AGENDAS DES PARTIS POLITIQUES : L’AMR pour la prise en compte des préoccupations des jeunes
L’Association monde rural du Burkina (AMR-Burkina), en partenariat avec l’Organisation non gouvernementale (ONG) Diakonia, a organisé le 29 juin 2015 à Ouagadougou, un atelier sur la prise en compte des préoccupations des jeunes dans les projets de société des partis politiques. Cet atelier a regroupé plusieurs formations et partis politiques du Burkina.
Amener les partis politiques du Burkina à prendre en compte les préoccupations des jeunes dans leurs agendas politiques. C’est l’objectif que poursuit l’Association monde rural du Burkina (AMR-Burkina) qui a organisé un atelier à cet effet le 29 juin dernier. Cet atelier a regroupé les partis politiques et les jeunes venus de trois régions du Burkina, notamment le Nord, le Centre-Nord et l’Est. Pour le Président du conseil d’administration (PCA) de l’AMR-Burkina, Lokré Célestin Samandoulougou, si beaucoup de jeunes insurgés sont sortis les 30 et 31 octobre 2014, c’est parce qu’ils se sentaient oubliés par les politiques. Pour lui, c’est en tirant leçon de cette insurrection que son association a jugé nécessaire de plaider auprès des responsables des partis politiques, habilités à diriger le pays au soir des élections, afin que ces derniers mettent les préoccupations de cette jeunesse au centre de leurs projets de société. « Nous avons jugé nécessaire d’abord de faire un travail d’échanges et de conscientisation avec les partis politiques de trois régions. Ensuite, nous ciblerons d’autres régions, car les jeunes constituent un fer de lance à tous les niveaux de développement », a-t-il soutenu.
Diakonia et l’ambassade de France, partenaires financiers de l’atelier
A son avis, les préoccupations des jeunes sont axées entre autres sur l’accès à la formation et à l’emploi, et aux moyens pour le démarrage de micro-projets. Pour sa part, le chargé de programme de l’ONG Diakonia, partenaire financier de l’atelier, Lucien Ouédraogo, a soutenu que cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme d’appui au processus électoral de son ONG. «Dans ce programme, nous avons différentes actions dans le cadre de la mobilisation de la société civile pour une éducation citoyenne aux votes, du renforcement des capacités des acteurs impliqués dans le processus électoral et de l’observation des élections par l’éthique. C’est dans le cadre de l’exécution de ces programmes que nous avons identifié des partenaires stratégiques à même de nous aider à atteindre les résultats auxquels nous nous sommes fixés. Nous avons estimé à cet effet, qu’il faut mettre l’accent sur les préoccupations des jeunes et la participation des femmes aux votes. C’est pourquoi nous avons jugé opportun de rentrer en contact avec un certain nombre d’Organisations de la société civile qui, par leurs actions, peuvent plaider auprès des politiques afin que ces derniers tiennent compte des préoccupations des jeunes dans leurs agendas politiques », a-t-il dit. Il faut retenir que les travaux de cet atelier ont été financés par l’ONG Diakonia et l’ambassade de France au Burkina.
Mamouda TANKOANO
