HomeA la uneBASSOLMA BAZIE, PORTE-PAROLE DU COLLECTIF SYNDICAL CGT-B ET ALLIES

BASSOLMA BAZIE, PORTE-PAROLE DU COLLECTIF SYNDICAL CGT-B ET ALLIES


Les organisations syndicales engagées dans la lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et pour la gouvernance ont organisé une conférence de presse le 16 mars 2020 à la Bourse du travail à Ouagadougou. L’objectif est d’informer l’opinion relativement aux actions entreprises par le collectif CGT-B et alliés pour le respect de leur plateforme revendicative.

Face au COVID-19, le collectif syndical CGT-B et alliés ont « suspendu les marches-meetings qui étaient prévues le 17 mars 2020 sur l’ensemble du territoire national ».  La coalition syndicale qui a dit « suivre l’évolution de la situation en lien avec le phénomène de coronavirus, reste convaincue que les mesures prises ou annoncées par le gouvernement restent largement insuffisantes pour assurer une protection adéquate des populations, à savoir la prévention de la maladie et la prise en charge des malades, ce d’autant plus que le système sanitaire est totalement défaillant ». Mais ces organisations syndicales, « faisant preuve de responsabilité et tenant compte de l’existence et de la complexité du phénomène du coronavirus source de la psychose installée au sein des populations, ont décidé de réadapter leurs mots d’ordre de grève en maintenant la grève de 120 heures allant du 16 au 20 mars 2020 » pour exiger du gouvernement l’arrêt des mesures de baisse du pouvoir d’achat et l’amélioration de celui-ci en rapport avec le coût de la vie, l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, l’arrêt du pillage des ressources nationales, la garantie du droit à la sécurité des populations, le respect et la mise en œuvre des différents engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des syndicats des travailleurs. A cet effet, les responsables syndicaux aux divers niveaux ont invité les travailleurs à rester chez eux. Toutefois, « le service minimum sera assuré dans les secteurs de la santé, des hydrocarbures, des transports sous la supervision des syndicats desdits secteurs ». A entendre Bassolma Bazié, porte-parole des organisations syndicales qui ont organisé la conférence de presse du 16 mars dernier, « l’annulation de la marche n’est pas un recul », mais « c’est une question de maturité ».  Concernant la grève de 120 heures entamée le 16 mars 2020 à partir de minuit, Bassolma Bazié a mis en garde le gouvernement contre « les coupures sauvages de salaires ». Pour lui, « face à un gouvernement anti-travailleurs qui est plus prompt à couper les salaires des travailleurs sans se soucier de régler la dette sociale vis-à-vis d’eux, dont entre autres les retards d’avancements (de classe et d’échelon), de reclassement et qui reste sourd face aux préoccupations de ceux-ci, il n’y a pas d’autre choix pour le monde du travail que la lutte ». A l’issue de la grève de 120 heures, « si la plate-forme n’est pas traitée de manière acceptable », la coalition se réserve le droit de poursuivre la lutte pour la faire aboutir. Selon Bassolma Bazié, la coalition tiendra le gouvernement pour seul responsable de la détérioration du climat social s’il persistait dans son attitude de mépris vis-à-vis des travailleurs et de leurs organisations syndicales.

Françoise DEMBELE


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