BEPC, BEP ET CAP 2018 : 326 655 candidats en lice
Les examens et concours du BEPC, BEP et CAP ont débuté dans la matinée du 18 juin 2018 sur toute l’étendue du territoire, exceptées certaines localités du Nord et du Sahel où une session spéciale sera organisée à une date ultérieure. Le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Pr Stanislas Ouaro, a procédé au lancement officiel des examens et concours scolaires dans deux établissements scolaires de Saaba, commune rurale de la province du Kadiogo, à l’Est de Ouagadougou : le lycée technique Gabriel Taborin et le lycée Wendpuiré de Saaba où il a ouvert devant les élèves, successivement, les épreuves de technologie professionnelle et de dictée.
Il est 7h moins quelques minutes au lycée Gabriel Taborin, quand des examinateurs continuaient à faire l’appel des élèves candidats à l’examen du BEP et du CAP et à vérifier leur identité. Des élèves, assis dans le silence, attendent dans les salles. Un candidat arrive à pied, pratiquement à 7h, transpirant à grosses gouttes. Il approche, s’informe et apprend qu’il n’est pas à son centre d’examen. Retour sur ses pas, l’air abattu par cette erreur de destination. Une voix lui demande : dans quel centre composes-tu ? « Au Lycée Wend Pouiré », répond-t-il sans se retourner. Un Lycée un peu éloigné du Lycée Gabriel Taborin, où il a pratiquement peu de chance d’arriver, à pied, avant le début des compositions de la première épreuve. Les officiels arrivent, le ministre Stanislas Ouaro en tête, se rendent dans une salle et livrent des messages d’encouragements aux élèves, détendus et relativement sereins pour certains, visiblement un peu froids et timorés pour d’autres, en ces instants solennels. Le ministre les suppose prêts pour l’examen, ce que les élèves confirment par un « oui collectif diffus ». « De toute façon, on n’a pas le choix, parce que ça commence aujourd’hui », a lancé le ministre, sur un ton humoristique à l’endroit des élèves, leur arrachant, au même titre que les membres de la délégation, quelques éclats de rire ou des sourires. Il leur a souhaité bonne chance tout en leur précisant qu’il reviendra voir les résultats et espère qu’on sera à des taux encourageants de réussite. Il a présenté aux candidats, l’enveloppe contenant l’épreuve de Technologie professionnelle qu’il a ouverte sous le regard attentif des candidats. Dans la salle, Bikienga Nafissatou, candidate pour la deuxième fois à ces examens scolaires, que nous avons approchée, nous laisse entendre qu’elle est bien prête et sans la moindre crainte. Elle n’a pas eu la chance l’année dernière. Elle s’est dit optimiste et confiante, parce qu’elle s’est bien préparée et espère que ses efforts seront couronnés de succès, avec un peu de chance.En chemin vers le lycée Wendpouiré de Saaba, dans le car, nous apercevons le candidat qui s’était trompé de centre, marchant à pas pressés en direction du lycée où nous partions. Le chauffeur abrège sa peine et l’amène avec nous audit lycée. Il arrive et intègre sa salle de composition. Les officiels entrent dans une salle où les élèves sont assis. « Vous n’accueillez pas l’étranger ? », a lancé une voix dans le cortège, question de leur faire comprendre qu’ils doivent se lever pour accueillir les officiels.Ibrahim Diallo, 16 ans, est candidat pour la première fois au BEPC. Il nous a confié, en salle au lycée Wendpuiré, être serein : « pas de stress, je suis tranquille et confiant ». Il a dit qu’il espère obtenir le brevet cette année, parce qu’il estime avoir bien travaillé pour préparer l’examen.
Une session spéciale plus tard pour plus de 3 000 candidats
Avant d’ouvrir l’enveloppe contenant l’épreuve de dictée, le ministre a rassuré les candidats. « On est avec vous, vos professeurs sont là pour vous surveiller, ils sont sans sentiment mais ne sont pas méchants », a-t-il dit à l’endroit des candidats, après leur avoir signifié qu’ils sont venus, lui et sa suite, les encourager et leur souhaiter bonne chance. Il leur a surtout demandé de rester concentrés, très disciplinés jusqu’à la fin de l’examen, soulignant que celui qui se fera prendre pour fraude, sera sanctionné. Pr Stanislas Ouaro, après ces mots à l’endroit des candidats, a ouvert l’enveloppe contenant l’épreuve de dictée. Un extrait du journal L’Indépendant du 3 décembre 1996, du journaliste Norbert Zongo, assassiné en décembre 1998. Son souhait est que tout se passe bien : l’organisation, le déroulement et sur le plan sécuritaire, afin de passer à une autre étape. Malgré une année difficile au regard de la situation difficile que le ministère de l’Education a traversée, a-t-il confié, l’engagement des différents acteurs (gouvernement et partenaires sociaux) a permis la tenue des examens scolaires et il a dit attendre impatiemment les résultats pour se convaincre de la qualité des engagements et du succès au plan scolaire. Il y a 315 235 candidats qui sont concernés cette année par le BEPC et 11 420 candidats pour la filière technique (BEP et CAP). On a 712 jurys et 1 375 centres pour le BEPC, et 69 centres pour 63 jurys pour la filière technique avec 43 spécialités. A entendre Pr Stanislas Ouaro, des dispositions sont prises pour un bon déroulement de la session. Des élèves composent pour cette session dans le Soum, selon le ministre. Mais en général, dans le Nord et dans le Sahel, plus de 3 000 candidats composeront au cours d’une session spéciale qui sera organisée ultérieurement à leur intention, au regard de la situation sécuritaire dans ces régions, a fait comprendre le ministre.
Lonsani SANOGO
Dictée : La maison des esclaves
La cour aux hautes murailles grondait de la révolte des esclaves en quête de liberté. La bataille s’engagea avec le maître. Il y eut des morts, mais la porte céda. Des esclaves se ruèrent vers la liberté. Seul resta, dans la cour, un vieil esclave. Il alla refermer la porte de la maison des fuyards puis revint s’asseoir à sa place, se saisit de son tam-tam et se mit à jouer et à chanter. Le maître loua sa sagesse et son sens de l’amitié et de la fidélité. Et l’esclavage continua parce qu’il restait un esclave. Le maître resta négrier grâce au nègre.
Norbert ZONGO, Le sens d’un combat, recueil d’éditoriaux, L’Indépendant n°173 du 03 décembre 1996
EXPRESSION ECRITE :
Vous traiterez l’un des deux sujets au choix
Sujet 1 :
De nombreux élèves échouent à l’école dans votre entourage : redoublement, exclusion, échecs aux examens…
Dans un texte argumentatif, développez trois (3) raisons qui expliquent, selon vous, cette réalité.
Votre production comportera environ deux cents (200) mots et sera constituée d’une introduction, d’un développement et d’une conclusion.
Sujet 2
Vous connaissez un (une) élève issu(e) d’une famille pauvre qui avait des difficultés pour suivre correctement les cours. Vous l’avez aidé(e) selon votre possibilité.
Dans un texte narratif, indiquez au moins deux (2) difficultés rencontrées par cet (cette) élève et dites ce que vous avez fait pour l’aider à mieux suivre les cours.
Votre production comportera environ deux cents (200) mots et sera constituée d’une introduction, d’un développement et d’une conclusion.