ONI, comme pièce centrale pour nos élections y compris pour la diaspora, le coût serait particulièrement bas et à la portée du Trésor du Burkina Faso. Le prétexte du coût élevé n’est donc pas le bon prétexte à brandir à la diaspora. Les Maliens, Sénégalais et autres nationalités font voter leur diaspora vivant en Côte d’Ivoire. Pourquoi notre pays qui a la communauté la plus importante mais aussi la moins bien organisée en Côte d’Ivoire, ne voterait-il pas ? Je rappelle ici que les transferts financiers de cette diaspora vers le Burkina Faso son pays natal, sont de 100 milliards de F CFA les bonnes années.
Pourquoi commence-t-on au fait par ce procès alors qu’il y a d’abord celui des jeunes tués pendant l’insurrection ?
Il faut le reconnaître, le vote de la diaspora burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, déterminera le prochain président du Faso. Le candidat qui aura la majorité des suffrages exprimés, sera élu. L’enjeu est donc capital. Les partis politiques le savent évidemment, mais pénétrer cette diaspora, essentiellement rurale, pour y installer les structures d’un parti politique qui sont les instruments de promotion, de mobilisation et d’organisation des militants et sympathisants, est une tâche particulièrement rude et aussi à l’issue très incertaine.
L’actualité nationale est aussi marquée par le procès du putsch manqué. Quel commentaire cela vous inspire-t- il ?
Pourquoi commence-t-on au fait par ce procès alors qu’il y a d’abord celui des jeunes tués pendant l’insurrection ? Le politique laissera-t-il les juges dire le droit ? Les juges oseront-ils dire tout le droit dans ce procès politisé ? Je suis sceptique en somme, mais je me dis que les Généraux mis en accusation, auront tous les deux la force de caractère et l’honneur du soldat de dire au peuple toute la vérité et dénoncer toutes les implications mafieuses dans ce dossier. J’ai surtout plus de questions que de commentaires.
S’il y a un dossier judiciaire pendant dont on parle moins, c’est bien celui de la mort, le 24 mai 2014, dans des circonstances troubles, du juge constitutionnel Salifou Nébié. Selon vous, qu’est-ce qui peut expliquer cette sorte d’omerta autour de cette affaire qui dure maintenant depuis quatre ans ?
Franchement, je m’étais dit qu’avec la gouvernance du MPP, on ferait une enquête plus minutieuse pour déterminer les auteurs et commanditaires de ce meurtre et que ce dossier serait enfin jugé. Si ce meurtre n’est pas élucidé, alors, messieurs les juges, vous êtes en train de dire au peuple burkinabè votre incapacité et celle de la Justice burkinabè à défendre et protéger le citoyen lambda. Le peuple croit toujours en vous, ressaisissez-vous ! S’il vous plaît, cherchez et trouvez les coupables et commanditaires de votre collègue, le juge Salifou Nébié, même s’ils font partie de la gouvernance au pouvoir. Cela dit, pourquoi cette sorte d’omerta, quatre ans après cet assassinat ? Je croirais que les auteurs et les commanditaires de ce crime odieux, sont au pouvoir actuellement ou bien qu’ils y ont des complices.
Interview réalisée par Drissa TRAORE
Carte de visite (CV)
Le parcours de l’interviewé en bref
« Mon nom est Alitou Ido, je suis député élu de la Sissili et membre du groupe parlementaire UPC. En ce qui concerne mon cursus scolaire, je suis titulaire d’une licence en technologie éducative (l’Université Laval au Canada), d’un master en public management de l’ENAP (Ecole nationale d’administration publique de l’Université du Québec, Canada) et d’une scolarité de doctorat (PHD) en Relations industrielles, option management des ressources humaines (Université de Montréal, Canada). Avant d’être député, j’enseignais à l’université à temps partiel et je dirigeais mon propre bureau d’Etudes et de projets appelé AI CONSULT EM. Des fondations et des coopérations bilatérales suisse, autrichienne, etc., nous confiaient outre des études, des projets de développement à gérer en régie. Ainsi, je peux citer le projet PAB financé par la coopération suisse pour le Boulkiemdé, le Sanguié, le Passoré et la Sissili, le projet PEAB de la Fondation Swisscontact couvrant le Houet, la Comoé et la zone de Korhogo en Côte d’Ivoire ; le projet PEIAB couvrant le Mouhoun et la Kossi. J’évaluais régulièrement aussi pour le compte de la coopération néerlandaise, les différentes évaluations faites de leurs projets. J’ai rejoint l’UPC en 2010. Je suis responsable du parti pour la province de la Sissili et le coordonnateur régional pour le Centre-Ouest. En outre, je suis également Secrétaire national chargé des questions parlementaires et des élus nationaux et membre du Secrétariat exécutif national et du Bureau politique national cumulativement coordonnateur national pour le vote de la diaspora burkinabè. »