Élection à la présidence du CNEI : Les Commerçants en colère
Les élections pour le renouvèlement des instances du conseil national de l économie informelle ( CNEI) se dérouleront-elles dans les conditions de sérénité et de transparence souhaitées par les autorités ? A l’aune de l’actualité autour de cette élection, les opérateurs économiques, du moins, ceux qui sont soucieux de la prise en compte de l’intérêt général, sont en droit de s’interroger. En effet, depuis l’annonce de la date de ces élections fixées au jeudi 28 novembre 2024 , le monde des affaires est entré en ébullition. Entre intentions et déclarations de candidature, mises en œuvre des stratégies de séduction des électeurs, intrigues, accusations de fraude et tentatives de tripatouillage des textes, la bataille fait rage. Tous les coups sont permis. Et la pomme de discorde demeure la candidature du président sortant, Salif Nikiéma que ses adversaires accusent de vouloir tordre le cou aux textes, pour se faire réélire alors que, estiment-ils, son bilan est jugé négatif. « Les acteurs de l économie informelle qui ont participé aux élections de 2019, n’ont aucune information officielle sur ces élections du 28 novembre. Nous ne savons pas où se tiendra le congres de renouvellement du bureau exécutif national du CNEI ? Qui sont les votants? Quelles sont les dispositions prises pour permettre à des potentiels candidats de pouvoir prendre part au vote ? Nous pensons que cette démarche constitue des manœuvres de l’actuel président Salif Nikièma pour se faire réélire clandestinement. Sinon , pourquoi tant de secret autour du congres qui doit renouveler le bureau du CNEI? S est interrogé le porte parole des manifestants, Malicki Zorom. Face à ce qu’il considère comme des manœuvres souterraines du candidat sortant et ses partisans qui, à l’en croire, refusent d affronter la vérité des urnes, Malicki Zorom prend à témoin l’opinion nationale et interpelle par la meme occasion, le ministre Roland Somda sur la nécéssité de prendre à bras le corps ce probleme pour éviter que cela ne dégénère. « A notre avis, le président Salif Nikièma sait que son bilan est négatif et qu il n’a aucune chance de se faire réélire s il va à des élections libres et transparentes comme cela a été le cas pour son élection en 2019. Cependant , nous voulons prendre l opinion nationale à témoin , car une telle démarche est dangereuse et elle peut conduire à des troubles au sein des acteurs de l’économie informelle , alors que la situation sécuritaire de notre pays nous commande le calme pour faire bloc derrière nos autorités et nos FDS et VDP pour la reconquête de l’intégralité de notre territoire » a-t-il conclu .
Seydou TRAORE