HomeA la uneARTHUR KAFANDO A PROPOS DE LA QUALITE DE CERTAINS PRODUITS IMPORTES:« Le Burkina ne saurait être le dépotoir des autres pays »

ARTHUR KAFANDO A PROPOS DE LA QUALITE DE CERTAINS PRODUITS IMPORTES:« Le Burkina ne saurait être le dépotoir des autres pays »


Le gouvernement du Burkina Faso a, comme à son habitude, après le Conseil des ministres, animé un point de presse, le 25 septembre 2014. Deuxième du genre depuis la rentrée gouvernementale le 15 septembre dernier, ce point de presse a eu pour invité le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA), Arthur Kafando. Au menu des échanges avec les hommes de médias, le contrôle des prix et de la qualité des produits de grande consommation et les enjeux du report du SIAO. Traditionnellement présent à cette rencontre, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, est aussi revenu sur certaines questions d’actualités nationales.

 

Il faut que le Burkina travaille à s’auto-suffire dans la production animale et dans la production végétale… telles que définies dans la politique du gouvernement et dans celle de la Stratégie de croissance accélérée et du développement durable (SCADD). Faute de quoi, le pays sera toujours dans l’optique de l’importation de certains produits. Mais cette importation, même si elle doit se faire, doit obéir à des critères qui préservent le consommateur et le marché burkinabè. Tel est l’avis du ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA), Arthur Kafando, sur les enjeux de l’importation au Burkina, lors du point de presse du gouvernement, le 25 septembre dernier. En effet, pour le ministre, même s’il y a des produits qui ont besoin d’être importés pour combler le déficit, il faudra que ces produits qui entrent au Burkina répondent à des normes sanitaires. Et pour ce faire, les importateurs doivent, au préalable, s’adresser aux services techniques des ministères en charge des ressources animales et du commerce, pour avoir des autorisations spéciales d’importation car, « avec le motif de vouloir combler un gap, on ne peut pas accepter du n’importe quoi. Le Burkina ne saurait être le dépotoir des autres pays », a renchéri Arthur Kafando. C’est dans ce sens que son département a initié plusieurs contrôles sur le prix et la qualité des produits de grande consommation, afin de sécuriser les consommateurs et de leur permettre d’avoir des produits qui répondent aux normes souhaitées. Des résultats des contrôles sur les prix, le ministre a fait savoir que la tendance, d’une manière générale, est baissière par rapport aux années précédentes, sauf pour le cas du sucre où il y a un léger relèvement. « Par ailleurs, 2 000 opérations de contrôle de la métrologie ont été effectuées au niveau des produits d’emballage, notamment au niveau du ciment, du sucre. 1 200 prélèvements ont été faits au niveau des stations, 750 échantillons ont été prélevés au niveau des huiles alimentaires, 1 300 instruments de pesage, 1 289 distributeurs routiers et 600 commerçants ont été contrôlés», a relevé le ministre. Sur l’ensemble de ces contrôles, on retient qu’au niveau des commerçants, 20% des contrôles étaient non conformes, 1% de non-conformité au niveau des hydrocarbures et 15% de non-conformité pour les distributeurs routiers. Pour Arthur Kafando, ces difficultés constatées sur le marché sont surtout dues à l’ignorance des textes par certains opérateurs économiques. « Mais mon département va poursuivre son rôle économique d’information et de sensibilisation, mais aussi de sanction. Car c’est en cela que nous pourrons lutter contre la fraude et la vente illicite des produits sur le marché », a-t-il rappelé. En outre, le ministre a abordé d’autres sujets dont celui relatif au report du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) pour cause d’Ebola, et celui concernant le guichet spécial du secteur informel. Sur le premier point, Arthur Kafando a dit que le gouvernement travaille à trouver une date prochaine pour l’organisation du SIAO en 2015. « S’agissant du financement du secteur informel, 1 665 associations ont été recensées à ce jour et près de 38 479 dossiers ont été enregistrés avec une demande de financement de 210 047 000 F CFA. Dans les jours à venir, nous donnerons les plans de financement et les dossiers qui sont bancables », a-t-il révélé. Le dernier tournant de ce point de presse a été l’intervention du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré. Ce dernier s’est prononcé sur les nombreux braquages à mains armées enregistrés ces derniers temps, tout en exprimant toute sa compassion aux familles des victimes. « Quelles que soient les raisons de ce phénomène, je puis vous rassurer que le gouvernement prend toutes les dispositions pour faire face à la situation », a-t-il rassuré.

 

Adama SIGUE

 

 

 

 


Comments
  • Que dites vous de l’illégalité de la vente des timbres fiscaux 50f plus chers que le prix fixé? Devons nous continuer à subir ce manquement à notre droit élémentaire ?

    26 septembre 2014

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