HomeA la uneARRESTATION DE PASCAL ZAIDA : « Une détention injuste et arbitraire », selon le CED

ARRESTATION DE PASCAL ZAIDA : « Une détention injuste et arbitraire », selon le CED


Dans la déclaration ci-dessous parvenue à notre rédaction, le Cadre d’expression démocratique (CED) dénonce l’arrestation par la Police nationale de son mentor qu’est Pascal Zaïda. Pour lui, il s’agit là « d’une détention injuste et arbitraire ». Lisez plutôt !

Compatriotes Burkinabè,

Notre meeting de veille citoyenne, maintes fois reporté a eu lieu ce samedi 21 octobre 2017 comme nous l’avions annoncé.
Arrivés au rond-point des Nations unies dès les premières heures, force a été de constater un dispositif sécuritaire digne de ce qui est utilisé pour désarçonner les bandits de grands chemins ; nos militants sortis massivement pour prendre part à l’activité ne pouvaient accéder au lieu d’attroupement.
Un communiqué instantané a fait état de l’interdiction de rassemblement à deux ou trois. Nos militants respectaient les consignes de recul de la police au point où certains las des tracasseries ont rebroussé chemin.
« Contrairement aux déclarations de la police, aucun mobilisé n’a franchi aucune barrière qui d’ailleurs n’existait pas pour dire trois et nous prenons la presse à témoin » affirme Amadou Congo. Cette affirmation laconique de la police vient confirmer leurs comportements sur les lieux.
En effet, contre toute attente le coordonnateur national a apparu sur les lieux, surprenant la police qui s’est dirigée vers lui l’interceptant aux abords de la station Total, le sommant de faire demi-tour. C’est avec des points et des coups de matraque que lui et un groupuscule de camarades ont été chassés, repoussés. Malgré ces différents coups, ils poursuivaient leurs retours avec le même talonnement de la police. C’est arrivés en face de telmob que 4 individus venus de nulle part ont foncé sur les camarades. La police présente, les laissant faire, se met dans la danse après que ces derniers ont échangé des coups avec nos camarades. Elle qui est censée protéger les populations a rajouté à son comportement coupable face à ces 4 individus l’aberration. Elle a stoppé immédiatement les camarades, les couchant sur le goudron avant de les lyncher pour ne leur infliger que l’humiliation. Humiliation après laquelle ils les emportaient.
Tous ces faits viennent confirmer notre insistance à faire ce meeting pour dévoiler la manipulation dans laquelle se trouve notre pays. Et nous avons par cette occasion donné les preuves de toutes nos contestations, car, hormis ces 4 individus et la police, aucun affrontement ne se présentait.
En effet, des individus, des organisations, des institutions, sont à la solde des politiques et déclarent des réalités différentes de celles que vivent les populations. Ils dissolvent ainsi les espoirs du vrai changement. La démonstration de force, l’arsenal mis en place ont été utilisés contre nous habitants de ce même pays, mais aspirant à plus d’égalité et de mieux-être sous les ordres de ceux qui étaient sensés nous protéger. Nous avons été molestés, tabassés et emprisonnés. Le camarade, coordonnateur national, Pascal Zaïda, est en ces instants mêmes aux mains de la police nationale, une détention injuste et arbitraire. Notre victoire aujourd’hui a été de démontrer aux yeux du monde que nous sommes loin d’être dans un Etat démocratique et rendons gratuite la cause pour laquelle Norbert Zongo est mort. Nous condamnons cette gouvernance non démocratique de la part des autorités et pour ce faire,

Nous exigeons:

la libération immédiate de nos camarades et en premier chef, le
coordonnateur national, Pascal Zaïda ;
– l’effectivité de la liberté d’expression et la fin des détentions arbitraires ;
– l’égalité entre Burkinabè.

Ensemble disons non :
-A la mal gouvernance
-Aux attaques terroristes
-Aux détentions arbitraires
-la catégorisation de la population (deux types de Burkinabè)

Ouagadougou, le 22 octobre 2017

Le porte-parole
Amadou Congo

 


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