FEREMETURE DES ECOLES A KANTCHARI
Alors qu’elles viennent à peine d’ouvrir leurs portes, au titre de la rentrée scolaire 2021-2022, les écoles de la commune de Kantchari les ont aussitôt refermées. La raison : des menaces terroristes. En tant que fou, la question qui me vient à l’esprit est la suivante : le Burkina a-t-il capitulé face à l’hydre terroriste ? A chacun de donner sa réponse. Mais pour moi Le fou, si le pays des Hommes intègres n’a pas abdiqué, il semble, au moins, avoir mis genou à terre. Je suis d’autant plus fondé à le penser qu’en fermant les écoles dans cette commune, on donne l’impression aux terroristes qu’on a cédé face à leurs menaces. En tout cas, c’est un message de désespoir que les autorités envoient aux habitants de cette commune et par ricochet, à l’ensemble des Burkinabè. Qu’adviendrait-il si demain, les terroristes demandaient aux habitants de cette commune, de plier bagage ? Que deviendront les milliers d’enfants qui, par cette mesure, ne pourront plus mettre les pieds à l’école, du moins, jusqu’à nouvel ordre ? Quid des nombreux sacrifices des parents d’élèves ? On le sait, ils sont nombreux les parents d’élèves qui s’endettent pour l’éducation de leurs enfants. C’est vrai qu’on pourrait me rétorquer que rien ne vaut la vie. Ou encore me balancer à la figure cet adage populaire selon lequel « il vaut mieux prévenir que guérir ». Ce qui est loin d’être faux. Mais à cette allure, combien d’écoles finiront par être fermées au Burkina, sous la menace terroriste ? A ce rythme, il faut craindre que le pays ne se retrouve un jour avec un nombre infime d’écoles fonctionnelles. N’est-ce pas là, une stratégie des terroristes pour mettre le pays à genoux ?
La situation de Kantchari doit interpeller chaque Burkinabè
Face au nombre important d’écoles fermées à travers le territoire burkinabè, Le fou invite les autorités à mener une sérieuse réflexion sur l’avenir de l’école burkinabè. C’est d’autant plus impérieux que l’avenir de la Nation en dépend. En tout cas, il faut trouver des solutions pour éviter que la situation n’évolue de mal en pis. Et plus tôt on le fera, mieux cela vaudra. Car, le risque que des milliers d’enfants, aujourd’hui privés d’école sans leur bon vouloir, aillent grossir les rangs de ces fanatiques, est bien grand. Cela dit, il ne faut pas jeter l’anathème uniquement sur les autorités. Chaque Burkinabè est, d’une manière ou d’une autre, responsable de cette situation. Je suis d’autant plus fondé à le penser que la lutte contre le terrorisme requiert l’engagement de chaque citoyen. Il est utopique de croire que le combat contre le terrorisme, est l’affaire des seuls militaires. Le tout militaire a montré ses limites. Si chaque maillon de notre Administration, chaque couche socioprofessionnelle joue sa partition, il sera difficile pour ceux qui veulent mettre le pays sous coupe réglée, d’atteindre leurs objectifs. C’est pourquoi la situation de Kantchari doit interpeller chaque Burkinabè. Le Fou se demande pourquoi ce regain d’activisme des terroristes, sur le territoire burkinabè. Faut-il voir dans ces récurrentes menaces et attaques terroristes, des actes de mise en garde ou de représailles contre le Burkina ? Le moins que je puisse dire en tant que fou, c’est que la fermeture des écoles pour cause de menaces terroristes, commence à devenir inquiétante.
« Le Fou »