HomeA la uneBRAQUAGE DES STATIONS-SERVICES A OUAGADOUGOU:Cinq présumés malfrats aux arrêts

BRAQUAGE DES STATIONS-SERVICES A OUAGADOUGOU:Cinq présumés malfrats aux arrêts


Le Commissariat central de police de la ville de Ouagadougou a animé un point de presse, le 11 août 2014. Le but de cette rencontre a été de présenter aux hommes de médias, des présumés délinquants faisant partie de deux bandes supposées être responsables de la série de braquages dont ont été victimes 17 stations-services de la ville de Ouagadougou. 5 présumés délinquants ont été mis aux arrêts et des biens dont des vélomoteurs, des cyclomoteurs, et des armes ont été saisis.

 

Le Commissariat central de police de Ouagadougou, en collaboration avec la Brigade anticriminalité (BAC), a mis aux arrêts 5 présumés auteurs de nombreux braquages intervenus dans plusieurs stations-services de la ville de Ouagadougou. Ces 5 présumés délinquants, selon Wennelebsida Darga, commissaire central de police de la ville de Ouagadougou, sont membres de deux bandes distinctes, mais disposent d’un même mode opératoire. « Leur mode opératoire consistait à faire du repérage le jour pour déterminer le taux de fréquentation de la station. Ensuite, ils reviennent armés en binômes sur des motos et se postent dans les environs de la station, guettant le moment propice pour faire irruption à la pompe, braquer les pompistes et les dépouiller de leurs recettes. Quand il y a des vigiles, ils prennent le soin de les neutraliser avant de dépouiller les pompistes et de se retirer à vive allure », a-t-il expliqué. Le démantèlement de la première bande dénommée la bande à Souley, a-t-il poursuivi, a débuté par l’interpellation de son chef, Souleymane Ouédraogo alias Souley, en flagrant délit de braquage de la station TOTAL-route de Kossodo, qui, par la suite, a reconnu à son actif 4 cas de braquage de stations-services. Deux de ses acolytes ont ensuite été interpellés dont Emile Séré et Boubacar Zongo. La deuxième bande, a indiqué le commissaire, a été démantelée le 23 juillet dernier, avec l’interpellation à leurs domiciles de deux de ses membres, Abdoul Aziz Maïga et Moussa Kankélétigui Traoré. « Cette bande qui est la bande à Maïga, a reconnu à son actif 13 cas de braquage perpétrés dans la ville de Ouagadougou, contre des stations-services », a révélé, Wennelebsida Darga. Par ailleurs, il a souligné que des biens et des armes ont été saisis des mains des malfrats, dont 4 vélomoteurs de marques Spark Nano, Spark Yamaha, Jupiter 135 et Spark 135i ; 3 fusils de chasse de calibre 12 mm, un pistolet automatique de marque Vector, calibre 9 mm, un pistolet de fabrication artisanale et des munitions. Le commissaire a, pour conclure, rappelé que certains membres de ces deux bandes sont malheureusement toujours en cavale et après cette arrestation, un cas de braquage a encore été enregistré. Il a donc invité la population à toujours collaborer avec la police afin que ceux-ci soient mis aux arrêts.

Adm’SORE

 

Le témoignage d’une victime, Drissa Ouattara, gérant de station-service

« Quand ils sont arrivés dans notre station-service, je leur ai dit qu’il n’y avait pas d’essence, vu leur comportement suspect. C’est à ce moment que l’un deux s’est dirigé vers moi et l’autre poussait la moto derrière lui. Ils m’ont dit qu’ils avaient besoin d’essence car ils avaient poussé leur moto pour venir à la station. Je leur ai encore dit qu’il n’y avait pas d’essence. Mais ils continuaient à avancer vers moi. Je me suis alors dirigé vers le vigile qui dormait. Je l’ai appelé par son prénom et il a soulevé la tête et s’est rendormi. L’un des braqueurs a donc sorti son arme et m’a menacé de me taire sinon il allait me tuer. Il m’a ensuite dit de me retourner et on s’est dirigé dans l’obscurité vers les camions citernes qui étaient garés. Il m’a fait vider mes poches et a retiré tout ce que j’avais comme argent. Il m’a demandé ensuite s’il y avait toujours de l’argent dans la station. J’ai répondu par l’affirmative car il y avait deux pompistes qui étaient couchés dans le bureau. C’était une manière pour moi aussi de faire intervenir d’autres témoins car il était peu probable que mes patrons me croient si je leur disais que j’avais été braqué. C’est ainsi qu’il m’a suivi dans les bureaux où il y avait un vigile couché. Il l’a dépouillé de son argent et a redemandé encore s’il y avait toujours de l’argent. Je lui ai dit qu’il y avait un autre collègue à l’intérieur. On est rentré et il nous a ordonné de nous coucher et d’allumer la lumière. Au moment où nous étions prêts à lui donner l’argent, j’en ai profité pour essayer de lui retirer son arme. Il y a eu un coup de feu qui est parti. On a donc engagé la lutte et nous avons brisé les vitres qui ont causé la majeure partie de mes blessures. Quand il est ressorti, il a voulu tirer mais l’arme semblait bloquée. Il a donc pris la fuite. J’ai été conduit à la maternité ; et de là, nous avons continué au CMA le plus proche d’où j’ai été évacué à Yalgado. Aujourd’hui, grâce à la police, ces bandits sont aux arrêts et je la remercie pour ce gros travail abattu. J’ai frôlé la mort et je ne peux que remercier la police de les avoir arrêtés. »

Propos recueillis par Adm’SORE


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