CLASSEMENT NEW AFRICAN MAGAZINE : 7 Burkinabè dans le top 100 des personnalités les plus influentes
Abdoul Ouédraogo (catégorie business), Edouard Ouédraogo (médias), Bassolma Bazié et le Mogho Naaba Baongo (société civile), Pr Charlemagne Ouédraogo (science et milieux académiques), Cheick Aboubacar Doukouré (religion), Kassoum Ouédraogo dit Zico (sport) sont les 7 Burkinabè qui figurent parmi les 100 Africains les plus influents de l’année. Ce classement a été établi par le magazine NewAfrican, dans son édition de février-mars-avril 2018.
* Abdoul Ouédraogo
Nouvelle figure de l’immobilier au Burkina, ce natif de Ouagadougou, âgé d’une quarantaine d’années, est proche du Mogho Naaba Baongo, roi des Mossé du centre. A la tête de la société Abdoul Service international (ASI) créée en 2012, le jeune entrepreneur possède des sites dans différents quartiers de la capitale. Discret mais actif dans les oeuvres caritatives, ASI a étendu ses services aux pays voisins, en Côte d’Ivoire, au Mali ainsi qu’au Gabon. Depuis 2017, il s’est engagé dans une opération de charme en Europe en vue de conquérir la diaspora burkinabè.
En février dernier, il a été désigné l’homme de l’année 2016 par une radio locale, pour ses nombreuses actions humanitaires en faveur des plus vulnérables. On peut, entre autres, citer le soutien aux malades de Yalgado, le don de cimetières et corbillards à l’arrondissement 7 de Ouagadougou et à la commune de Saaba, 400 permis de conduire en faveur des jeunes, sans oublier les dons de vivres aux plus démunis.
* Edouard Ouédraogo
Frère du tout-puissant homme d’affaires Martial Ouédraogo, le premier promoteur d’un secteur privé industriel au Burkina Faso, le journaliste Edouard Ouédraogo est à la tête du quotidien privé L’Observateur Paalga, qu’il a fondé en 1973. Pionnier de la presse privée libre et indépendante au Burkina Faso, L’Obs est l’un des quotidiens nationaux les plus influents.
En fin connaisseur des arcanes du pouvoir, le doyen comme le surnomment ses confrères, aurait pesé de tout son poids pour la désignation de Michel Kafando comme président de la Transition en 2014. C’est également à lui que l’ancien Premier ministre avait fait appel, en 2016, pour plaider la cause du retour d’exil de Blaise Compaoré.
* Bassolma Bazié
Professeur certifié des lycées et collèges, Bassolma Bazié est diplômé dans plusieurs disciplines telles que les mines, la géologie et la psychologie du travail. Secrétaire général de la puissante centrale syndicale CGT (Confédération générale des travailleurs), il est à la tête du vaste mouvement social qui paralyse le fonctionnement de l’Administration publique. Adoubé par les travailleurs pour “son sens élevé de patriotisme “, l’homme de 47 ans est craint des autorités politiques. Dans les cercles du pouvoir, on voit dans les agissements du “trublion” un déstabilisateur du régime. Au lendemain de la prise de fonction du président Kaboré, le leader syndical avait martelé publiquement au nouveau chef de l’Etat qu’ « il n’y aura pas de trêve sociale », donnant du grain à moudre.
* Mogho Naaba
. Chef suprême des Mossé (Ethnie majoritaire) du centre, le Mogho Naaba Baongo a été intronisé en 1982, en remplacement de son père le Naaba Kougri. Rapidement le jeune empereur tire la leçon des erreurs de ce dernier qui militait au Rassemblement démocratique africain (RDA), en ne s’affichant pas sur la scène politique. Autorité morale et coutumière, il est régulièrement sollicité pour des médiations dans les crises sociales et politiques. Récemment, il a joué un rôle prépondérant dans le retour à la stabilité du pays, lors de l’insurrection populaire d’octobre et du coup d’Etat manqué de septembre 2015. A l’occasion, son palais s’était transformé en conclave diplomatique. Pour ses efforts constants en faveur de la paix, de la cohésion sociale, le Mogho Naaba s’est vu décerner en décembre 2017, le prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique.
* Pr Charlemagne Ouédraogo
Gynécologue-obstétricien, Charlemagne Ouédraogo jouit d’une forte réputation dans sa corporation et auprès de l’opinion au Burkina Faso. Il est à la tête du conseil de l’Ordre des médecins de Ouagadougou. Il s’est donné pour tâche d’assainir la profession en combattant les pratiques illégales. De janvier 2014 à décembre 2017, sa structure a épinglé au moins 15 cas graves. En juillet 2014, le professeur s’était illustré par l’expulsion du territoire burkinabè de deux médecins français y exerçant sans autorisation. Membre influent de l’ordre oecuménique Saint Jean de Jérusalem, ce médecin émérite et professeur agrégé a reçu en 2011 la distinction de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’honneur française, pour son engagement dans la lutte contre la mortalité maternelle au Burkina Faso.
* Cheick Aboubacar Doukouré
Membre du présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso, Cheick Aboubacar Doukouré est promoteur de nombreux centres de formation et de la station de radio Ridwane. Depuis 2006, ce guide spirituel occupe également les fonctions de président du conseil exécutif de l’Organisation islamique de l’éducation, de la science et de la culture dont le siège se trouve à Rabat au Maroc. Conseiller à la présidence du Faso où ses avis comptent, cette personnalité religieuse a pesé de tout son poids pour la désignation de l’actuel président de la Commission nationale électorale indépendante. Très influent et respecté, il dispose d’un vaste réseau dans le monde arabe. Le Burkina lui doit notamment ses nombreux partenariats économiques tissés avec le Koweït et l’Arabie saoudite.
* Kassoum Ouédraogo
Ancien international, Kassoum Ouédraogo dit Zico est l’un des tout premiers footballeurs burkinabè à avoir évolué en Occident. Après avoir fait les beaux jours de l’équipe nationale, cet ancien attaquant, bien connu du monde sportif, a surtout su négocier une reconversion dans les affaires. Grâce à ses nombreux réseaux, Zico s’est spécialisé dans les équipements sportifs et fait patiemment ses armes en tant que dirigeant de club. L’ancien international a d’abord présidé aux destinées de l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO), club phare de la capitale du Faso, avant de créer sa propre formation dénommée Kassoum Ouédraogo dit Zico Académie football (KOZAF), un club évoluant depuis 2012 dans le championnat de première division. La nouvelle ambition de Zico: diriger la Fédération burkinabè de football, qu’il avait échoué à prendre en 2016.
ABDOUL BASSITI
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Commentaire…A MONSIEUR LE ABDOUL SERVICE INTERNATIONAL FELICITATION POUR VOTRE EN COURRAGEMENT ET FIDELITÉ MERÇI D’AVOIR CONTINUER VOTRE TRAVAIL. MERÇI A M’A PART .thankyou .
19 mars 2018