HomeA la uneATTENTATS TERRORISTES AU CAMEROUN : Qui arrêtera Boko Haram ?

ATTENTATS TERRORISTES AU CAMEROUN : Qui arrêtera Boko Haram ?


Le 13 août dernier, alors que la nouvelle hiérarchie militaire prêtait serment au Nigeria, dix personnes dont deux soldats trouvaient la mort dans le Nord du Cameroun, dans une attaque perpétrée par la secte islamiste Boko Haram. Déjà, près d’une cinquantaine de morts avaient péri, le 12 août 2015, dans une explosion qui avait eu lieu dans un marché dans le septentrion du Nigeria. C’est dire qu’au Cameroun comme au Nigeria, les autorités semblent avoir perdu totalement le Nord, au propre comme au figuré. Car tout se passe comme si Boko Haram était décidé à narguer sans cesse le nouveau président nigérian et son homologue Paul Biya du Cameroun, sans oublier  le Tchadien Idriss Déby qui, naguère, déclarait que « Boko Haram était décapité ». Dans ces conditions, comment expliquer l’optimisme et l’engagement du président Muhammadu Buhari, qui donne trois mois à la nouvelle hiérarchie militaire  pour venir à bout des insurgés islamistes ? Surtout que tarde à se mettre en place la force multinationale dont on parle tant depuis plus de trois mois.

Les djihadistes ont changé leur fusil d’épaule

Entre-temps, on avait pointé du doigt la nonchalance et l’incurie de l’ex-président nigérian, mais on a aujourd’hui la fâcheuse impression que jamais la bête n’a été aussi féroce que depuis l’accession de Buhari au pouvoir. A preuve, la comptabilité macabre est vertigineuse. Au Nigeria, au Cameroun comme au Tchad, on tue, on massacre. Et conscients qu’ils ne peuvent pas tenir face à des armées coalisées dans une guerre classique, les djihadistes ont changé leur fusil d’épaule en développant des attentats-kamikazes. Ce qui justifie d’ailleurs la mesure d’interdiction de la burqa prise par les autorités tchadiennes et camerounaises, qui, pour l’instant, n’a pas encore produit les effets escomptés. Plutôt donc que de rester sur la défensive, il est donc temps  pour les forces de la coalition de passer à l’offensive en procédant à une « purification djihadiste ». Dans le cas contraire, on court le risque d’une somalisation de toute la sous-région. Surtout qu’après leur allégeance à l’Etat islamique, les islamistes nigérians ont changé de dénomination pour devenir « la province ouest-africaine de l’organisation de l’Etat islamique ». Cela en dit long sur leurs ambitions.

B.O.


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