HomeA la uneCHEVAUCHEMENTS DES ANNEES ACADEMIQUES AU BURKINA : Poser le bon diagnostic

CHEVAUCHEMENTS DES ANNEES ACADEMIQUES AU BURKINA : Poser le bon diagnostic


Le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Adjima Thiombiano, avait fait, au cours d’une conférence de presse animée, le 12 novembre 2024, à Ouagadougou, le point de la situation de la résorption des retards académiques dans les Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR). De ce face-à-face avec les Hommes de médias, l’on retient que notre pays compte 321 filières dont 159 en retard à la date du 1er octobre 2023. Face à cette situation, des actions ont été menées pour mettre fin à ces retards. Au nombre de ces initiatives, l’on note la poursuite des cours pendant les vacances (août et septembre 2024) et l’opérationnalisation de l’université virtuelle. Ces initiatives ont permis de normaliser 61 filières. A cela s’ajoutent les actions entrant dans le cadre de l’’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ), une réponse qui se veut structurelle car consacrant, dans sa mise en œuvre, un investissement massif dans les universités à travers la construction de 39 amphithéâtres (1 000 places et 500 places), des cités et restaurants universitaires, des forages, 5 km de rues pavées pour chaque université. Toutes ces initiatives sont à saluer. Toutefois, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Les universités publiques et leurs pensionnaires que sont les étudiants, continuent vivre dans la “galère”.

 

 

Les universités publiques burkinabè ont toujours de sérieux problèmes

 

 

En effet, la batterie de mesures prises n’a pas permis de juguler le chevauchement des années académiques et les retards. Pendant ce temps, les amphithéâtres et autres infrastructures promises continuent de se faire attendre. Si fait que les retards académiques persistent dans certaines universités, notamment à l’Université Joseph Ki- Zerbo. Et comme pour ne rien arranger, il se susurre que certains enseignants vacataires ont des arriérés de soldes. C’est ce qui explique que certaines promotions qui ont la chance de débuter l’année académique en octobre, sont vite rattrapées par le problème des retards. Toutes ces insuffisances ou difficultés laissent croire que les universités publiques burkinabè ont toujours de sérieux problèmes qu’il faut travailler à résoudre. En fait, presque tous les ministres qui se sont succédé à la tête du département en charge de l’enseignement supérieur, ont exprimé leur volonté de mettre fin aux retards et chevauchements des années académiques. Mais à l’arrivée, le constat a toujours été le même : les retards et chevauchements des années académiques demeurent. Si bien que l’on se demande si les uns et les autres ont su poser le bon diagnostic pour espérer y trouver le bon remède. Pourquoi ne pas copier les bons exemples venant de certaines universités comme l’Université Thomas Sankara et certaines universités privées ? Peut-être sait-on jamais: ce qui marche à l’université Thomas Sankara pourrait marcher à l’Université Joseph Ki-Zerbo.

 

Sidzabda

 

 


No Comments

Leave A Comment