HomeA la uneARRET DE LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE SUR LE MASSACRE DE CIVILS A GAZA  : Quel impact sur Israël ?

ARRET DE LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE SUR LE MASSACRE DE CIVILS A GAZA  : Quel impact sur Israël ?


Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné la prise de mesures conservatoires qui exigent qu’Israël empêche tout acte de génocide contre les Palestiniens à Gaza, permette la fourniture de services de base et d’assistance humanitaire, et empêche et punisse l’incitation à commettre un génocide.  Cette décision fait suite à la plainte de l’Afrique du Sud sur la base d’allégations qu’Israël est en train de violer la Convention sur le génocide.  Si la CIJ n’a pas directement statué sur l’accusation de génocide, elle a donné raison à l’Afrique du Sud sur plusieurs points. La CIJ a, en effet, statué, dans cette ordonnance préliminaire, qu’Israël devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide dans le cadre de son offensive à Gaza.  Même si dans sa décision, la Cour n’ordonne pas le cessez-feu, elle demande néanmoins, à Israël d’arrêter le massacre des civils.  Cette décision est à saluer en ce sens qu’elle vise à épargner la vie des civils essentiellement composés de femmes et d’enfants. Surtout quand on sait que depuis le 7 octobre 2023, les attaques d’Israël ont déjà fait plus de 26 000 morts et près de 65 000 blessés, selon le ministre de la Santé de Gaza. Ces chiffres nourrissent les critiques sur l’ampleur de la riposte après l’attaque terroriste du 7 octobre qui a fait 1 200 morts, côté israélien.

 

On espère que la décision de la CIJ permettra de limiter les dégâts

 

En tout état de cause, on espère que l’arrêt de la CIJ donnera mauvaise conscience à l’armée israélienne qui, après six semaines de bombardements, a entamé une invasion terrestre de la bande de Gaza.    En tout cas, la décision de la plus haute juridiction de l’ONU qui a demandé à Israël de mettre fin à cette riposte disproportionnée et de prendre davantage de mesures protégeant les civils, a été accueillie par les Sud-africains comme une victoire.  Ils la considèrent comme une première étape importante dans leur quête de justice en faveur des populations de Gaza. Toute chose qui pourrait inciter d’autres pays et d’autres organismes de défense des droits de l’Homme à emboîter le pas au pays de Nelson Mandela.  En tout cas, si, pour le moment, on ne peut pas affirmer que la décision de la CIJ constitue un pas vers la résolution du conflit israélo-palestinien, on espère qu’elle permettra de limiter les dégâts sur le plan humanitaire. Encore faudrait-il qu’elle soit prise en compte par l’Israël. On peut en douter quand on sait que dans le conflit qui l’oppose à la Palestine, l’Etat hébreu a choisi la stratégie de « riposte disproportionnée » comme un moyen de dissuasion. Du reste, il ne faut pas aussi perdre de vue qu’Israël fait partie des pays qui ont les “alliances internationales les plus fortes »,  et que son armée fait partie des armées les plus puissantes au monde. D’où la nécessité d’adjoindre à la décision de la CIJ, des actions politiques et   diplomatiques pour mettre fin à ce conflit qui n’a que trop duré.

 

« Le Pays »

 

 


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