AEROPORT INTERNATIONAL DE OUAGADOUGOU : 77 kg d’or saisis

Dans le cadre de la lutte contre la fraude de l’or au Burkina, les services des douanes ont saisi une grande quantité d’or à l’aéroport international de Ouagadougou, dans les mains de deux individus de nationalité étrangère. Suite à cette saisie, le ministère des Mines et de l’énergie a organisé une conférence de presse le 2 décembre 2014 à Ouagadougou, afin d’apporter des éclairages sur l’origine et la quantité de ce métal précieux.

 

« 77 kg d’or d’une valeur de 1 milliard 500 millions de F CFA, c’est la quantité d’or que les services des douanes de l’aéroport international de Ouagadougou ont saisie chez deux individus de nationalité étrangère qui tentaient de l’exporter illégalement, avec la complicité d’un responsable de comptoir d’achat, de vente et d’exportation d’or de la société de financement des orpailleurs » ; c’est ce qu’a déclaré le Secrétaire général (SG) du ministère des Mines et de l’énergie, Emmanuel Noyarma, lors de la conférence de presse tenue le 2 décembre dernier à Ouagadougou. Selon ce dernier, c’est la première fois qu’une telle quantité énorme d’or est saisie à l’aéroport international de Ouagadougou. Souhaitant garder le silence sur la nationalité de ces individus, il a poursuivi en expliquant que c’est dans la nuit du 24 novembre dernier qu’une opération des services des douanes de l’aéroport de Ouagadougou a permis de mettre la main sur deux individus, en possession d’une quantité d’environ 77 kg d’or qu’ils tentaient d’exporter illégalement. Les auditions ont permis de réunir des indices graves et concordants, de nature à motiver l’inculpation pour fraude et complicité de fraude à la commercialisation de l’or, contre ces personnes. L’exportation de l’or, du Burkina Faso vers d’autres pays, a-t-il souligné, requiert le remplissage de certaines formalités auprès du ministère des Mines et de l’énergie. En ce sens, a-t-il poursuivi, 5% de la valeur de la ressource doit être versée dans les caisses de l’Etat, avant l’exportation de ce métal. Le directeur général des douanes, Jean Sylvestre Sam, de poursuivre en déclarant que l’une des failles au niveau de l’aéroport international, est que les services douaniers ne contrôlent pas les passagers de façon systématique. « Nous avons constaté que ces individus utilisaient certaines failles et complicités au niveau de l’aéroport pour se donner à des exportations illégales. Mais des mesures idoines sont en train d’être mises en place pour pallier ces insuffisances. Aussi, une collaboration renforcée et une relation plus professionnelle avec les autres acteurs qui opèrent au niveau de l’aéroport seront menées de façon plus étroite, de sorte à freiner ces genres d’actions dans notre pays », a-t-il déclaré. Il est ressorti que ces individus n’étaient pas à leur premier forfait, et après leur garde-à-vue, ils ont été présentés au procureur du Faso qui va décider de leur sort, dans les jours à venir.

Valérie TIANHOUN