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ADOPTION DE LA NOUVELLE CONSTITUTION : Roch pour la voie parlementaire


 

 

Après la délégation de  l’Opposition politique conduite par son chef de file, Zéphirin Diabré, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu, le 20 avril 2018, au palais de Kosyam,  celle de  la Majorité présidentielle. L’adoption de la nouvelle Constitution et  le vote des Burkinabè à l’étranger étaient au cœur des échanges.  Pour les deux points, le président souhaite recueillir les propositions des partis politiques, majorité et opposition, avant  de transmettre les différents projets de loi à l’Assemblée nationale pour adoption.

 

L’adoption de la nouvelle Constitution et  le vote des Burkinabè à l’étranger étaient les points inscrits à l’ordre du jour  lors des échanges entre le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et la Majorité présidentielle,  le 20 avril dernier au palais présidentiel de Kosyam.   Pour l’occasion, trente-sept partis politiques membres  de cette alliance ont effectué le déplacement.   Après plus de deux heures d’échanges, ces partis membres  de la majorité présidentielle disent  être disposés  à accompagner le président à  tenir ses deux promesses de campagne, à savoir doter le Burkina d’une nouvelle Constitution et rendre effectif le vote des Burkinabè de l’étranger en 2020. Et ce, par la voie parlementaire, si on s’en tient aux propos du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo.  « Il s’agissait, ici,  (…) d’opérationnaliser cela à travers cette concertation avec les partis politiques, pour que les différents éléments y relatifs puissent être pris en compte dans le cadre d’un projet de loi  qui sera transmis  à l’Assemblée nationale pour adoption », a-t-il indiqué. Dans cette démarche, a indiqué Vincent Dabilgou, porte- parole de la majorité présidentielle,  Roch Marc Christian Kaboré peut compter sur  ses alliés.

 

Travailler pour la mise en œuvre de cette orientation

 

Pour lui,  la nouvelle Constitution en cours d’adoption, est  essentielle pour le Burkina puisqu’elle permettra  de  refonder le  pays des Hommes intègres.  « Le deuxième point est relatif à quelques dispositions contenues dans le nouveau Code électoral.  Le président du Faso nous a donné des orientations et sa vision. Maintenant, il nous appartient, partis politiques, d’engager, en notre sein, le dialogue interne pour faire en sorte que la vision que le président du Faso a tracée en ce qui concerne les partis de la majorité, nous puissions travailler pour la mise en œuvre de cette orientation.  Nous avons pris acte et déjà, nous avons commencé à travailler entre nous pour faire en sorte que cette vision puisse approfondir la démocratie au Burkina », a-t-il dit.  Toute chose qui permettra au Burkina, selon lui,  d’être classé comme un modèle en termes  de démocratie.   En rappel, sur invitation du président du Faso, une délégation de l’Opposition politique avait été reçue  la veille .  A l’issue des discussions, le chef de file de l’opposition politique (CFOP),  Zéphirin Diabré, avait indiqué que l’Opposition politique tenait à ce que le vote des Burkinabè de l’étranger soit une réalité en 2020. Du reste, avait dit  Zéphirin Diabré, l’Opposition politique reste  disponible  dans la recherche de solutions consensuelles aux problèmes qui touchent à la vie de la Nation burkinabè.   A noter que  le projet de Constitution a été élaboré par une commission mise en place à cet effet. Elle était composée de représentants des partis de l’Opposion politique, de la majorité présidentielle, de la société civile, des Forces vives de la Nation, des autorités coutumières et religieuses.

Issa SIGUIRE

 

 « Il s’agit, ici,  pour le président du Faso,   de concrétiser  deux de ses engagements

importants », dixit Siméon Sawadogo, à l’issue des deux rencontres

  «   Pour nous, au niveau du  ministère  en charge des libertés  publiques et de partis politiques ayant participé  à ces deux échanges que le président du Faso a eus avec l’Opposition politique et la Majorité présidentielle, c’est qu’il s’agit, ici,  pour le président du Faso,   de concrétiser  deux de ses engagements importants. Le premier  est que dans ce programme, on va adopter une  nouvelle Constitution pour aller à la  5ème république. Cela a fait l’objet de débat avec l’Opposition  politique et la Majorité présidentielle.  C’est la raison pour laquelle il avait mis en place une commission qui  a travaillé pour sortir un avant-projet de Constitution consensuel, qui est déposé sur sa table.  Il avait dit qu’il allait engager une concertation globale avec les partis  politiques  et c’est ce  qui  a été fait hier ( NDLR : jeudi 19 avril 2018) avec l’Opposition et ce  qui s’est fait aujourd’hui (NDLR ; Vendredi 20 avril 2018) avec la majorité présidentielle,  sur ce premier point essentiel qu’est la Constitution pour aller à la 5e république. Le deuxième point essentiel  de son engagement, c’est qu’il  avait dit que le vote des Burkinabè de l’étranger serait opérationnalisé  dans son mandat. Il n’y a pas d’ambiguïtés là-dessus. Il s’agissait ici,  à partir du projet,  à partir de l’engagement qu’il a pris, d’opérationnaliser cela à travers cette concertation avec les partis politiques, pour que les différents éléments y relatifs puissent être pris en compte dans le cadre d’un projet de loi  qui sera transmis  à l’Assemblée nationale pour adoption.  C’est lui qui a pris l’engagement et il  cherche, à travers cette concertation,  à l’opérationnaliser. Nous sommes partis de ce constat et   nous allons travailler,  à partir des propositions, puisqu’il a été demandé  à l’Opposition politique et à la Majorité présidentielle,   de faire des propositions dans les jours à venir.  Nous allons faire la synthèse de ces  propositions pour sortir un document  qui sera transmis  à l’Assemblée nationale et transformé sous forme de loi pour opérationnaliser ces deux éléments.

Propos recueillis par Issa SIGUIRE

 

 

 

 

 

 

 

 


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