HUMEUR: Ces ministres que l’ on aimerait bien voir reconduits
Depuis le 24 janvier 2022, le pouvoir d’Etat au « pays des Hommes intègres », a changé de mains. Par la force des armes, il a échu entre les mains du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Exit donc Roch Marc Christian Kaboré et le dernier « gouvernement de combat » formé sous forte pression et conduit par le très scientifique Premier ministre, Lassina Zerbo, appelé à trouver des réponses à la très critique situation sécuritaire et à ses corollaires. Exerçant désormais les pleins pouvoirs, le MPSR s’emploie à tracer ses sillons et à imprimer sa marque. En attendant, puisqu’il faudra bien trouver des hommes et des femmes pour relancer à plein régime, la machine des institutions de la République, à travers notamment la mise en place d’un nouveau gouvernement, le MPSR gagnerait à éviter de jeter le bébé avec l’eau du bain. En effet, ce n’est un secret pour personne que dans le gouvernement récemment dissous, se trouvaient de véritables patriotes et aux compétences avérées, très à cheval sur la discipline et la rigueur. Du reste, ces personnes n’avaient pas été appelées au gouvernement par hasard ; elles n’y étaient pas entrées parce qu’elles étaient affichées politiquement en faveur du pouvoir sortant, en contrepartie de récompenses politiques. Elles avaient été cooptées sur la base de leurs valeurs intrinsèques et de leur probité. En les plaçant dans l’Exécutif, l’objectif en creux était qu’elles impriment plus de rigueur voire de rectitude dans la gestion des affaires de l’Etat dans une ambiance générale où l’intégrité a foutu le camp. Et à l’épreuve du terrain, on ne peut pas dire que ces personnes aient échoué, bien au contraire. En parlant de cette catégorie d’hommes et de femmes au sein de ce gouvernement congédié, deux noms en particulier viennent à l’esprit : il s’agit de Rosine Sori-Coulibaly, ex-ministre des Affaires étrangères dans le dernier gouvernement, qui avait auparavant fait ses preuves en tant que ministre de l’Economie, des finances et du développement. Sa réputation de « dame de fer », n’est pas surfaite. On pense aussi au Pr. Charlemagne Ouédraogo qui se sera aussi illustré par sa méthode et sa rigueur. L’on peut approuver ou non sa méthode, mais elle a eu au moins le mérite de faire bouger les lignes ; toute chose qui a pu améliorer la gouvernance dans le secteur clé de la santé.
Au moment où l’on cherche des compétences ayant tout autant fait preuve de patriotisme et de rigueur, il faut croire que ces personnes-là peuvent jouer un rôle inestimable dans l’avènement d’un Burkina nouveau. En tout état de cause, le Burkina de demain se doit d’être celui de la rigueur, de la justice, de l’équité et de la probité, débarrassé de la corruption, de la concussion, des détournements de deniers publics et autres maux. Bref, un Burkina Faso résolument tourné vers la bonne gouvernance et qui mette à mort cette République des rackets et de la cleptomanie.
« Le Pays »