TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA :Tout burkinabè est autorisé à « répudier » sa nationalité au profit d’une autre
Le traditionnel Conseil des ministres a eu lieu hier, 13 juillet 2022, au palais présidentiel. Le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, a animé une conférence de presse sur les grandes décisions de ce rendez-vous hebdomadaire. Selon ses dires, le Conseil a adopté un décret qui permet à tout Burkinabè de « répudier » sa nationalité au profit d’une autre et approuvé un appel d’offre international ouvert pour la construction et le bitumage de la route nationale N°23 Ouahigouya-Djibo et y compris les pistes rurales.
Tout Burkinabè peut désormais renoncer à sa propre nationalité au profit d’une autre. C’est l’une des décisions prises en Conseil des ministres du 13 juillet dernier, à l’issue duquel le ministre porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, a animé une conférence de presse. A l’en croire, 3 décrets ont été adoptés. « Le premier décret porte autorisation de répudiation de la nationalité burkinabè. L’article 186 du Code des personnes et de la famille offre la possibilité à tout Burkinabè de répudier sa propre nationalité au profit d’une autre nationalité étrangère. L’adoption de ce décret permettra à 27 Burkinabè de renoncer à leur nationalité au profit d’une autre nationalité », a-t- il expliqué. Et d’ajouter que le 2e décret porte Rectification du décret portant Naturalisation. L’adoption de ce décret permet, selon ses dires, de corriger les erreurs contenues dans ledit décret concernant trois personnes afin que ces personnes et leurs ayants droit puissent jouir du statut de Burkinabè. Quant au 3e décret, il porte naturalisation et son adoption permet à 146 personnes ainsi qu’à leurs enfants mineurs de jouir du statut de Burkinabè. Le Conseil des ministres a également approuvé un appel d’offre international ouvert pour la construction et le bitumage de la route nationale N°23 Ouahigouya-Djibo et y compris les pistes rurales. Le Conseil a marqué ainsi son accord pour l’attribution du marché à une entreprise de la place pour un montant de 48 144 000 000 de F CFA avec un délai d’exécution de 30 mois. Le ministre en charge de la justice a été instruit pour l’activation, auprès de l’Assemblée législative, de la mise en place de la Haute cour de justice.
Issa SIGUIRE