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ATTAQUES TERRORISTES AU BURKINA: La Nation rend hommage aux victimes


Vendredi 15 janvier 2016 ; des attaques terroristes à Tin Abao et à Ouagadougou, notamment, au Café Cappuccino et à Splendid Hôtel, ont fait 32 morts de 11 nationalités différentes. En la mémoire de ces derniers, le gouvernement burkinabè a organisé une cérémonie nationale d’hommage. C’était le 25 janvier 2016, à la Place de la Nation, à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie riche en émotions. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, les membres du gouvernement, le corps diplomatique présent au Burkina, les autorités religieuses et coutumières, les parents, amis et connaissances des victimes étaient présents pour l’occasion. La Place de la Nation était, quant à elle, noire de monde.

32 morts de 11 nationalités différentes ; c’est le triste bilan des attaques terroristes du 15 janvier dernier au Burkina. Devant la mémoire des victimes de la barbarie terroriste, la Nation tout entière s’est inclinée le 25 janvier dernier, à la Place de la Nation à Ouagadougou. Une Place qui était quadrillée par les Forces de défense et de sécurité et dont l’accès était strictement contrôlé. A l’intérieur, des tentes avaient été dressées pour ceux qui sont venus dire « non au terrorisme ! ». Mais le nombre impressionnant de places assises n’a pas suffi à absorber la foule venue nombreuse rendre hommage aux victimes des « fous d’Allah». Nombreux sont ceux qui sont restés debout. Sur des banderoles, des slogans fustigeaient le terrorisme et réaffirmaient que le Burkina ne pliera pas l’échine. Des affiches à l’effigie des victimes étaient scotchées à la tribune officielle. En face, également, les photos des 32 victimes reposaient sur des trépieds. A 10h, des hôtesses, toutes de blanc vêtues, ont placé les drapeaux des pays d’origine des victimes : ce sont le Burkina, le Maroc, le Portugal, la Suisse, l’Ukraine, le Canada, la France, la Hollande, l’Italie, les Etats-Unis d’Amérique et la Libye.
La cérémonie pouvait débuter. Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, a rappelé le bilan de ce vendredi noir du 15 janvier 2016. 30 morts et 71 blessés à Ouagadougou, 2 morts et 2 blessés à Tin Abao. Puis, il a cité le nom de chacune des 32 victimes pendant que la sirène de la mairie centrale retentissait.
A 10h15 précises, la sirène a de nouveau hurlé, comme pour rappeler toute la douleur des familles des victimes, du peuple burkinabè et des amis du Burkina. Le public était debout, pour observer la minute de silence demandée par Simon Compaoré, comme partout ailleurs sur l’étendue du territoire national. S’en est alors suivi une prière œcuménique.

« Que reste-t-il donc qu’ils n’ont pas pris ? »

Ce sont les musulmans qui, les premiers, ont rappelé la responsabilité qui leur incombe, à savoir restaurer l’image ternie de la foi musulmane. « Nous avons la responsabilité particulière et il nous incombe de joindre nos mains aux autres imans, pour sauver notre monde du fléau du terrorisme et de la violence extrémiste », a ajouté le responsable de la communauté musulmane. Pour lui, le véritable test de la croyance est de vivre en conformité avec les principes fondamentaux communs à toutes les grandes religions, tels la préservation du caractère sacré de la vie humaine et le respect de la dignité. Dans le même ordre d’idées, le représentant de la communauté protestante et celui de la communauté catholique ont condamné les actes des terroristes. Ils ont également prié pour les victimes des attaques du 15 janvier et demandé à Dieu de donner la force aux familles meurtries afin qu’elles surmontent cette terrible épreuve. Les morts ne sont pas morts, a dit le représentant de la communauté catholique, rappelant que « le vrai tombeau des morts est le cœur des vivants ».
Du coté des familles, après la folie meurtrière des terroristes, c’est la tristesse, la colère et l’incompréhension. « Ces monstres ont pris à la fois, la vie de l’épouse, de l’époux, de la conjointe, du père, de la mère, de l’enfant, du frère, de la sœur, de la belle-sœur, de l’ami, du collègue, du compatriote… Que reste-t-il donc qu’ils n’ont pas pris ? », s’est interrogé Luc Pincince, chargé d’affaires de l’ambassade du Canada et représentant des familles des victimes de nationalité étrangère.

C’est mal connaître le peuple burkinabè

Des gens qui, a-t-il rappelé, étaient au pays des hommes intègres pour contribuer à la construction d’un Burkina où il fait bon vivre ensemble. « Ces personnes qui nous étaient chères étaient ensemble le 15 janvier. 30 d’entre elles ont rejoint pratiquement ensemble l’au-delà. A notre tour de rester ensemble pour continuer envers et contre tout, à édifier un monde de paix, de justice et de sécurité », a dit Luc Pincince.
Félix Kinda, représentant des familles des victimes burkinabè, a, pour sa part, assuré que malgré la douleur, les familles des disparus ne cèderont ni à la peur, ni à la haine. Pour lui, la meilleure réponse à donner aux terroristes est de « continuer à boire un « Cappuccino » dans un Burkina encore plus « Splendid » ».
« C’est mal connaître le peuple burkinabè qui ne s’est jamais plié ni résigné devant ses ennemis que de croire qu’il va se plier à la volonté des terroristes », a, pour sa part, martelé le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. « Face à ce nouveau défi, a-t-il poursuivi, il (le peuple) se mobilisera comme un seul homme pour opposer une défaite cinglante aux entreprises terroristes sur le sol burkinabè. »
Parlant de la sécurité nationale, le président du Faso a mis en garde ceux qui la mette en péril, notamment « des soldats récalcitrants de l’ex-RSP, nostalgique d’un passé à jamais révolu et des individus non encore identifiés qui se livrent à des incendies dans des marchés et boutiques ». A l’encontre de ces « apatrides et ennemis jurés du peuple », il a promis toute la fermeté requise. « En ces moments particulièrement difficiles pour la sécurité, la paix et la tranquillité publiques où nos ennemis extérieurs et intérieurs conjuguent leurs efforts pour plonger le pays dans les ténèbres, je voudrais inviter à la lucidité et au discernement dans le combat que nous devons mener », a ajouté le président du Faso. Rappelant que le peuple doit être l’artisan de sa propre sécurité, Roch Marc Christian Kaboré a invité la population à se mobiliser et à s’organiser pour prêter main forte à nos Forces de défense et de sécurité et à dénoncer toute personne aux actes suspects. Concernant le couple Elliot enlevé le 15 janvier dernier à Djibo, le président du Faso a assuré que tout est mis en œuvre pour le retrouver. L’allocution du président Roch Marc Christian Kaboré a été reprise dans 3 langues nationales : le dioula, le mooré et le fulfuldé. Le Ditanyè, chanté à pleins poumons, a mis fin à la cérémonie, après la sonnerie aux morts et la déclamation du poème « Les morts ne sont pas morts » de Biraogo Diop qui laisse entendre qu’ils sont avec nous, dans « l’eau qui coule », dans « l’arbre qui frémit », dans « la foule »… partout et toujours.

Thierry Sami SOU

ATTAQUES TERRORISTES AU BURKINA

« C’est mal connaître le peuple burkinabè», dixit Roch Marc Christian Kaboré
Ceci est le discours du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, lors de la journée d’hommage aux victimes des attaques terroristes survenues au Burkina, le 15 janvier 2016.
« Une fois de plus, la Nation burkinabè est en deuil, frappée cette fois-ci de manière horrible et aveugle, par des attaques terroristes.
En effet, le 15 janvier courant, à Ouagadougou, à l’Hôtel Splendid et au café Cappuccino, et près de Tin-Akoff, dans le secteur d’In Bao, dans l’Oudalan, des attaques terroristes d’une ampleur inédite ont plongé le Burkina Faso et le monde entier dans la consternation.
Au total, ces deux attaques terroristes auront fait 32 morts de 11 nationalités et 71 blessés auxquels nous souhaitons un prompt rétablissement.
Au nom du peuple burkinabè, et à mon nom personnel, je présente les condoléances de la Nation durement éprouvée à toutes les familles des victimes de ces drames.
Mesdames et Messieurs
Faut-il rappeler qu’au cours de ces derniers mois, le Burkina Faso a été éprouvé par des événements tragiques et sanglants qui ont infligé à notre pays de nombreuses pertes en vies humaines ? Il en est ainsi de l’enlèvement d’un expatrié à Tambao, des attaques terroristes à Samorogoan, à Tin-Akoff, et à Ouagadougou.
La dernière attaque terroriste n’a d’autre but que de semer la terreur et la panique, et d’empêcher les efforts de développement du Burkina Faso, dans la paix, la démocratie et la stabilité.
L’ampleur inégalée de ces actes criminels et aveugles destinés à tuer des personnes innocentes, traduit la volonté des terroristes d’imposer leur loi à notre peuple et de l’empêcher de construire son bonheur.
C’est mal connaître le peuple burkinabè qui n’a jamais marchandé son honneur depuis la nuit des temps et ne s’est jamais plié ni résigné devant ses ennemis. Face à ce nouveau défi, il se mobilisera comme un seul homme pour opposer une défaite cinglante aux entreprises terroristes sur notre sol national.
En dépit de la grandeur de la douleur, nous ne devons céder à aucune pression.
La vie humaine est sacrée pour être ôtée aussi sauvagement par des individus aux valeurs amorales d’une époque damnée.
C’est pourquoi nous devons montrer notre engagement déterminé et indéfectible à vivre dans un Burkina Faso de paix, de démocratie et de progrès économique et social.
Distinguées personnalités,
Mesdames et Messieurs les Représentants des familles des victimes,
Chers compatriotes,
C’est au prix du sacrifice suprême que notre peuple a chèrement arraché et défendu jusque-là ses acquis démocratiques, à travers notamment, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la résistance populaire contre le putsch du 16 septembre 2015.
Avec la leçon de courage et de démocratie que notre peuple a montrée au monde entier, couronnée par le succès des élections présidentielle et législatives du 29 novembre 2015, le peuple burkinabè est plus que jamais debout pour défendre son honneur et sa dignité et pour faire respecter son indépendance et sa liberté contre toutes les forces rétrogrades qui tenteraient de lui imposer leur diktat.
Pendant que nous pleurons les morts des attaques terroristes, des soldats récalcitrants de l’ex-RSP, nostalgiques d’un passé à jamais révolu, ont attaqué le dépôt d’armes et de munitions de Yimdi, tandis que des individus non encore identifiés se livrent à des incendies dans des marchés et boutiques, montrant à souhait leur nature d’apatrides et d’ennemis jurés du peuple burkinabè.
C’est pourquoi, nous ferons preuve de fermeté vis-à-vis de ces sinistres individus sans foi ni loi.
Distinguées personnalités,
Chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,

En ces moments particulièrement difficiles pour la sécurité, la paix et la tranquillité publiques, où nos ennemis extérieurs et intérieurs conjuguent leurs efforts pour plonger le pays dans les ténèbres, je voudrais inviter à la lucidité et au discernement dans le combat que nous devons mener et gagner contre les terroristes de tous bords.
Partout, sur l’ensemble du territoire national, j’invite les populations à se mobiliser, à s’organiser pour prêter main- forte à nos Forces de défense et de sécurité et à dénoncer immédiatement toute personne ou attitude suspecte à la police et à la gendarmerie.
Chacune et chacun de nous, et tous ensemble, nous devons être les artisans de notre sécurité individuelle et collective.
C’est le lieu pour moi d’adresser nos félicitations à nos populations et à nos Forces de défense et de sécurité dont la bonne collaboration a permis de procéder à l’arrestation d’un certain nombre d’assaillants parmi les ex-RSP en fuite.
Mes félicitations vont également à l’endroit du personnel de santé, dont le professionnalisme et le dévouement ont permis d’apporter l’assistance et les soins appropriés à tous les blessés des barbaries de ces derniers jours.
Merci aux autorités coutumières et religieuses pour leur solidarité et leurs prières en faveur de la paix au Burkina Faso.
S’agissant du couple Elliot, ces deux otages australiens enlevés par des ravisseurs dans la nuit du 15 au 16 janvier courant à Djibo, je voudrais rassurer leurs familles, leurs proches ainsi que le gouvernement australien que tout est mis en œuvre, de concert avec nos pays voisins et amis du Mali, du Niger et nos partenaires étrangers pour les retrouver.
Pour clore mon propos, dois-je rappeler que le défi de la paix et de la sécurité que nous devons relever est grand ? Ce sera une lutte de chaque instant. C’est pourquoi, nous devons construire un front uni et efficace au plan interne, sous-régional et international pour apporter la riposte appropriée à toutes les forces du mal qui veulent déstabiliser nos pays.
C’est en restant debout, déterminés, vigilants et sans aucune concession au terrorisme que nous rendrons le meilleur hommage à toutes celles et à tous ceux qui ont été fauchés si atrocement lors de ces attaques meurtrières.
Le Burkina Faso sortira encore vainqueur de ce combat, par la grâce de Dieu et la détermination de son peuple.
Partout où les victimes seront inhumées, que la terre leur soit légère.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Je vous remercie ! »
La réaction de quelques personnalités solidaires des familles des victimes

 

Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et le changement
C’est une cérémonie qui s’imposait après les évènements tragiques que nous avons vécus le 15 janvier à la fois à Ouagadougou et dans le Nord du pays où des terroristes lâches, comme d’habitude, ont attaqué le pays par des actes barbares et ignobles. Des Burkinabè et des amis du Burkina qui étaient là pour nous aider ont perdu la vie. Il était donc normal, suite à toutes les marques de compassion que chacun a pu exprimer, que la Nation entière puisse leur rendre hommage non seulement pour magnifier et honorer leur mémoire, mais aussi soutenir les familles endeuillées et les familles des blessés. C’est aussi et surtout pour montrer aux terroristes que le Burkina Faso n’a pas peur. Nous sommes un peuple uni, solide et debout et comme par le passé, nous saurons faire face à cette menace qui, du reste, ne frappe pas que le Burkina puisque l’ensemble des pays du monde est aussi menacé.
Gilles Thibault, ambassadeur de France

J’ai le sentiment qu’on a vécu un moment d’une gravité exceptionnelle. Ici, nous avons entendu des paroles très fortes, prononcées à la fois par le représentant des victimes étrangères, par le représentant des victimes burkinabè et par le président du Faso. Il y a 32 victimes de 11 nationalités. Ce sont 32 de nos frères et sœurs que nous avons perdus. C’est à eux tous que je pense en ce moment, sans distinction d’origine. La France continuera à appuyer le Burkina comme elle l’a toujours fait. Nous allons intensifier cette coopération. Ce sera un sujet de discussion au quotidien avec les nouvelles autorités, vu que le Burkina est très déterminé dans la lutte contre le terrorisme.
Zêdess, artiste musicien
Ma présence en ces lieux est normale, naturelle et spontanée. Après tout le travail de conscientisation que je fais depuis 20 ans jusqu’à cette fameuse chanson, « Les barbus » enregistrée en 2013, c’est tout à fait normal que je sois là. Prophétie ou juste lecture lucide d’une situation ; prophète ou oiseau de mauvais augure, je dirai que je ne suis ni l’un, ni l’autre. Mais, une fois de plus, il est important pour moi d’être présent en ces lieux et ne pas me dérober. J’ai juste fait très humblement ce que beaucoup de femmes et d’hommes de ce pays ont fait, c’est-à-dire, rendre hommage aux victimes qui sont tombées sous les balles assassines d’individus venus d’un autre monde.

Un dispositif sécuritaire impressionnant à la Place de la Nation

« Aux grands maux, les grands remèdes », est-on tenté de dire, vu l’armada sécuritaire déployée le 25 janvier 2016, à la Place de la Nation où se tenait la cérémonie d’hommage aux victimes des attentats du 15 janvier dernier. En effet, la Place de la Nation était entièrement quadrillée par les Forces de défense et de sécurité. Pour ceux qui connaissent bien cette Place, sachez que, ce jour-là, pas question d’y accéder sans montrer patte blanche. En plus de la vérification d’identité, les uns et les autres étaient passés au détecteur de métaux et les sacs à mains passés au peigne fin. Pour accéder à la Place de la Nation, une autre fouille était faite avant de passer la grille de sécurité. Une fois sous les tentes montées pour l’occasion, difficile de ne pas remarquer les agents de sécurité en tenue civile qui scrutaient délicatement les faits et gestes des participants à la cérémonie. Tout au long de la cérémonie, des unités mobiles de la CRS faisaient des rondes. Sur certains immeubles jouxtant la Place de la Nation, on pouvait également apercevoir des éléments des Forces de défense et de sécurité. Et cela, sans compter la présence du ballon de surveillance qui avait une vue sur toute la Place de la Nation. Comme l’a dit mon voisin, « si tu t’amuses à faire un geste déplacé ici, tu risques de payer un lourd tribut », tant la sécurité était impressionnante.
T .S


Comments
  • Les citoyens burkinabè devraient comprendre que la lutte contre le terrorisme et le banditisme est une affaire de tous. Chacun devrait bien jouer sa partition en signalant aux forces de sécurité tout individu suspect pour des contrôles et enquêtes. Il ne s’agit pas de faire des dénonciations calomnieuses pour des règlements de comptes car, cela expose à des conséquences de droit qui peuvent compromettre les auteurs et complices de faux et usages de faux. Le gouvernement, la justice et les forces de sécurité sont appelés à travailler de façon objective et adéquate sans précipitation inutile. Bien diriger le département de la sécurité n’est pas une question de militaires ou de civils. Il s’agit plutôt d’avoir des personnalités dynamiques, perspicaces pour piloter les services de sécurité. Des gens qui savent anticiper en se basant sur un réseau fiable de renseignement. Le ministre d’Etat Simon Compaoré, comme on le reconnait d’une manière générale, est un homme d’action qui saura mobiliser les forces de sécurité pour le renforcement de la sécurité publique à l’intérieur du pays. Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, ministre de la défense, veillera davantage à la sécurisation des frontières par l’armée. Donc, restons confiants sans nous laisser divertir par des mesquineries visant à privilégier des querelles de personnes au détriment de l’intérêt national. C’est au pied du mur qu’on reconnaît le bon maçon. Le gouvernement est entré en activité et les résultats sont attendus avec espoir.

    26 janvier 2016
  • Simon Compaoré a réellement le profil de l’emploi de ministre de l’administration territoriale et de la sécurité. Sous la transition, il avait alerté que l’attaque terroriste contre la mine de Tambao était une action visant la déstabilisation du Burkina. Il avait aussi tiré la sonnette d’alarme sur les menaces contre sa sécurité physique et cela s’est manifesté quelques temps après par le saccage de son domicile lors du putsch du 16 septembre 2015.Pour avoir été maire pendant une décennie, il connait bien les rouages de l’administration municipale et territoriale. Donc, Simon Compaoré est un homme à la place qu’il faut. Avec son dynamisme légendaire, son flair sécuritaire, il pourra veiller efficacement sur le Burkina dans un contexte sous régional et international marqué par des attaques terroristes récurrentes.

    26 janvier 2016

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