HomeA la uneAPPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU : L’ONEA rassure les populations

APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU : L’ONEA rassure les populations


 

 

L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) a organisé une conférence de presse le 23 mars 2018  à la station de pompage   n°3, au quartier Bendogo de Ouagadougou. Objectifs recherchés : informer les populations sur les difficultés liées à la distribution de l’eau potable, ses causes et ses conséquences à Ouagadougou ; renseigner sur les mesures d’atténuation prises à court et moyen termes pour limiter les désagréments et atténuer leurs impacts négatifs,  sensibiliser les abonnés et utilisateurs sur la nécessité de développer les bons réflexes aidant à traverser la période actuelle. En d’autres termes, « donner la bonne  information de l’ONEA pour ne pas avoir à répondre à des tweets ou ne pas avoir à réagir  aux messages des facebookers »,  d’après Antoine Paré et ses collègues de l’ONEA.

 

La capacité totale de production actuelle  en eau pour la ville de Ouagadougou est de 290 000 mètres cubes par jour, à partir des stations de Paspanga et de Ziga, selon  Patrice Diabri, directeur d’exploitation de l’ONEA. Cette capacité de production des installations de la ville de Ouagadougou était nettement inférieure, avant la mise en service de Ziga 2, soit 14 000 mètres cubes par jour, a-t-il ajouté, indiquant qu’en dépit de l’augmentation de la capacité de production de plus de 100%, la distribution de l’eau n’est pas assurée 24h sur 24 chez l’ensemble des abonnés de l’ONEA. Plusieurs raisons expliquent cet état de fait, de l’avis du directeur d’exploitation de l’ONEA et ses collègues. L’insuffisance de la densité du réseau ONEA en est l’une des causes, ajouté à cela le fait que la capacité des conduites principales de distribution d’eau est devenue insuffisante.  Autre raison, c’est le non- remplissage du barrage de Loumbila dû, selon les conférenciers, aux changements climatiques. Ce barrage, en termes de potentiel, est passé de ce fait,  de 42 000 mètres cubes par jour à 10 000 mètres cubes par jour, actuellement. Ziga 2 qui devait aider à pallier  toutes ces difficultés, est encore en chantier dans une certaine mesure et couvre la production, le transport de l’eau, le stockage et la distribution, à entendre le directeur d’exploitation. Conséquences : dans certains quartiers difficiles, pour les ménages qui sont au pied d’un château d’eau, la desserte en eau est difficile entre 22h et 5h du matin pour les consommateurs qui y résident. Dans des quartiers comme Yagma, Bassinko, Yamtenga, Tabtenga, Rimkièta, Zagtouli, Gounghin autour du camp, la cité Azimmo de Ouaga 2000, Saaba et Pabré, la dégradation de la qualité du service de l’eau se traduit par des baisses  de pression et même des coupures d’eau dans la journée. Il ressort que les pertes d’eau sont le fait de la cassure de certaines conduites d’eau par des conducteurs de véhicules, et aussi le fait des fuites d’eau qui atteignent 30 à 40 fuites par jour réparties sur 24 heures, selon le directeur d’exploitation. Ces conducteurs, s’ils sont identifiés, vont payer les frais de réparation des conduites d’eau et dédommager l’entreprise, de son point de vue. « Pourquoi les agents ONEA interviennent-ils tardivement pour gérer les fuites d’eau », a demandé un journaliste ?   La faiblesse des équipes en serait la raison, avec  4 à 9 équipes permanentes pour gérer les fuites d’eau, selon lui, ajoutant que des dispositions  sont prises pour limiter les casses de conduites d’eau.

Des mesures pour atténuer la durée des coupures d’eau et améliorer la distribution

 

Dans l’immédiat, c’est l’achèvement du programme de construction de 50 forages équipés de pompe à motricité humaine dans 15 quartiers non lotis qui est l’action à conduire, d’après les conférenciers qui ont relevé que 37 forages sont déjà réalisés sur les 50 et le reste à finir en fin mars. A cela s’ajoutent, selon eux, la construction de postes d’injection d’eau  dans les zones périphériques de la ville de Ouagadougou qui sont en bout de réseau, le renforcement de la réduction des pertes d’eau dans les zones desservies, la mise en place de sources alternatives d’énergie avec l’acquisition d’un groupe électrogène de secours pour la station de traitement de Paspanga. Mais à court terme, c’est bien avec la finition des travaux restants du projet Ziga II en août 2019, que seront renforcées la distribution d’eau, la réalisation de branchements et de bornes fontaines. Entre autres résultats attendus de la réalisation du projet Ziga II budgétisé à 107,3 milliards de F CFA :  augmentation de 7 500 mètres cubes par heure de la capacité de production en eau potable à partir du barrage de Ziga, augmentation de la capacité de stockage de 18 000 mètres cubes, augmentation du linéaire de conduite d’adduction de 91,2 kilomètres, augmentation du réseau de distribution  de plus de 30 kilomètres de réseaux primaires, 688 kilomètres de réseaux secondaires et tertiaires, la réalisation de 52 200 branchements sociaux et 160 bornes fontaines. Ainsi,  ce sont 457 600 personnes supplémentaires qui accéderont à l’eau potable avec une continuité du service pour 2 000 000 de personnes dans la ville de Ouagadougou.

Lonsani SANOGO

 

 

Quelques conseils aux consommateurs

 

Optimiser les quantités d’eau prélevées pour faire face aux coupures.

Ne pas laisser ouverts les robinets de puisage.

Appeler le numéro vert 80 00 11 11 en cas de fuites d’eau ou de coupure d’eau prolongée.

Consommer rationnellement l’eau économisée et en faire profiter les voisins dans le besoin, par solidarité.


No Comments

Leave A Comment