HomeA la uneCHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU BURKINA : L’APICS-AEB pour un audit de la gestion du bureau sortant

CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU BURKINA : L’APICS-AEB pour un audit de la gestion du bureau sortant


C’est la guerre de communication, est-on tenté de dire, au regard des sorties par médias interposés  sur les élections consulaires prévues pour se tenir en novembre prochain. En effet, le 25 août 2016, les membres de l’Association des professionnels de l’industrie, du commerce et des services pour l’assainissement de l’économie burkinabè (APICS-AEB)  ont animé une conférence de presse sur le processus d’organisation des élections consulaires au Burkina.

 

L’objectivité et la transparence dans l’organisation des élections consulaires prochaines. Voici ce que réclament les membres de l’APICS-AEB. Face à la presse le 25 août dernier, Martin Sawadogo, Alassane Kouanda, Safiatou Lopez et Boukary Ouédraogo dit Tintin, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont demandé qu’un audit de la gestion de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) pré-insurrection soit fait. « Ce n’est pas l’Etat qui avait demandé la dissolution de la Chambre de commerce. C’est l’ensemble des acteurs qui l’ont demandée parce qu’il n’y avait pas de transparence dans la gestion de la maison (…). Mais jusqu’à ce jour, aucun audit n’est fait afin de situer les responsabilités », a soutenu le président de l’APICS-AEB, Martin Sawadogo. Pour lui, aucun membre du bureau exécutif dirigé par l’ancienne présidente de la Chambre de commerce, Alizéta Ouédraogo dite Gando, ne devrait présenter sa candidature aux élections consulaires prochaines. « On veut nous diaboliser en nous prenant pour des frondeurs. Nous ne le sommes pas (….). Mais, les gens n’ont pas marché pour chasser Blaise Compaoré pour que le système reste (…). Lorsque l’on gère la chose publique, l’on doit rendre compte.   S’il n’y a pas  d’audit, tous ceux qui étaient dans le bureau exécutif de la Chambre de commerce jusqu’à sa dissolution en 2014 ne doivent pas se présenter », a-t-il indiqué.

 

Quid de la répartition des sièges ?

 

Autre revendication et pas des moindres posée par les  membres de l’APICS-AEB, la répartition des sièges qui n’a pas été faite, selon eux,  dans les règles de l’art.  Sur ce point, M. Sawadogo a fait savoir que 30% des sièges  sont attribués à Ouagadougou contre 70% pour les régions. Ce qui est injuste à son avis, en ce sens que le Burkina compte 60 000 entreprises selon le rapport de l’Institut national de la statistique et de la démographie  (INSD). « 10 000 d’entre elles sont en activité. 7 700  de ces entreprises sont basées à Ouagadougou. Ce qui veut dire que 80% des entreprises sont à Ouagadougou.  (…) Qu’on donne alors à chaque région  le nombre de sièges qu’elle mérite », a-t-il dit. La prorogation de la période d’inscription sur les listes électorales n’a pas été non plus en marge de la conférence de presse animée par les membres de l’APICS-AEB. Pour eux, la date limite  des inscriptions sur les listes électorales prorogée jusqu’au 30 août prochain, n’est pas satisfaisante.  « Nous sommes en août, mois où il pleut abondamment et pendant lequel également  le hadj est en train de s’organiser. Il serait bien de reporter les inscriptions jusqu’en septembre pour permettre à tous les opérateurs économiques, les acteurs du secteur privé, les membres des groupements et associations professionnelles du secteur privé, à tous les commerçants de pouvoir se faire enrôler », ont-ils suggéré. Du reste, ils disent compter sur le président Roch Marc Christian Kaboré et son équipe pour  une  élection consulaire saine et transparente. « Nous comptons sur Roch et son équipe. Il est un bon père. Il saura ce qui est bien pour sa famille », ont-ils laissé entendre.  A en croire les membres de l’APICS-AEB, en décidant d’organiser leur conférence de presse, certains d’entre eux auraient fait l’objet de menaces, notamment le président de la Coalition, Martin Sawadogo. Toutefois, répondant à leurs adversaires, les membres de   l’APICS-AEB  disent ne pas être prêts à baisser les bras. « Ils (NDLR ; leurs adversaires) peuvent nous insulter, même envoyer des gens. Nous, nous parlons des documents. Cette lutte, c’est notre article 37. C’est le coup d’Etat de Diendéré, c’est notre coup d’Etat qu’on défend », a lancé la Secrétaire générale chargée des affaires juridiques du syndicat des entrepreneurs du Bâtiment et travaux publics (BTP), Safiatou Lopez/Zongo, à leurs adversaires. « Nous savons  ce qui se passe et nous n’allons pas le déballer ici. Mais mangez et taisez-vous ! », a-t-elle ajouté.

 

Mamouda TANKOANO

 

 


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