HUMEUR : Ali Bongo à pas pesant vers son 3e mandat
Boulimie du pouvoir, quand tu le tiens ! Face au spectacle burlesque, on peut se demander s’il faut en rire ou en pleurer ! Non rassasié de se gaver de pouvoir, Ali Bongo n’envisage pas encore de quitter la table du Seigneur. Il sera candidat pour un troisième mandat à la présidentielle du 26 août prochain. L’annonce a été faite ce 09 juillet 2023. Ainsi donc, le valétudinaire chef d’Etat gabonais n’entend pas ménager sa santé ; il n’aura même pas eu pitié de son état physique durablement éprouvé par la maladie. Il va donc se relancer dans une nouvelle bataille et, une fois de plus, exercer un nouveau mandat avec tout ce que cela comporte de contraintes et de dures épreuves physiques et autres aspérités ! Car il n’y a quasiment pas de doute que cette annonce sonne irrémédiablement comme le prélude à l’exercice du 3e mandat voulu par le Grand chef. Au demeurant, qui pourrait l’en empêcher ? Pas l’opposition, en tout cas, toujours empêtrée dans ses querelles intestines de leadership au moment où le bon sens voudrait qu’elle se résolve plutôt à désigner un candidat unique pour faire échec à Bongo-fils. Qui pour contrarier la volonté de ce dernier qui dispose d’atouts de taille : son parti domine largement le Parlement et qui plus est, les institutions de la République n’ont jamais fait la preuve de leur indépendance. Au total, on peut donc croire que Ali Bongo vient d’enclencher sa marche pesante vers son 3e mandat. Et en cela, les Raspoutine de son parti auront plus ou moins fait leur part de job, eux qui le suppliaient depuis fort longtemps d’être à nouveau candidat et dont on ne se fait aucun doute qu’ils se défendent plus leur bifteck qu’ils se soucient vraiment du sort de leur porte-étendard. C’est qu’en vérité, le jeu en valait bien la chandelle. Et peu importe que le champion du PDG ne jouisse pas de toutes ses facultés physiques ; l’essentiel étant que ce dernier serve les intérêts de tout un chacun au sein du PDG (Parti démocratique gabonais), toujours accroché à ses privilèges.
Nalagomba