HomeA la unePOUR UNE BONNE RENTREE SCOLAIRE 2016-2017 : Les établissement privés laïcs réclament 2 milliards de F CFA à l’Etat

POUR UNE BONNE RENTREE SCOLAIRE 2016-2017 : Les établissement privés laïcs réclament 2 milliards de F CFA à l’Etat


La rentrée scolaire 2016-2017 s’annonce à grands pas. Pour parler des difficultés de cette rentrée et faire le bilan de son 13e congrès qui s’est tenu du 28 au 30 juillet 2016 à Ouagadougou, l’Union nationale des établissements d’enseignement privés laïcs (UNEEPL) était face à la presse, le 2 septembre dernier. Ce rendez-vous avec les Hommes de médias a été une occasion pour le président de l’UNEEPL, Issa Compaoré, et d’autres membres du bureau exécutif national, d’interpeller l’Etat sur la nécessité de payer sa dette qui s’élève à environ 2 milliards de F CFA, au titre des frais de scolarité des élèves affectés dans les établissements d’enseignement privés laïcs au cours des années antérieures.

La rentrée scolaire 2016-2017 s’annonce avec des tensions. Les principales raisons, les arriérés de paiement des frais de scolarité des affectés du continuum, la non-prise en charge des enseignants du privé lors des formations, la réquisition des établissements privés comme centres d’examen. C’est, du moins, ce qu’a affirmé le président de l’UNEEPL, Issa Compaoré, lors de la conférence de presse qu’il a animée le 2 septembre dernier, au siège de l’union à Ouaga 2000.  A l’en croire, la majorité des établissements d’enseignement privés  laïcs font face à d’énormes difficultés financières à cause du non-paiement de la dette par l’Etat, depuis bientôt deux ans. Selon le président de l’UNEEPL, seulement 634 090 000 F CFA ont été versés à certains établissements. Le reliquat est d’environ 2 milliards de F CFA, a-t-il révélé.  Au regard des nombreuses difficultés qu’éprouvent les membres de l’UNEEPL pour faire fonctionner leurs établissements, M. Compaoré a demandé à l’Etat de prendre ses responsabilités pour régler le passif dans l’optique d’une rentrée scolaire 2016-2017 sereine. Et d’ajouter que les membres de l’UNEEPL sont disposés à négocier avec le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.  Mais d’ores et déjà, il a demandé la contribution des parents d’élèves pour permettre aux promoteurs  d’assurer au mieux, le fonctionnement de leurs d’établissements. Déjà que certains établissements peinent à payer leurs enseignants, si cette dette de l’Etat n’est pas vite réglée, la situation, a fait savoir le président de l’UNEEPL, pourrait être plus grave non seulement pour ces établissements, mais aussi pour ceux qui respectent leur cahier de charges. Mais que compte faire l’UNEEPL si l’Etat ne paie pas sa dette à bonne date? La réponse du président de l’UNEEPL à cette question est plus diplomatique que catégorique : « Nous pensons que les services de l’Etat avec lesquels nous avons des liens étroits, sont conscients de l’importance de l’éducation et feront tout pour que le reliquat soit réglé ». Pour l’heure, l’Etat n’a pas encore affecté  d’élèves dans les établissements d’enseignement privés laïcs. Et s’il venait à le faire avant le paiement de sa dette, les chefs d’établissement ne les refouleront pas, foi de M. Compaoré.

Pas de gestion opaque de la subvention

Répondant à une question relative à la gestion de la subvention que l’Etat accorde aux établissements d’enseignement privés laïcs depuis 2006, il dira qu’elle n’est aucunement opaque. Les 250 millions de F CFA sont répartis entre les établissements selon des critères précis adoptés par l’UNEEPL et acceptés par l’Etat. Mêmes les établissements qui ne sont pas membres de l’UNEEPL bénéficient de la subvention au même titre que les membres de l’union, pour peu qu’ils répondent aux critères préétablis, a-t-il indiqué. A la question de savoir si la qualité de l’enseignement est une préoccupation pour l’UNEEPL, la réponse du président de ladite structure est sans ambigüité. L’UNEEPL fait de la recherche de la qualité de l’enseignement son cheval de bataille, a-t-il répondu. Avant d’apporter ces éléments de réponse, Issa Compaoré a fait le bilan du 13e congrès qui s’est tenu du 28 au 30 juillet 2016 à Ouagadougou et qui a connu, a-t-il dit, une forte participation des acteurs et partenaires de l’éducation dont 300 fondateurs venus des 13 régions du pays et des autorités éducatives. Il a confié que ce congrès a permis de mettre en place un nouveau bureau composé de 10 membres, à savoir un président, un vice-président, 6 commissaires et deux secrétaires.  Il aura pour responsabilité de mettre en œuvre les réformes, d’élaborer un plan stratégique, de renforcer le partenariat public/privé, d’œuvrer à la mise en œuvre de la nouvelle convention collective, etc.  A noter que l’UNEEPL a été créée en 1972 et regroupe les établissements de tous les ordres d’enseignement. Elle est représentée dans les 13 régions du Burkina Faso par des coordinations et compte à ce jour, plus de 800 membres d’établissements.

Dabadi ZOUMBARA


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