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AUGMENTATION DES PRIX DES DENREES DE GRANDE CONSOMMATION


La Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) de la ville de Ouagadougou, s’insurge contre l’augmentation des prix des produits de première nécessité.  C’était au cours d’un point de presse animé le 27 septembre 2021 à la Bourse du travail de Ouagadougou.

 

« Après les élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020, les différentes promesses ont fait place à la détresse des populations ». Tel est le constat fait par la CCVC sur les conditions de vie des populations. Pour Dominique Yaméogo, responsable de la CCVC de l’arrondissement de Boulmiougou, par ailleurs porte-parole de la Coalition, la situation nationale est caractérisée par la remise en cause des acquis de l’insurrection populaire et de la résistance au coup d’Etat manqué de septembre 2015. La CCVC va plus loin en indiquant que la situation est aussi marquée par l’attente entre « les différentes fractions de la bourgeoisie » au cours de la campagne passée sur la « réconciliation nationale » en vue de passer par pertes et profits les crimes économiques et les crimes de sang commis sous la IVe République. Selon les explications de Dominique Yaméogo, cet état de fait s’est exacerbé par l’augmentation du prix des hydrocarbures, notamment le gasoil, le super 91, ainsi que la bouteille de gaz de 12,5 Kg. De décembre 2020 à avril 2021, le sac de maïs de 100 Kg serait passé de 15 000 F CFA à 19 000 F CFA, soit une hausse de 4 000 F CFA en l’espace de 4 mois. Pour le carburant, la CCVC a indiqué qu’au regard du prix du baril à l’international, l’augmentation actuelle du prix du carburant au litre, ne se justifie pas.  « Nous nous inquiétons si avec l’augmentation du prix des hydrocarbures, il n’y aura pas une hausse des prix des denrées de première nécessité à nouveau », s’interroge Dominique Yaméogo.  A côté de l’augmentation des prix du riz, du sorgho, du maïs, de l’huile, du sucre, du haricot, du carburant, du gaz, etc., la Coalition de lutte contre la vie chère s’insurge contre la non-application de la loi N°103-2015/CNT portant bail d’habitation privée au Burkina Faso. Pour elle, la non-adoption d’un décret d’application crée une situation qui est favorable aux marchands de sommeil qui s’en frottent les mains du fait de la forte demande.  Selon la CCVC, les facturations de l’ONEA et de la SONABEL viennent contribuer à accroître et à cristalliser les conditions de vie des ménages des populations qui sont déjà pauvres. « Les prix augmentent alors que les revenus des populations n’augmentent pas ; il y a problème », a déploré M. Yaméogo. Et les boutiques témoins qui semblaient être la panacée pour atténuer le coût de la vie, ont pratiquement disparu.

 

« Nos autorités entretiennent de faux espoirs au niveau de la jeunesse »

 

De l’avis du porte-parole de la Coalition de lutte contre la vie chère de la ville de Ouagadougou, les autorités entretiennent de faux espoirs au niveau de la jeunesse avec des thèmes relatifs à l’entrepreneuriat. Par contre, « elles refusent d’ouvrir FASO-FANI, BRAFASO et l’usine de tomate de Ziniaré qui pourraient offrir des milliers d’emplois aux jeunes », foi de Dominique Yaméogo. La gouvernance actuelle laisse entrevoir un lendemain empreint de misère, de famine, d’insécurité au regard de la montée fulgurante de la corruption et du favoritisme.  La Coalition dénonce la politique antisociale du gouvernement du MPP et de ses alliés. Elle l’interpelle, en outre, sur la question de la flambée des prix des produits de grande consommation  en particulier, et la vie chère en général. « Les populations attendent de vraies solutions à ces problèmes, lesquelles solutions passent par l’application de politiques cohérentes privilégiant les intérêts du pays », s’est-il voulu précis.  La CCVC appelle les populations à exiger des autorités, la prise en compte effective de leurs préoccupations pressantes dont la vie chère, qui ne sauraient faire l’objet de simples slogans de campagne pour se faire élire « président, député ou maire et après, abandonner les populations à leur sort ».

 

Didèdoua Franck ZINGUE

 


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