HomeDroit dans les yeuxRENCONTRE PREPARATOIRE DES EXAMENS SCOLAIRES AU MENAPLN

RENCONTRE PREPARATOIRE DES EXAMENS SCOLAIRES AU MENAPLN


Le 4 juin dernier, le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), le Professeur Kalifa Traoré, a eu une rencontre d’échanges avec les principaux acteurs impliqués dans l’organisation des examens scolaires 2021. L’objectif de cette rencontre qui a eu lieu à Loumbila, était d’harmoniser les pratiques pour une session 2021 réussie en évaluant non seulement les dépenses liées aux examens et concours du post-primaire et secondaire mais surtout en envisageant les solutions susceptibles d’aplanir les difficultés  qui pourraient subvenir pendant le déroulement de ces évaluations certificatives. Et comme il fallait s’y attendre, la question de la prise en charge des examinateurs, s’est invitée aux débats comme plat de résistance. Très sensible, la problématique des frais d’examens a toujours pollué l’atmosphère des examens  en laissant  souvent planer dans l’air, la menace du boycott ou celle de la prise en otage des notes. C’est connu, « l’enseignant ne s’amuse pas avec son argent » et quand il s’agit de réclamer son dû, il n’hésite pas à emprunter les mêmes comportements que ses élèves. Dans un contexte où l’année scolaire a connu, dans certains établissements, une fin chaotique en raison de la crise née de la réforme des examens qui connaîtra, dès cette session, un début d’application, l’on ne peut que saluer le sens d’anticipation des autorités du ministère en charge de l’éducation nationale. La rencontre de Loumbila aura certainement pour effet de désamorcer une bombe que tenaient en bandoulière dans leurs sacs, les opposants à la réforme du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et du BAC.

 

Ce qui importe, c’est moins la manière que le succès de nos enfants

 

Mais si cette réunion préparatoire des examens ne fait l’ombre d’aucun doute pour sa pertinence, elle peut donner l’impression que les autorités du MENAPLN cavalent seules pour réussir les examens de fin d’année. Or, ce qui aurait été nettement plus intéressant, c’était d’ouvrir les concertations à tous ceux qui sont susceptibles de jouer les trouble-fêtes pendant les examens. « Quand on connait son adversaire, dit la chanson populaire, on en fait un ami ». En effet, derrière les revendications pécuniaires des examinateurs, se cachent souvent de nombreuses frustrations liées aux choix et aux déplacements des correcteurs, aux rapports qu’ils ont avec les présidents des jurys et même à la compréhension qu’ils ont de leur rôle et place dans l’examen. Certes, le nombre des enseignants rend difficile l’organisation d’une rencontre à l’échelle nationale. Mais le MENAPLN peut mettre à profit ses structures qui sont aujourd’hui déconcentrées jusqu’à la province, pour mener annuellement ces échanges préparatoires. A défaut de le faire, elle fait la place à des marchands d’illusions qui croient que le renouveau ne peut venir que du chaos et qui prêchent pour cela. Or, malheureusement, pour paraphraser Cheick Hamidou Kane dans  L’aventure ambiguë, l’on peut parfois vaincre sans avoir raison. C’est en raison de ce risque qu’il faut élargir l’assise sociale des bonnes pratiques qui sont prises au sommet. En attendant, l’on ne peut que souhaiter que les mesures prises lors de cette rencontre d’échanges à Loumbila, permettent une organisation réussie des examens scolaires cette année et  que  les résultats des candidats mettent d’accord tous les acteurs du système éducatif national, qui se sont étripés tout au long de l’année. Car, in fine, ce qui importe, c’est moins la manière que le succès de nos enfants.

 

Sidzabda

       


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