EMBUSCADES CONTRE DES FDS A BARABOULE : Les 8 soldats tués reposent désormais au cimetière de Oufré à Ouahigouya
Les 8 soldats tués dans l’attaque du véhicule du détachement de Baraboulé qui a sauté sur un engin explosif improvisé, ont été inhumés au cimetière de Oufré à Ouahigouya, dans la soirée du vendredi 28 septembre 2018. Tout comme à l’inhumation des 3 gendarmes la veille, la population était fortement mobilisée pour apporter son encouragement et prêter main forte à nos FDS devant les autorités administratives et politiques.
A peine a-t-on fini d’essuyer les larmes dans la soirée du 27 septembre 2018 après l’inhumation des 3 gendarmes, que ces larmes ont commencé à couler de nouveau le vendredi 28 septembre 2018. La raison est connue et pleine d’émotions et de douleurs. Les 8 soldats tombés quand leur véhicule a sauté sur un engin explosif improvisé lors d’une mission de ravitaillement le 26 septembre dernier, ont été inhumés sous le regard compatissant de la population. C’est au cimetière de Oufré, à Ouahigouya, qu’ils ont été inhumés dans la soirée du vendredi 28 septembre 2018. L’oraison funèbre a été le seul point de la cérémonie des obsèques, pendant laquelle l’identité des disparus a été dévoilée. Il s’agit du :
– sergent Moussa Diallo de la Garde nationale, né en 1967 à Dori, laissant derrière lui 2 veuves, 6 enfants et une famille inconsolable ;
– sergent Souleymane Sanou de l’ENSOA, né en 1986 à Legma, laissant derrière lui une veuve, 9 enfants et une famille inconsolable ;
– caporal Moussa Karambiri du 30e régiment du Commandement d’appui et de soutien né le 16/12/1990 à Banfora. Il laisse derrière lui un garçon et des parents inconsolables ;
– caporal Boureima Toé du 30e régiment du Commandement d’appui et de soutien né le 19/8/1986 à Toma et laissant derrière lui une fille ;
– soldat de 1re classe, Guigemdé Julien du 30e régiment du Commandement d’appui et de soutien, né en 1990 à Bazon, dans le département de Bazon, laissant dernière lui des parents et des frères d’armes éprouvés ;
– soldat de 1re classe, Pawendkisgo Aloïse Congo du 30e régiment du Commandement d’appui et de soutien, né le 10/12/1984 à Kiligri dans le département de Bingo. Il laisse derrière lui 5 enfants et des parents inconsolables ;
– soldat de 1re classe, Sayouba Ouédraogo du 30e régiment du Commandement d’appui et de soutien, né le 22/04/1993, laissant derrière lui des parents dans une profonde consternation ;
– soldat de 1re classe, Achille Bamouni du 31e régiment d’Infanterie commando, né le 1/01/1987 à Goundi, laissant derrière lui une épouse inconsolable.
Tous des militaires disciplinés et engagés, ils auront servi la Nation avec dévouement et loyauté. Mais le macabre sort en a décidé autrement, alors qu’ils étaient déterminés pour la défense de la patrie. Que la terre du Burkina leur soit légère et que leurs âmes reposent en paix.
Après l’enterrement, le seul mot des autorités présentes en ces lieux a consisté à serrer la main des familles éplorées pour marquer leur compassion et leur douleur, mettant ainsi fin à cette cérémonie douloureuse.
Venue de différentes localités du pays se joindre aux habitants de Ouahigouya, la population a manifesté sa compassion depuis la préparation des tombes jusqu’à l’inhumation des corps.
Mahamoudou ZONGO