APPEL A LA DEMISSION DU PRESIDENT SUD-AFRICAIN : L’étau se resserre-t-il autour de Jacob Zuma

 

L’étau se resserre-t-il autour du président sud-africain, Jacob Zuma ? C’est la question que tout le monde se pose. Car, embourbé dans de nombreux scandales, le président Zuma déjà mal famé pour ses frasques et ses excentricités, fait face à une véritable fronde. On  le sait déjà, en moins d’un an, trois motions de censure ont été introduites contre lui par l’opposition. Et n’eût été le soutien aveugle des députés de l’ANC, majoritaires au parlement, il y a longtemps que Zuma ne serait plus le président de l’Afrique du Sud. On se rappelle même que la puissante COZATU lui avait récemment retiré sa confiance, estimant que l’homme était désormais indigne du titre de chef de l’Etat, au regard des nombreuses casseroles qu’il traîne. Et ce n’est pas tout. Car, à en croire certaines sources, trois ministres, en l’occurrence les ministres du Tourisme, de la Santé et des Travaux publics ont aussi appelé ouvertement à la démission de leur mentor.

Franchement, trop c’en est trop

C’était au cours d’une réunion de la direction du parti, qui a débuté le 26 novembre dernier et qui a dû être prolongée jusqu’à hier, lundi 28 novembre 2016. Pour quelles raisons ? Difficile d’y répondre, mais tout laisse croire que les débats ont été houleux et intenses. En tout cas,  le moins que l’on puisse dire,  c’est que la pression ne cesse de s’accentuer sur Zuma, depuis la publication d’un rapport sur ses liens avec la famille d’hommes d’affaires : les Gupta. Peu avant, c’est l’affaire Nkandla, du nom de cet autre scandale financier lié à la rénovation de sa résidence privée, qui avait défrayé la chronique. On oublie volontiers les autres faits de corruption à lui reprochés par la Justice sud-africaine. Franchement, trop c’en est trop. Jacob  Zuma est un petit président pour un grand pays. Incapable qu’il est de chausser les bottes de Nelson Mandela, il donne l’impression d’en faire à sa tête. Heureusement d’ailleurs qu’en Afrique du Sud, les institutions sont très fortes. Sinon, Zuma aurait transformé la nation arc-en-ciel en un Gondwana où la malgouvernance le disputerait à l’incurie des dirigeants.

B.O