CAN MAROC 2025 : Du suspense avant les huitièmes de finales
Après deux journées de compétition, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, édition 2025, qui s’est ouverte le 21 décembre dernier au Stade Moulay Abdellah de Rabat au Maroc, entre dans sa phase décisive pour la qualification au second tour. Avec deux victoires, chacune, en autant de matchs, l’Egypte, le Nigeria et l’Algérie sont les trois équipes qui passent haut la main au prochain tour, avant même le verdict de l’ultime journée des phases de poules. A l’opposé, la messe est déjà dite pour le Gabon, le Botswana et la Guinée équatoriale qui plieront bagage après avoir sacrifié à la formalité du dernier match de poule.
Un tournoi qui ne manque pas d’attraction, au-delà même des infrastructures d’accueil de la compétition
Cependant, ils pourront encore jouer les arbitres dans l’attribution des tickets gagnants aux dix-huit autres participants désireux de figurer parmi les deux meilleurs de leurs groupes respectifs ou, à tout le moins, parmi les quatre meilleurs troisièmes pour continuer l’aventure de cette CAN 2025 qui déchaîne les passions sur le continent noir. Autant dire que du suspense, il y en aura avant les huitièmes de finales. Et ce, dans un contexte où la bataille pour les places qualificatives, prendra la forme de finales dans certains groupes, quand elle ne se fera pas à distance entre sérieux prétendants. Ainsi en est-il dans le Groupe E où les Etalons du Burkina jouent pratiquement leur survie dans cette compétition face au Soudan qu’ils ne devancent qu’à la différence de buts générale et qui a aussi à cœur de se hisser au tour suivant. Il en va de même dans le groupe D où la bataille des félins s’annonce féroce entre les Lions de la Teranga (4 points) et les Guépards du Bénin (3 points) qui n’ont jamais été autant dans la peau d’un outsider susceptible de troubler la suprématie d’un groupe où les Léopards de la République démocratique du Congo (RDC) font office de deuxième favori. Et que dire du groupe F où les jeux restent ouverts entre les Eléphants de la Côte d’Ivoire, champions en titre, et les Lions indomptables du Cameroun en plein renouveau pour l’établissement de la hiérarchie d’un groupe où les deux mastodontes n’ont pu se départager sur le terrain, et où le Mozambique a déjà déjoué les pronostics en venant aisément à bout du Gabon ? C’est dire si du jeu, il y en aura sur les pelouses au cours de cette 35e édition de la CAN qui se joue en terre marocaine. Un tournoi qui ne manque pas d’attraction, au-delà même des infrastructures d’accueil de la compétition. En témoigne la présence, dans les tribunes, de nombreuses personnalités et autres stars du sport-roi, à l’instar de Zinedine Zidane, l’icône du football français, Kylian Mbappé, la star du moment du Real Madrid et son coéquipier Aurélien Tchouaméni, ainsi que Jules Koundé du FC Barcelone. Des présences fort remarquables souvent saluées par le public sportif, et qui témoignent de l’attractivité et de l’intérêt grandissant du football africain qui ne cesse de gagner en maturité.
L’instauration de la VAR est loin de résoudre les problèmes de contestations
Toujours est-il que si, sur le plan du football, les favoris ont globalement tenu leur rang, les scores souvent serrés des matchs, à quelques exceptions près, sont la traduction manifeste d’un nivellement des valeurs dans une compétition où les équipes jadis considérées comme petites, ont su rehausser leur niveau pour rivaliser aujourd’hui sans complexe avec les grandes. Et des matchs de qualité et de haute intensité, on en a vu dans cette CAN, à l’image de l’opposition Côte d’Ivoire # Cameroun qui, de l’avis de nombreux spécialistes, était d’un très haut niveau. Cela est à l’honneur du football africain qui a certes marqué des progrès, mais qui a encore beaucoup à faire. Surtout en matière d’arbitrage qui reste encore la plaie de ce sport. Et qui est sujet à polémique dans cette CAN où l’instauration de la VAR est loin de résoudre les problèmes de contestations. Pour le reste, la compétition est bien engagée et emporte globalement l’adhésion du public sportif africain. Et l’on on peut, d’ores et déjà, tirer le chapeau au Maroc qui a réussi le pari de l’organisation. Quoi qu’il en soit, au regard de l’engagement des équipes, on peut dire que le meilleur reste à venir avec ces derniers matchs de poules où les calculs ne sont plus permis. Et surtout ces huitièmes de finales qui pourraient réserver bien des surprises, avec des affiches qui s’annoncent aussi inédites qu’alléchantes.
« Le Pays »
