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ATTAQUE CONTRE UNE POSITION DE BARKHANE  AU MALI


Les forces françaises de l’opération Barkhane ont été la cible d’une attaque au Sud de Gao au Mali, plus précisément dans le quartier Kaïgourou non loin du dispensaire Anne Marie Salomon. A ce qu’on dit, c’est un véhicule piégé qui s’est lancé contre une position de Barkhane, blessant trois soldats. La réaction des troupes françaises ne s’étant pas fait attendre, les Kamikazes ont été tués. Cette attaque, faut-il le rappeler, intervient au lendemain de l’annonce, par la France, de la mort d’un leader religieux du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AGMI). Abou Abderahman al Maghrebi alias Ali Maychou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été neutralisé dans la zone dite des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Les djihadistes ont-ils voulu venger la mort d’un des leurs en s’en prenant frontalement à une position des troupes françaises ? Tout porte à le croire. Car, les terroristes sont ainsi faits qu’ils ne s’avouent pas vaincus. Tant et si bien que même acculés jusque dans leurs derniers retranchements, ils multiplient les actes de désespoir, espérant ainsi faire rendre gorge au camp d’en face.

 

La situation sociopolitique du Mali ne prête pas à l’optimisme

 

 

C’est pourquoi cette attaque en plein jour contre Barkhane, doit constituer une alerte pour ne pas dire un avertissement à toutes les forces armées du Mali, du Burkina et du Niger qui doivent veiller au grain en gardant l’arme au pied. Car, à la moindre inattention, les terroristes sont capables de frapper là où on les attend le moins ; tant ils aiment les action d’éclat. Malheureusement, la situation sociopolitique du Mali ne prête pas à l’optimisme. Elle est telle que les lignes, en matière de lutte contre l’insécurité, ne bougent pas. Bien au contraire, il faut craindre le pire surtout qu’après le coup de force contre les autorités  de la Transition, la France a suspendu ses patrouilles conjointes et les Etats-Unis,  leur coopération militaire. Et comme pour ne rien arranger, le front social menace de rentrer en ébullition si ses revendications ne sont pas prises en compte. Il avait même lancé un ultimatum au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga  qui fait des pieds et des mains pour désamorcer la crise. Pendant ce temps, les signataires de l’Accord d’Alger se disent marginalisés et accusent les autorités de Bamako de faire dans le dilatoire pour ne pas respecter leurs engagements. C’est dire à quel point le tableau demeure sombre. Car, tout se passe comme si pendant que les troupes étrangères se battent pour défendre l’intégrité du territoire du pays de Soundjata Kéita,  les Maliens, entre eux, se battent pour des intérêts personnels et ce, au moment même ou brûle la Nation. C’est tout simplement déplorable !

 

 

B.O

 


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