HomeA la uneCEP SESSION 2017 : 388 662 candidats à la conquête du premier diplôme

CEP SESSION 2017 : 388 662 candidats à la conquête du premier diplôme


C’est parti pour les épreuves écrites des examens du Certificat d’études primaires (CEP) et d’entrée en 6e sur toute l’étendue du territoire national. L’administration du sujet inaugural est intervenue   le 6 juin 2017 dans tous les centres de composition du pays. C’est avec sérénité que beaucoup de candidats des  centres de composition de la ville de Ouagadougou ont abordé les sujets qu’ils trouvent abordables. Tous espèrent par conséquent décrocher leur  parchemin.

 

Ce sont 388 662 candidats au CEP, répartis sur toute l’étendue du territoire national, qui ont entamé les différentes épreuves  de l’examen, le 6 juin dernier. Soit un accroissement de 11,48% par rapport aux chiffres de l’année précédente.   Trois jours durant,  les élèves subiront les épreuves des différentes matières enseignées en classe, dans l’espoir d’avoir le sésame devant leur ouvrir les portes du post-primaire. Le rapport garçons/filles est de 52,72% pour les filles contre 47,28% pour les garçons.  Les candidats composeront dans 1 818 centres d’examen contre 1 735 en 2016. Aussi, 8 180 salles d’examen sont aménagées sur l’ensemble du territoire contre 7 564 en 2016. Sur les 388 662 inscrits au CEP cette année au plan national, le Centre Tang-Zugu compte un effectif de 261 candidats inscrits venus de 8 écoles primaires, en l’occurrence Nouvelle vision, ATI, SCOB II, Croix-Rouge, Petit Poucet, Creuset Plus et Tang-Zugu A et B. Des enfants de « gourous », nous dira un confrère. Il était 7h 05mn TU quand nous franchissions, le 6 juin dernier, le seuil de la porte d’entrée de l’école primaire Tang-Zugu, sise à Koulouba.  A l’entrée, l’école avait l’air d’un cimetière et pour cause, tous les candidats étaient dans les salles, sauf la sécurité, les membres du jury, le corps surveillant, quelques parents d’élèves et les maîtres-accompagnants que l’on pouvait retrouver dans la cour. Dans ce centre, les élèves attendaient avec sérénité les sujets du jour. C’est le cas de Angy Joella Denise Toni de l’école « Nouvelle Alliance ». « C’est ma première fois de chercher le CEP. Je n’ai pas peur car je me suis bien préparée. J’aimerais devenir médecin », a-t-elle expliqué. Tout comme elle,  son promotionnaire, Faridou Sorgho, rêve de devenir aussi médecin. « Je suis prêt. Je n’ai pas peur car je me suis  bien préparé. Je me dis que les sujets seront faciles », a-t-il dit. Son frère jumeau,  Faroud Lucas Sorgho, lui, rêve de devenir pilote. Mais en attendant la réalisation de ce rêve, le « petit » Lucas doit forcément obtenir son premier diplôme. Lequel diplôme n’est qu’une question de jours pour lui.   « Je n’ai pas peur car j’ai eu 9 mois pour me préparer. Je suis fort en sciences d’observation », a-t-il laissé entendre. A l’instar des frères jumeaux, Ramzy F. Bechir Nacoulma de l’école La Croix-Rouge est à la quête de son premier diplôme. Un diplôme qui va contribuer à n’en point douter à la réalisation d’un de ses rêves, celui de devenir entrepreneur.   « C’est ma première fois d’aller en examen. Je n’ai pas peur des sujets car je me suis bien préparé. Je rêve de devenir entrepreneur », a lancé le jeune Nacoulma. Si   Ramzy F. Bechir  Nacoulma  et Faroud Lucas Sorgho  se disent confiants, Cherfia Koné de l’école Cours ATI, quant à elle, s’inquiète du contenu des sujets. « J’ai un peu peur. Je ne sais pas quel sujet peut venir. Mais je suis forte en Sciences d’observation. J’aimerais devenir banquière », a-t-elle soutenu, lorsque la clochette de l’école a retenti,  marquant ainsi le début de la première épreuve. Et comme plat d’entrée, c’est l’épreuve de la rédaction qui est servie aux candidats. « Ton école a organisé une journée de plantation d’arbres. Raconte ». Une heure d’horloge. Voilà le temps imparti aux candidats  pour traiter ce sujet.

 

78 candidats libres au centre « Le Château »

 

Dans le centre Tang-Zugu, 12 enseignants sont déployés pour la surveillance des épreuves en plus du président du jury. Un seul candidat n’a pas répondu à l’appel. Il s’agit de Mohamed Koanda de l’école « Nouvelle Alliance » qui, selon le premier responsable du centre, Amadou Nadié,  a suivi son père aux Etats-Unis d’Amérique, à quelques jours de l’administration des épreuves.  « Pour le moment, il n’y a pas de difficultés. Nous avons débuté l’examen à 6h 30, avec l’appel des candidats. Les maîtres-accompagnants sont là, au nombre de 8. Tout le matériel nécessaire a été déployé», a-t-il soutenu.

Au Centre Tang-Zugou, toutes les salles où composent les élèves ne sont pas électrifiées, sauf la salle du jury. Une situation qui met certains parents d’élèves dans tous leurs états. « L’école est vaste et c’est une bonne chose. Seulement qu’il n’y  a pas d’électricité. Les salles de classe sont sombres et mon enfant se plaint de maux d’yeux dans ces deux jours. Je suis inquiète pour lui », a fait savoir Amina Yougma qui  dit avoir accompagné son fils. Et Clarence M. Sy, Togolaise vivant au Burkina depuis 6 ans, d’ajouter :  « Les enfants sont stressés de même que nous, les parents. Je  souhaite bonne chance à tous les enfants. Sinon, je suis un peu déçue parce que les salles de classe ne sont pas électrifiées. Il n’y a pas de courant. Les enfants composent dans le noir et on ne sait pas ce que cela va donner. Mais, c’est la réalité et on fait avec. Je demande aux autorités en charge de la construction des écoles de bien veiller à l’entretien des classes. Il ne suffit pas seulement de construire des classes, il faut aussi les entretenir et améliorer également les conditions de travail des enseignants ».

Après le centre Tang-Zugu, nous nous sommes rendu au centre « Le Château » sis à Quatre-Yaar, où les candidats avaient déjà fini de composer la dernière épreuve de la matinée, notamment l’étude de texte. Là, ils sont au nombre de 334, les candidats inscrits. Selon Tari Sankara, président dudit centre, ce sont 326  candidats qui ont répondu présent à l’appel.  Contrairement au centre Tang-Zugu où il n’y a pas de candidat libre,  Le Château en totalise 78 et 70 ont répondu à l’appel.  Les élèves qui y composent viennent des écoles primaires Wend Zoodo, Rimboba, Altarbia islamia, Le Château A et B. De son côté, le président du centre « Le Château », Tari Sankara, s’est dit satisfait du déroulement des épreuves car dès 7h 05mn, a-t-il confié, tous les candidats étaient déjà dans les salles de composition et à  7h30 débutait la rédaction, ensuite la dictée suivie de l’étude de texte. A l’en croire, au moment où nous quittions le centre aux environs de 14h, aucune difficulté majeure n’y avait été enregistrée. En attendant la suite de l’administration des autres épreuves, les résultats sont donc attendus au plus tard  le 15 juin 2017.

 

Mamouda TANKOANO

 Quelques candidats s’expriment après les épreuves de la matinée

 

Herman Baga

 

« On n’a pas vu le mot « triomphe » en classe »

 

«Ce matin, nous avons composé la dictée, la rédaction et l’étude de texte. J’ai trouvé les sujets bons (NDLR : abordables). Il y a eu une question que je ne comprenais pas parce qu’on ne l’a pas vue en classe. On nous a demandé d’expliquer le mot « triomphe ». On n’a pas vu le mot « triomphe » en classe. »

 

La-Pulchérie W. Bambara

 

« Je vais avoir mon CEP »

 

« On a composé la rédaction, la dictée et l’étude de texte. Les sujets étaient très bons (NDLR : abordables). Tout ce qui est venu, on a vu ça en classe. Je crois que je vais avoir mon CEP. »

 

Propos recueillis par M. T.

 

 

 

EPREUVE DE REDACTION (10 pts)

 

DUREE: 1h COEF. : 01

 

Sujet: Ton école a organisé une journée de plantation d’arbres. Raconte.

NB : Ne pas écrire le nom de son école.

 

 

 EPREUVE DE DICTEE (10 pts) DUREE: 30 mn COEF. : 01

 

Un jardinier

 

Après les travaux champêtres, les jeunes du village se consacraient au jardinage. Parmi eux, il y avait un célèbre jardinier nommé Palé. Il possédait un vaste jardin où poussaient toutes sortes de légumes: des choux, des tomates, des carottes… Palé n’était jamais oisif dans son jardin; toujours mi-vêtu, il bêchait le sol aride pour faire des planches, mettait du fumier aux jeunes plantes ou les arrosait. Les clients se bousculaient chez lui pour faire leurs commandes et il les accueillait toujours avec un sourire aux lèvres.

 

Laurent-Christophe KAMBOU (Texte adapté)

NB: -Ecrire au tableau: Palé ; Laurent-Christophe KAMBOU

       -Dicter la ponctuation.

 

EPREUVE D’ETUDE DE TEXTE DUREE: 1h COEF.: questions (02) présentation (01)

 

Chaque année après les récoltes, tout le village s’adonne à la pêche. La plus intéressante est celle qui se déroule une fois par an dans le marigot du chef du village, situé à proximité des maisons d’habitation. Ce marigot est le plus poissonneux de la région. La veille de cette pêche, un griot annonce l’invitation du chef à la population. Chacun apprête ses nasses et son filet de pêche pour la circonstance. Le matin de bonne heure, tout le village est au bord du marigot. Le chef arrive sur les lieux avec ses notables. Après les salutations d’usage, le chef, d’un geste majestueux, donne le signal. Hommes, femmes et enfants, tous se jettent à l’eau dans un grand bruit. Chaque fois qu’un gros poisson est pris, on entend un cri de triomphe. Les notables recueillent dans des paniers les plus gros poissons qui seront remis au chef.

Gnissa GANOU / Enseignant Burkinabè (Texte adapté)

QUESTIONS (20 pts)

               

 

  1. VOCABULAIRE (5pts)

1- « On entend un cri de triomphe ». Explique le mot souligné dans cette phrase. (1pt)

2- Emploie l’adjectif qualificatif « intéressant » dans une phrase personnelle. (1pt)

3- Trouve le contraire de l’expression « à proximité de ». (1pt)

4- « Le chef arrive. » Trouve un nom dérivé du mot souligné dans cette phrase. (1pt)

5- Trouve un homonyme du mot «  fois ». (1pt)

 

  1. CONJUGAISON (5pts)

 

1- « Un griot annonce l’invitation… ».

Trouve le participe présent du verbe conjugué dans cette phrase. (1pt)

2- « Le chef donne le signal ». A quel temps et à quel mode est conjugué le verbe de cette phrase? (1pt)

3- « On entend un cri ». Réécris cette phrase au passé composé de l’indicatif. (1pt)

4- « Ce marigot est le plus poissonneux ». Réécris cette phrase au plus-que-parfait de l’indicatif. (1pt)

5- Relève dans le texte un verbe pronominal. (1pt)

 

III. GRAMMAIRE (5pts)

 

1- « Chacun apprête ses nasses ». Donne la nature du mot souligné dans cette phrase. (lpt)

2- « Un geste majestueux ». Réécris ce groupe du nom en remplaçant « un geste » par « une voix. » (1pt)

3- « Tout le village est au bord du marigot ». Trouve la fonction du mot souligné dans cette phrase. (1pt)

4- “Les notables recueillent dans des paniers les plus gros poissons qui seront remis au chef.” Donne la nature de chacune des propositions de cette phrase. (2 pts )

 

  1. INTELLIGENCE DU TEXTE (5pts)

 

1– Donne un titre au texte. (1pt)

2- Que font les gens du village à l’annonce de l’invitation du chef ? (1 pt)

3- En 4 ou 5 lignes, raconte la fin de la pêche. (3pts)

 

Source : sujets de composition

 

 

 

 

 

 


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