ARRESTATION D’ACTIVISTES DE LA SOCIETE CIVILE EN RDC : Le CIFDHA exige leur libération immédiate
Ceci est une déclaration du Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) sur l’arrestation des membres de la société civile en République démocratique du Congo. Il exige la libération pure et simple de tous ceux qui ont été arrêtés. Lisez !
Le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) a appris avec consternation, l’arrestation le 15 mars 2015 et la détention arbitraires par les autorités congolaises d’activistes et de journalistes, réunis dans le cadre du lancement de Filimbi, une plate-forme citoyenne de mobilisation des jeunes en vue des prochaines élections. Parmi ces activistes, il y a l’artiste burkinabè membre du Mouvement Le Balai Citoyen, Sibiri Johanni Ouédraogo, dit Oscibi Jhoann, des membres du mouvement sénégalais « Y’en a marre» et des activistes locaux.
Attaché à la promotion et à la défense des droits humains universellement reconnus et en particulier aux libertés d’expression, de la presse, d’association et de réunion, le CIFDHA condamne avec la plus grande fermeté cette atteinte inacceptable aux droits humains et aux libertés publiques dont se sont rendues coupables les autorités congolaises. En conséquence, le CIFDHA:
– Exige la libération immédiate et sans condition d’Oscibi Jhoann et de ses camarades activistes;
– Appelle le gouvernement congolais à se conformer scrupuleusement à ses engagements internationaux en matière de droits humains et à garantir le plein exercice des libertés d’expression, (d’association et de réunion ainsi que la liberté de la presse;
– Attire l’attention de la communauté internationale sur la détérioration du climat politique et sociale en RDC et les atteintes multiformes aux droits des activistes et des défenseurs de droits humains.
Un rapport de la MONUSCO paru en octobre 2014 incrimine la police congolaise dans des violations diverses de droits humains et justifie à ce titre les craintes d’atteintes à l’intégrité physique des personnes arrêtées. Le CIFDHA tiendra le gouvernement congolais pour responsable de toute exaction dont la police se rendrait coupable à leur égard.
Le CIFDHA entend œuvrer aux côtés des autorités burkinabè, des organisions de défenses des droits humains et de ses partenaires congolais sur place, afin que notre compatriote et ses camarades recouvrent le plus vite possible la liberté.
Le coordonnateur général
- Etienne KABORE